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MasterChef : le monde entier déguste le show

Alexandre Raveleau
Publié le 12/10/2012 à 18:08 Mis à jour le 23/10/2012 à 15:16

Les origines du concept

S’il est de coutume de présenter MasterChef comme un concept australien né en 2009, les origines de l’émission remontent en réalité à 1990. Outre-Manche, Lloyd Grossman a été le premier animateur du concours culinaire imaginé par Franc Roddam. Avant d’emprunter ses codes à la real tv, MasterChef a d’abord été un jeu pour marmitons avertis.

Le principe ? Trois cuisiniers en herbe en compétition lors de chacune des 9 émissions qualitatives, jugés par trois spécialistes. Suivaient trois demi-finales et la grande finale. Pour préparer leur menu, les participants avaient le choix des ingrédients, même si leur budget était limité. Tous pouvaient amener avec eux cinq ustensiles, épices ou condiments fétiches. Joan Bunting a été la première gagnante, sur BBC1.

Les origines du concept

Les origines du concept

S’il est de coutume de présenter MasterChef comme un concept australien né en 2009, les origines de l’émission remontent en réalité à 1990. Outre-Manche, Lloyd Grossman a été le premier animateur du concours culinaire imaginé par Franc Roddam. Avant d’emprunter ses codes à la real tv, MasterChef a d’abord été un jeu pour marmitons avertis.

Le principe ? Trois cuisiniers en herbe en compétition lors de chacune des 9 émissions qualitatives, jugés par trois spécialistes. Suivaient trois demi-finales et la grande finale. Pour préparer leur menu, les participants avaient le choix des ingrédients, même si leur budget était limité. Tous pouvaient amener avec eux cinq ustensiles, épices ou condiments fétiches. Joan Bunting a été la première gagnante, sur BBC1.

La mécanique australienne

La mécanique australienne

Pendant plus de dix ans, la version originale de MasterChef a continué en Angleterre, sans faire de vague. D’évolutions à la révolution, le concours des cuisiniers amateurs a véritablement changé de calibre en 2009. Cette année-là, le jeu avait déjà fait le tour du Commonwealth et les Australiens ont décidé d’en faire un tournoi s’échelonnant sur trois mois de compétition.

Si le célèbre logo a été conservé, la mécanique du concept a gagné en intensité, émotion et suspens. Les juges de référence sont George Calombaris, Gary Mehigan et Matt Preston. Côté animation, la journaliste Sarah Wilson (Cosmopolitan) prend le micro. Direction les fourneaux ! Adapté par les équipes de Fremantle, MasterChef démarre alors sa course autour du monde. Pas moins de trente-cinq versions ont été diffusées à ce jour, entre la réplique du concept et les nombreux dérivés.

Monsieur Gordon Ramsay

Monsieur Gordon Ramsay

Lorsqu’il est de mauvaise humeur, mieux vaut ne pas se trouver en travers de son chemin... Cuisinier étoilé réputé dans le monde entier, à la tête d’un empire de la gastronomie, Gordon Ramsay est sans doute le plus virulent des chefs que la télévision ait connu. Dans Panique en cuisine (Kitchen’s nightmare) ou Hell’s Kitchen, il transforme fourneaux et plans de travail en véritable champ de bataille.

En 2010, la chaîne américaine FOX décidait de reprendre MasterChef à son compte. Elle confie alors tout naturellement l’Atelier au roi de l’invective et du goût, déjà aux commandes des succès maison en matière de cuisine. Boîtes-mystères, épreuves en équipe et tests sous pression débarquent aux États-Unis. À ses côtés, le chef invite Joe Bastianich (MasterChef Italia) et Graham Elliot (déjà vu dans Top Chef).

Et les stars enfilent le tablier

Et les stars enfilent le tablier

L’Angleterre n’a pas attendu 2009 pour proposer aux vedettes de passer derrière les fourneaux. Dès 2006, le rugbyman Matt Dawson rejoignait Charlie Dimmock, Graeme Le Saux ou Roger Black dans la première des compétitions réservées aux stars locales. Au total, 24 célébrités acceptaient alors de relever le challenge.

Le format de l’émission s’appuie sur la mécanique originale. Trois candidats sont invités à cuisiner face au jury. Et les places sont chères pour aller en finale. Six saisons ont déjà vu le jour sur la chaîne sur BBC One (puis BBC Two à partir de 2012), avec le tandem Greg Wallace et John Torode. Cette version de MasterChef a également été diffusée en Australie, la terre d’asile du concept. La première édition a été remportée par le champion de natation, Eamon Sullivan.

Les professionnels à l’attaque

Les professionnels à l’attaque

En France, le MasterChef de TF1 est en concurrence avec le Top Chef de M6. Si les deux émissions ne sont jamais diffusées à la même période, les concours sont souvent comparés. La différence majeure entre les deux ? L’un est réservé aux amateurs, quand le second l’est pour les professionnels. En Grande-Bretagne, les producteurs en ont décidé tout autrement.

En 2008, Gregg Wallace, India Fisher et Michel Roux Jr. sont devenus les membres du jury de MasterChef : The Professionals. Là encore, la mécanique de l’émission reposait sur le format original britannique, encore éloigné des épreuves popularisées dans l’Hexagone sur TF1. Le concours pour chefs chevronnés a connu quatre saisons. L’Australie en prépare sa version revue et corrigée, annoncée à l’horizon de 2013.

L’Australie à la conquête du monde

L’Australie à la conquête du monde

Après avoir ravi le public anglais dans son format classique, MasterChef a donc pris du galon lors de son adaptation australienne. La mécanique avec les boîtes-mystères, l’épreuve par équipe, les tests sous-pression, les masters-classes et la manche avec le chef invité ont été développées et découvertes pour la première fois en 2009. Depuis, l’émission a fait des petits à travers le monde, avec un bible à respecter très précise.

Sur Network Ten, les chef Gary Mehigan, George Calombaris et le critique gastronomique Matt Preston ont essuyé les plâtres au cours du printemps 2009, rejoints par Matt Moran à partir de l’édition 2011. Là-bas, MasterChef continue sur sa lancée, avec une flopée de dérivés. Le 6 mai 2012, Andy Allen a remporté le titre tant recherché, devançant Julia Taylor.

MasterChef All-Stars

MasterChef All-Stars

Dans sa légion de dérivés, MasterChef n’a pas échappé à la règle d’or en matière de real tv. Dès l’instant où un concept devient un succès dans le temps, le public demande à en revoir les figures les plus emblématiques. À l’instar de Koh-Lanta ou Pékin express en France, l’Australie a lancé la version All-Stars de son concours culinaire en 2012, à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres.

Julie Goodwin et Kate Bracks, gagnantes des saisons 1 et 3 étaient de retour pour en découdre. Au terme de 19 émissions, cette édition All-Stars a finalement été remportée par Callum Hann, candidat de la saison 2. Les bénéfices ont été reversés à la recherche contre le cancer. À ce jour, aucune autre version du même type n’a été programmée à travers le monde.

Corée du Sud, Pérou, Bangladesh : des éditions exotiques

Corée du Sud, Pérou, Bangladesh : des éditions exotiques

Dans chaque pays traversé, MasterChef met en lumière la cuisine traditionnelle et le savoir-faire en matière de gastronomique. Si la France reste le pays de la bonne chère, l’Amérique du Sud et l’Asie sont également des terres pour fins gourmets. Avec non moins de 35 versions dans toute la planète, MasterChef a donc également proposé à son menu nouilles sautées, ceviche ou massala.

Parmi les pays les plus « exotiques » à avoir proposé l’émission, il convient de citer le Bangladesh (2012), la Chine (2012), l’Inde (depuis 2010), l’Indonésie (depuis 2011), la Malaisie (depuis 2011), le Pérou (depuis 2011) ou la Corée du Sud (2012). Et de Jakarta à Pékin, les règles sont inflexibles : les moins bons cuisiniers enfilent le tablier noir. Quand le jury donne son verdict, la sentence est... irrévocable !

Les enfants entrent en piste

Les enfants entrent en piste

Après les adultes - amateurs ou professionnels - et les célébrités, place aux enfants ! En septembre 2010, l’Australie proposait de suivre le concours de cuisine, dans un format réservé aux préadolescents. Plus resserrée, la mécanique n’en oublie pas pour autant ses fondamentaux. Après ce premier succès, la Belgique, la Finlande, la Grèce, les Pays-Bas et les Philippines ont suivi.

En France, Carole Rousseau a animé la première édition de l’émission en décembre 2011, pour les fêtes de fin d’année de TF1. A contrario des autres pays, la compétition se déroulait en une seule et unique soirée. Jean a été le premier gagnant, suivi par Martin, lors du deuxième numéro proposé le 5 juillet 2012. Frédéric Anton, Sébastien Demorand et Yves Camdeborde ont littéralement été bluffés par les talents de ces chefs en culotte courte.

MasterChef sur TF1

MasterChef sur TF1

En France, MasterChef n’a pas été le premier concours de cuisine à investir l’antenne. En pleine préparation de son show événement, TF1 s’est en effet fait griller la politesse par M6. La chaîne concurrente avait eu vent du projet et s’est précipitée dans une autre brèche. Née sur une chaîne câblée américaine quelques années plus tôt, Top chef a démarré en janvier 2011 en prime time et remporté un vif succès.

La riposte de TF1 a dû attendre l’été. Histoire d’en mettre plein la vue, la chaîne avait mis les petits plats dans les grands : une cuisine de 10 000 m², des camions d’oignons, des épreuves insolites et jusqu’au bout du monde. La saison 1 a été remportée par Anne Alassane, tandis qu’Élisabeth Biscarrat a gagné la deuxième édition. En 2012, 4.6 millions de téléspectateurs sont fidèles au rendez-vous du dimanche, accompagnés par Yves Camdeborde, Sébastien Demorand et Frédéric Anton.