Toutelatele

Max et Charlie

Mélanie Perrot
Publié le 15/02/2006 à 00:23 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Après une dizaine d’années Fun radio, Max a décidé de rendre l’antenne en début d’année. Ravi d’avoir accompli un tel parcours, il va revenir très vite sur ce média qu’il affectionne plus que tout. Et la télévision le titille de plus en plus. Après Le Loft du samedi soir et C’est pas trop tôt, le voici aux commandes de Max et charlie, le nouveau show de M6Music Hits. A ses côtés, Charlie Bruneau. L’antenne ça la connaît ! Du Morning Live à Ca va taper sur Fun TV en passant par le Hit Machine de M6, l’ex-patrouilleuse de Comédie a accepté de partager son appartement avec Max. Le couple est bien formé et prêt à accueillir ses invités. Moteur !

Mélanie Perrot : Quel est le concept de Max et Charlie, votre nouvelle émission sur M6 Music Hits ?

Charlie : Nous recevons, dans notre loft du 10ème arrondissement, une star de la chanson française qui vient passer un moment de vie avec nous.
Max : Nous ne sommes pas en studio mais dans un véritable appartement. On discute avec notre invité, pas forcément de promotion d’ailleurs. On parle de sa vie, de ses passions.

Mélanie Perrot : On peut comparer un peu Max et Charlie à Un gars, une fille ?

Max : Oui, nous formons un couple ! Mais nous sommes animateurs et non comédiens. Nous jouons juste deux petites scénettes, l’une au début et l’autre à la fin. Par exemple, lorsque nous avons reçu Patrick Fiori, j’ai prévenu Charlie de son arrivée, en début d’émission, lui disant que j’avais croisé Patrick la veille dans un café.

Mélanie Perrot : Ce pilote avec Patrick Fiori a été diffusé en décembre. Pourquoi avoir choisi Doc Gynéco pour la première ?

Max : C’est un des plus marrants, un très bon client pour ce format. Il y a des gens qui se prêtent plus à ce type d’émission. Au cours des 26 minutes, nous pouvons recevoir des invités surprise. Si l’on reçoit Marc Lavoine, par exemple, et qu’il adore Jean-Marie Bigard, celui-ci peut sonner à la porte au dernier moment.

Mélanie Perrot : Les appartements sont très en vogue à la télévision ces temps-ci. Des émissions comme En aparté ou 93, faubourg Saint Honoré vous ont-elles inspiré ?

Max : De tout temps, on a vu des émissions tournées en appartement. Sur M6, Charly et Lulu recevaient à domicile dans Faites comme chez vous. La véritable originalité de Max et Charlie, c’est que nous sommes dans un vrai appartement et pas en studio aménagé. Les codes sont chaleureux, l’ambiance décontractée, les caméras entièrement camouflées. On oublie même parfois qu’on fait de la télévision. L’invité est donc beaucoup plus spontané que dans une émission classique.

Mélanie Perrot : Max, tu as quitté Fun Radio en janvier. Une décision motivée par la lassitude ou par la baisse d’audiences de ton émission ?

Max : Cela se résume en deux chiffres. 17 ans à Fun Radio, 12 ans d’émission le soir. Cela fait un moment que je voulais arrêter le soir. L’expérience de C’est pas trop tôt sur M6 m’a donné envie de faire de la télévision et de la radio. Je crois que la boucle était bouclée.

Mélanie Perrot : Mais ta passion pour la radio est toujours intacte ?

Max : Oui, j’ai trois ou quatre projets radio qui devraient voir le jour bientôt : deux émissions musicales, une émission solo et une émission en équipe dont on entendra parler fin février, début mars. Je vais joindre l’utile - faire plaisir aux gens - à l’agréable - être avant-gardiste. Mais aucun de mes projets n’est destiné à Fun Radio même si les portes du groupe ne me sont pas fermées. Je suis parti en excellent terme avec la direction.


Mélanie Perrot : A 36 ans, tu souhaites évoluer vers des formats plus adultes ?

Max : Pas forcément. J’ai envie de concrétiser des idées que j’ai depuis longtemps. Je serai dans la locomotive et pas dans le dernier wagon. D’habitude je suis toujours en flippe, là je suis quasiment sûr de mon coup.

Mélanie Perrot : Que penses-tu de l’itinéraire de Cauet qui filme ses émissions de radio et cartonne à la télévision ?

Max : Je ne vois pas l’intérêt de filmer la radio. La radio s’écoute et je n’ai pas envie de voir la gueule du mec derrière le micro. Il y a quelques années, j’avais d’ailleurs refusé d’être filmé. Cauet prépare son émission du vendredi en pensant à la captation télé, il reçoit même des artistes en live dans le studio.

Mélanie Perrot : L’arrêt de C’est pas trop tôt, la matinale de M6 que tu animais semble avoir été un vrai échec pour toi ?

Max : C’est ma première grosse déception artistique. Nous étions les premiers à tenir deux ans alors qu’on était partis de très bas. J’étais sûr que la troisième année serait la bonne. En plus, nous avions tous envie de continuer et je m’étais même engagé auprès de M6 d’arrêter la radio le soir.

Mélanie Perrot : C’est difficile de remplacer Michaël Youn ?

Max : En arrivant, j’ai demandé deux choses. Retirer le nom de l’émission et faire de la télévision, c’est-à-dire être assis sur un plateau. Michaël Youn a marqué les esprits grâce à lui-même, c’est lui qui a montré ses fesses aux 7 d’or. Il sait faire parler de lui. Lui succéder ne m’a pas fait peur, nous ne sommes pas passés juste derrière lui. Certains jours, nos scores étaient meilleurs que les siens.

Mélanie Perrot : Si c’était à refaire, reprendrais-tu les rênes du Loft du Samedi soir sur M6 ?

Max : Sans problème ! Il y avait tous les ingrédients que j’aime. 2 heures 30 de direct, un concept explosif, une programmation face à Thierry Ardisson. Un Félicien qui part en sucettes, un Kamel qui monte sur la table. SMS, interventions téléphoniques, magnétos différents du prime. J’étais dans mon jardin. La liberté qu’on avait, c’était dément. Parfois, on me proposait dans l’oreillette de prolonger l’émission de 45 minutes, je disais oui et on y allait. Face à nous, Ardisson a eu recours aux best of plus longtemps que prévu.

Mélanie Perrot : Tu as dit : « Mon rêve, c’est une émission hebdomadaire de 2 heures en direct en deuxième partie de soirée ». C’est toujours le cas ?

Max : Oui, j’ai envie de faire du divertissement, une émission comme Ciel mon mardi !. Un concept avec de bons clients dans laquelle je puisse déconner, faire le clown, donner mon avis. D’ailleurs, ça correspond assez au principe du Loft du Samedi soir.