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Melrose Place 2.0 > Shaun Sipos, le fils caché de Michael Mancini

Emilie Lopez
Publié le 23/03/2011 à 14:13

De passage à Monte Carlo, dans le cadre du Festival de Télévision, Shaun Sipos évoque le remake de la série culte Melrose Place, annulée après une simple saison. Un projet qui tenait particulièrement à cœur à cet amoureux du cinéma français, qui apprend même la langue de Molière pour mieux comprendre les films. Rencontre.

Emilie Lopez : qui est vraiment David Breck, votre personnage dans Melrose Place, nouvelle génération ?

Shaun Sipos : C’est un jeune homme très complexe, un Thomas Crown mixé à Robin des Bois. Il a des problèmes avec son père, et avec l’autorité. C’est un rebelle. Tout le monde le connait comme le fils de ce docteur très connu (Michael Mancini, personnage du Melrose Place original, ndlr). Tout le monde le voit comme un « bad boy », mais pour moi, c’est quelqu’un de bien : il utilise l’argent qu’il reçoit de son père pour lui, mais également pour aider ses amis. De plus, il souffre toujours de la mort de sa mère, quand il avait 13 ans. Elle l’aimait vraiment, mais, à l’inverse, tout ce que sait lui donner son père, c’est de l’argent.

David est-il plus méchant que Michael, son père ?

Non, du tout ! J’imagine que sa mère était quelqu’un de bien, qui l’aimait vraiment. Il était heureux, il était bien, et tout s’est écroulé. Et quand on manque d’amour, c’est comme un oiseau qui perd ses ailes : Il ne peut plus voler ! Toutefois au fond de lui, il demeure cet amour, qu’il exprime envers ses amis. Michael a la philosophie du « la fin justifie les moyens ». David a plus de conscience...

Connaissiez-vous la série originale ?

J’avais 13 ans quand la série est sortie. Et mes parents considéraient que c’était trop adulte pour que je regarde. Donc je n’ai vu aucun épisode... Tout ce que je sais, c’est que le complexe immobilier dans lequel ils vivent est le même, il a été reconstruit à l’identique, à un détail près, que les fans ne manqueront pas : la piscine est tournée dans l’autre sens.

De nombreux anciens ont fait leur comeback pour jouer les guests. Comment les avez-vous appréhendés ?

Ils connaissent si bien leurs personnages ! C’était génial de les voir évoluer dans cet état d’esprit, avec leur savoir-faire. Ils n’avaient pas besoin de penser leurs rôles ou ce qu’ils devaient faire : ils savaient, tout simplement.

Une autre série culte des années 90 a connu un remake : Beverly Hills. Quelle différence y a-t-il entre la nouvelle génération de 90210 et celle de Melrose Place ?

Déjà, l’action de 90210 se déroule au lycée. C’est totalement différent de Melrose Place, qui est pour un public plus adulte. Il y a, de plus, un enchainement rapide de situations qu’on ne retrouve pas dans 90210. Ce, parce que de nos jours, moins il se passe de chose, plus l’intérêt décroit. Donc on a essayé de retranscrire cette urgence dans la série. Il y a, de plus, une certaine tension, et une nostalgie dans Melrose Place.

Melrose Place a, à l’inverse de 90210 été annulée après une saison. Pour quelles raisons, selon vous ?

C’est la vie ! (dit-il en français, ndlr) Je pense qu’on a trop essayé d’avoir l’aval des autres plutôt que de faire ce qu’on avait envie de faire. Et ce, parce qu’il y avait énormément d’espoirs par rapport à la série originale, qui a vraiment marqué les esprits.