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Michel Cymes (Hippocrate aux enfers) : « Il est difficile de traduire l’horreur »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 30/01/2018 à 17:25

Ce mardi 30 janvier à 23h05, France 2 diffusera Hippocrate aux enfers . Programmé dans le cadre d’ Infrarouge , le documentaire est une adaptation du livre de Michel Cymes sur les médecins nazis.

Entre 1933 et 1945, le IIIe Reich consacre une place importante à la recherche médicale afin de valider son idéologie de classification des races. Plus de 70% des médecins allemands répondent alors à cette demande qui coûte la vie à plusieurs milliers de déportés utilisés comme des cobayes. L’adaptation télévisée du succès de Michel Cymes retrace le deuxième procès de Nuremberg où vingt-trois hommes de science nazis comparaissent pour crimes contre l’humanité. Le présentateur du Magazine de la santé , diffusé chaque jour en début d’après-midi sur France 5, apporte son analyse sur les expériences médicales menées dans les camps de concentration.

Dans un entretien accordé à Télé 2 Semaines, Michel Cymes s’est confié sur l’adaptation d’ Hippocrate aux enfers à la télévision. « J’avais une pression terrible. Il fallait une esthétique, de la musique aussi », a-t-il expliqué pour justifier la manière dont il a imaginé pouvoir faire rester les téléspectateurs devant France 2. Le médecin le plus célèbre du PAF a confié avoir eu beaucoup de difficultés pour poser son commentaire. « Il est difficile de traduire l’horreur. Nous avons tout de suite été confrontés à deux difficultés : parvenir à intéresser le public et porter à sa connaissance des faits sans tomber dans le voyeurisme sordide, l’insoutenable », a-t-il précisé à Télé 7 Jours.

Face à la critique, Michel Cymes préfère tempérer. « Je ne suis pas un historien. Certains voient peut-être d’un mauvais oeil que l’homme de télé s’intéresse à cet aspect de la Shoah. Mais nous travaillons tous pour la mémoire de ces cobayes », a-t-il indiqué à Télé 2 Semaines, avant d’ajouter : « Je suis médecin et petit-fils de déportés, c’est ma légitimité ». L’animateur a précisé s’être lui-même rendu à Auschwitz face au manque d’informations familiales sur l’histoire de ces deux grands-pères déportés.