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MTV Movie Awards > Linda, China et Clara Morgane se mettent à nu

Thibaut Lescuyer
Publié le 13/06/2007 à 00:04 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Linda Lorin

Thibaut Lescuyer : Comment abordes-tu cette soirée ?

Linda Lorin : Je suis une grosse traqueuse. J’ai déjà commenté la cérémonie l’an dernier mais pas exactement dans les mêmes conditions car c’était juste en voix-off avec Bruno Salomone en guest. A chaque fois, c’est une nouvelle expérience avec sa dose de surprises. Mais j’aborde la soirée avec beaucoup d’enthousiasme car j’ai eu le privilège de voir la cérémonie avant... et c’est super drôle ! J’ai hâte de partager ces moments avec le téléspectateur.

Thibaut Lescuyer : Comment se déroule la préparation de la cérémonie ?

Linda Lorin : Pendant toute la semaine, j’ai rattrapé tous les films en compétition que je n’avais pas vus. Je suis quand même la caution cinéma de la chaîne ! Il a aussi fallu que je fasse pas mal de recherches sur internet pour préciser et resituer le parcours des différents invités de la cérémonie.

Thibaut Lescuyer : Y’a-t-il une répartition des rôles entre vous trois ?

Linda Lorin : Bien sûr ! Moi, je suis l’intello de service, la psycho-rigide ! (rires) China c’est la déconneuse. Quant à l’invité, il apporte sa touche personnelle. L’an dernier, Bruno Salomone nous sortait des vannes au quart de tour, c’était assez magique. J’espère que cette édition va se dérouler au mieux.

Thibaut Lescuyer : Quel objectif t’es-tu fixée cette année ?

Linda Lorin : Ne pas être chiante. Donner sans arrêt des informations cela peut rapidement ennuyer le public. Je n’ai pas envie d’être « la relou de service » ou la personne avec un ton professoral. Je veux donner de l’info mais avec légèreté. Il faut que je sois un « Allociné » mais avec le sourire !

Thibaut Lescuyer : Comment es-tu devenue la spécialiste cinéma ?

Linda Lorin : J’officiais sur MCM dans une émission de cinéma qui s’appelait Cinémascope. Lorsque le directeur de MCM est passé sur MTV, et qu’il a voulu créer une émission de ciné, il a fait appel à mes services parce qu’il avait apprécié mon travail sur MCM.

Thibaut Lescuyer : Que t’apporte ton expérience d’animatrice radio sur Ouï FM ?

Linda Lorin : La spontanéité et la réactivité, de savoir improviser. En radio, il n’y a aucun blanc de parole. C’est encore plus exigeant qu’en télé.

Thibaut Lescuyer : Seras-tu encore sur l’antenne de Ouï FM la saison prochaine ?

Linda Lorin : Ce n’est pas encore certain. C’est un rythme très soutenu et je me pose des questions. Ca me prend du temps et beaucoup d’énergie. Sur l’année, c’est un peu comme un marathon, il faut s’accrocher. Nous sommes en pleine période du mercato, il va peut-être se passer des choses d’ici là.


China

Thibaut Lescuyer : Comment abordes-tu la cérémonie ?

China : Le fait que l’on soit présente à l’écran rajoute un peu de stress. Cependant, on a l’avantage d’avoir déjà visionné la cérémonie ce qui n’était pas le cas l’année dernière. On peut mieux préparer nos interventions, nos anecdotes, nos vannes...

Thibaut Lescuyer : Es-tu heureuse de retrouver ton équipière ?

China : C’est toujours un plaisir de présenter avec Linda. Je suis souvent entourée uniquement de garçons à MTV donc la c’est un peu le « girls power session », telles les « Spice Girls » !

Thibaut Lescuyer : Quels souvenirs gardes-tu du précédent MTV Movie Awards ?

China : Nous avions commenté la cérémonie de Londres pour avoir le minimum de décalage par rapport aux Etats-Unis. Au départ, on était un peu tendues mais on s’est rapidement décoincées. Je me rappelle que je n’arrêtais pas de manger des chips et des bonbons et que ça s’entendait dans le micro !

Thibaut Lescuyer : Tu es un peu la spécialiste de ce genre de cérémonies...

China : C’est vrai que je me suis toujours occupée des cérémonies depuis que je suis arrivée sur MTV, et ça va bientôt faire quatre ans. La chaîne a fait le choix de toujours faire appel aux animateurs maison pour commenter ce genre de soirée. MTV Movie Awards, MTV Europe Music Awards et MTV Video Music Awards, c’est pour moi ! Sinon, c’est pour Anne-Gaëlle Riccio !

Thibaut Lescuyer : Connaissais-tu Clara Morgane auparavant ?

China : Nous nous étions déjà rencontrées lors de soirées. Elle est adorable et même avec tous les a-priori que l’on peut avoir, c’est une vraie passionnée. Je connais peu de gens aussi motivé et volontaire qu’elle. Dans les secteurs où elle est moins performante, elle compense par d’autres qualités. C’est aussi ça être artiste, savoir faire avec ce qu’on a.

Thibaut Lescuyer : Que penses-tu du paysage musical français ?

China : Dans la pop culture française, on manque de filles qui jouent vraiment la carte de « l’entertainment ». Il faut un peu de fantaisie. A mon sens, la musique française n’est pas assez éclectique. On a besoin de ces Clara Morgane, Amel Bent, Vitaa, et tous ces spectres du RNB.

Thibaut Lescuyer : Etre la fille de Dee Dee Brigdewater, cela t’a aidé dans ta carrière ?

China : Cela m’a mis le pied à l’étrier même si ça n’a pas changé l’avancement de ma carrière. Si cette filiation avait été aussi positive, je serais à 100 000 ventes. Ca n’a jamais été le cas (rires) Au départ, cela n’a pas été évident : j’ai commencé à 15 ans et lorsqu’on se prend tout un amas des critiques virulentes parce qu’on l’on est la fille de..., ça peut être déstabilisant. Aujourd’hui, j’ai digéré tout ça. J’ai une mère fabuleuse avec qui j’entretiens une relation assez fusionnelle. Elle me soutient dans tout ce que je fais. A travers mes trois albums, elle a toujours été discrètement là. C’est ma fan numéro 1. Et puis, c’est quand même classe d’avoir Dee Dee Bridgewater comme mère !


Clara Morgane

Thibaut Lescuyer : Comment abordes-tu la présentation de la soirée ?

Clara Morgane : J’ai un peu moins de pression car je suis juste une invitée. On m’a briefée comme il faut et en plus, j’ai déjà vu pas mal de films en compétition. Je suis vraiment contente de venir sur une chaîne musicale, dans l’esprit de ce que j’aime faire. Je suis un peu une enfant de MTV.

Thibaut Lescuyer : As-tu suivi la cérémonie l’année dernière ?

Clara Morgane : Un peu, et j’avais été frustrée de les entendre parler dans tous les sens mais sans les voir. Cette année, le fait qu’il y ait un plateau va améliorer l’échange entre les animatrices et le public.

Thibaut Lescuyer : Tu sors ton premier album, DéClarations. Quel a été le déclic pour te lancer dans la musique ?

Clara Morgane : Je faisais de la musique depuis déjà un moment et je ne le disais pas forcément parce que j’avais une certaine appréhension. A un moment donné, je me suis dit que c’est vraiment ce dont j’avais envie. Je savais très bien que j’allais être jugée. La question était de savoir si cela allait m’empêcher d’avancer. J’ai décidé de me jeter à l’eau. Je constate que les gens suivent : cette semaine, j’ai été 4e au Top Single... c’est quand même un « putain d’accueil du public ! » (rires).

Thibaut Lescuyer : Comment as-tu géré le fait d’être attendue au tournant ?

Clara Morgane : J’ai essayé de ne rien laisser au hasard dans mon album. Ma maison de disques, Columbia, m’a donné les moyens d’arriver à mes fins et je n’ai aucun regret. Ce n’est pas un disque composé de deux singles et de remplissage pour le reste. J’ai travaillé chaque titre à ma façon. C’est un album qui a mis deux ans à aboutir mais j’ai exactement ce que je voulais. Pour moi, il est parfait, après il appartient aux gens d’en faire ce qu’ils veulent.

Thibaut Lescuyer : L’étiquette d’actrice porno te gêne t’elle encore aujourd’hui ?

Clara Morgane : Je n’ai jamais voulu me défaire de mon image. Je présente le Journal du Hard depuis six ans. C’est un lien que je garde avec mon passé. Les gens qui m’aiment, m’aiment vraiment et ceux qui ne m’aiment pas, ne m’aiment vraiment pas ! Au moins, c’est clair ! (rires)

Thibaut Lescuyer : Avec le recul, que penses-tu de ton passage dans le porno ?

Clara Morgane : A 14 ans, j’ai vraiment « pété un câble », une façon de dire « j’emmerde le monde et je prends ma vie en main ». Le X a été mon exutoire. Je sais très bien que cela semble extrême et que certaines personnes ne comprennent pas. J’avais besoin de le faire, même si j’ai toujours su que ça n’allait pas être mon métier.

Thibaut Lescuyer : Aujourd’hui, on te prête pas mal de relations... dans la presse people !

Clara Morgane : Entre Michael Youn, Lord Ko et les autres, c’est vrai que j’ai été servie. Bien que j’ai eu quelques aventures, je suis célibataire depuis un an et dès qu’on me voit avec quelqu’un, forcément ça fait jaser... Cela étant, je comprends que les gens aient envie de savoir, c’est humain.

Thibaut Lescuyer : Peut-on dire que tu es devenue une business woman ?

Clara Morgane : J’ai surtout eu la chance de rencontrer des gens très importants qui ont cru en moi. Après, c’est la passion pour ce que je fais et la persévérance qui me permettent de mener ma barque. Je suis dotée d’une combativité et même si je n’ai pas la plus belle voix du monde, j’ai mon univers, mon image, mon idée de la musique. Je voulais faire un album up tempo, fait pour la danse et pour la fête. Je me suis donnée les moyens d’y parvenir.