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Muriel Combeau (Disparue) : « Quand j’ai lu les scénarios des huit épisodes, je n’ai pas pu m’arrêter"

Nastassia Dobremez
Publié le 29/04/2015 à 19:40

Ce mercredi 29 avril à 20h55, France 2 proposera les épisodes trois et quatre de sa mini-série Disparue, avec entre autres François-Xavier Demaison et Alix Poisson. L’histoire de Léa, 17 ans qui disparaît mystérieusement le soir de son anniversaire, avait passionné 5,3 millions de curieux la semaine dernière pour son lancement. L’occasion pour l’actrice Muriel Combeau, alias Sophie dans Disparue, de revenir sur ce succès inattendu.

Toutelatele : Pourquoi avez-vous accepté de jouer dans cette série dramatique ?

Muriel Combeau : Tout d’abord parce que j’aime beaucoup la réalisatrice, Charlotte Brandström, avec qui j’avais déjà travaillé [en 2010, pour le téléfilm Dame de Cœur]. J’adore sa manière de diriger les acteurs et la façon dont elle les filme. Son univers est très noir. Je suis aussi très admirative de Carole Leberre qui s’occupe de la programmation des fictions sur France 2. Elle a toujours des projets surprenants et un vrai engagement artistique. Mon personnage était vraiment très sympathique à jouer. Surtout qu’en général, on me donne des rôles de garces ou de harpies, alors quand Charlotte Brandström m’a proposé d’interpréter Sophie, la marraine de Léa, je n’ai pas hésité une seule seconde : c’était une fille normale, accompagnante, qui me ressemblait un peu plus que les personnages que je jouais d’habitude. Puis quand j’ai lu les scénarios des huit épisodes, je n’ai pas pu m’arrêter. Et ça m’a fait le même effet quand j’ai vu les films, j’ai regardé la télévision pendant huit heures non-stop [rires].

Comment vous êtes-vous préparée à ce rôle ?

En fait, je me suis dit que c’était un rôle en creux, quelqu’un qui était là de façon épisodique, qu’on ne suit pas chez elle. On ne la voit jamais dans son intimité. J’ai essayé de ne pas me laisser prendre par une envie de se montrer trop, défaut que peuvent avoir les acteurs parfois. C’est-à-dire jouer une émotion trop forte qui ne serait pas juste. Ce sentiment est à laisser aux gens directement touchés, dans Disparue, les parents. Il n’y a pas si longtemps, j’ai traversé une épreuve assez difficile donc je sais que dans ces moments-là, et lorsqu’on est aux côtés d’une amie qui vit un moment douloureux, on est hyper solide. Le seul moment où l’on craque, c’est chez soi. Alors j’ai voulu tenir une ligne empreinte d’une certaine élégance du sentiment et faire comme si tout allait bien.

Sophie va-t-elle laisser paraître ses émotions à un moment donné ?

Non, elle va très peu montrer ses sentiments, c’est vraiment une amie sur qui les Morel peuvent compter. Mais elle s’en prend plein la tête parce que Florence n’est pas très disponible.

Comment s’est passé votre collaboration avec François-Xavier Demaison, Pierre-François Martin-Laval et Alix Poisson ?

Je connaissais déjà François-Xavier mais on ne s’est pas beaucoup vu. Mes scènes étaient essentiellement avec Pef et Alix, avec qui tout s’est très bien passé. Ce sont des gens sympas, normaux : ils bossent, ne se la racontent pas, sont bienveillants avec les autres. Mais au-delà d’eux, c’est toute l’équipe qui s’est avérée être formidable. L’ambiance sur le tournage était extrêmement studieuse, on ne rigolait pas beaucoup entre les prises parce qu’il y avait tellement d’enjeux à chaque séquence qu’il était difficile de s’éparpiller. Mais l’expérience était chouette.

« Avocats et Associés a été ma plus belle aventure pour le moment »

Les deux premiers épisodes de Disparue ont été plébiscités par le public puisque France 2 est arrivée en tête des audiences. Est-ce un soulagement ?

Oui ! D’habitude, je ne regarde pas les scores que font les fictions dans lequel je joue mais là, on était tellement heureux d’avoir fait cette série que le lendemain j’attendais qu’une seule chose, les audiences de la veille. J’étais super contente alors que j’étais triste et déçue pour Doc Martin deux jours auparavant [elle interprète un des personnages principaux, Anita Gauthier].

Vous avez tourné dans de nombreuses séries télé qu’elles soient comiques ou dramatiques. Quel exercice préférez-vous ?

L’alternance des deux genres. Du moment que c’est bien écrit et bien mis en situation, je me régale à intensité égale dans la comédie ou dans le drame.

Quelle expérience avez-vous préférée parmi toutes les fictions auxquelles vous avez pris part dans votre carrière ?

Les prochaines, celles qui sont à venir, j’ai envie de regarder vers l’avenir ! Mais pour répondre à votre question, la série qui a été pour moi une merveille et qui a duré huit ans et demi c’est Avocats et Associés [créée en 1998 par Valérie Guignabodet et Alain Krief]. J’ai tout eu à jouer car Gladys Dupré était une saleté à tous les niveaux, une arriviste qui n’a pas d’amis et couche avec tout le monde pour réussir. Par ailleurs, l’équipe de Son & Lumière [la société de production] était formidable. Après quelques temps, on s’est vraiment senti comme une famille. C’était ma plus belle aventure pour le moment, avec le recul je m’en rends encore plus compte…

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