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Nadia Roz et Tano (Commissariat Central, M6) : « On ne veut pas qu’un binôme marche plus qu’un autre, mais que la série forme un bloc »

Léopold Audebert
Publié le 27/08/2016 à 17:33 Mis à jour le 28/08/2016 à 00:18

Ils sont désormais Inès Pereira et Bernard Roca-Serra dans le nouveau programme court de M6, Commissariat Central. Dès ce 27 août à 18h35, puis chaque samedi à compter de cet horaire, Nadia Roz et Tano prennent part à une brigade… pas comme les autres. Rencontre.

Pour quelles raisons avez-vous accepté de rejoindre le casting de Commissariat Central ?

Nadia Roz : On savait que ça allait être une grosse aventure ! L’idée de participer à un projet sur la longueur, comme il y en a peu à la télévision, était aussi excitante. C’est un luxe. Tout comme la possibilité de pouvoir créer des personnages, leur donner vie, proposer des choses… Je suis encore sur mon petit nuage !

Tano : C’est un cadeau ! On adore vraiment nos personnages.

Quelles sont les principales caractéristiques de vos personnages respectifs, Inès Pereira et Bernard Roca-Serra ?

Nadia Roz : Je suis une célibataire très active ! Ce qui est drôle avec Inès, c’est qu’elle ne cherche pas « le coup d’un soir »... mais elle n’est pas contre, si elle peut trouver le bon ! Elle est sincère et y croit à chaque fois, ce qui la rend attachante. Autant elle est bonne élève dans son travail, où elle se tue à la tâche, autant elle ne sait pas faire avec les garçons… Elle leur fait peur.

Tano : Bernard Roca-Serra est d’origine corse, comme moi. Il est un peu le bad-boy caractériel, toujours un peu bougon, qu’il ne faut pas trop chauffer ! De manière légère, il est également un peu ripou. Par ailleurs, les femmes constituent son principal point faible, puisqu’il ne se prend que des râteaux… Enfin, il est syndicaliste, uniquement pour son compte, archi-fan de foot… et de Michel Sardou ! (rires)

« L’idée de participer à un projet sur la longueur, comme il y en a peu à la télévision, était aussi excitante »

Quel est l’atout majeur de la palette des personnages de la série ?

Nadia Roz : Je pense que tous les personnages ont pour point commun d’être de bonne foi et sympathique. Il n’y a pas de mauvais bougre et tout le monde fait de son mieux dans l’équipe.

Tano : On est tous passionnés par notre métier de policier. Mon personnage a un peu déchanté, parce qu’il a plus d’expérience et qu’il voit un peu la fin du film avant tout le monde… Son côté ripou vient de là.

Retrouve-t-on une part de vous dans l’ADN de vos personnages ?

Tano : Carrément ! Ils se sont évidemment inspirés de ce que je suis. Donc, encore une fois, c’est vraiment un cadeau.

Nadia Roz : Tous les personnages ont été adaptés à nos personnalités ! C’était une chance d’arriver au début du projet. Sur certains points, je suis un petit peu comme Inès… mais pas sur tout ! Je ne suis pas maniaque ! (rires) Après, c’est vrai que je suis organisée : quand j’apprends mes textes, j’ai des fiches, je surligne, j’ai des classeurs, etc. J’aime bien être bonne élève sa joie de vivre me ressemble aussi. Inès est une fille sympa et pétillante. Ce n’est pas à moi de le dire… mais je suis plutôt sympa ! (rires)

« Tous les personnages ont été adaptés à nos personnalités ! »

Quelle part de liberté avez-vous dans le processus de création des sketchs ?

Nadia Roz : On travaille beaucoup en amont ! Il y a des lectures et des répétitions. Après sur le plateau, on est très libre. On peut improviser, reformuler des phrases si on trouve que ça sonne mal. On se sert de cette liberté, qui est un également un luxe.

Tano : Tant qu’on n’a pas abouti un sketch, on ne le lâche pas, quitte, des fois, a en sacrifier malheureusement d’autres. On ne fait pas les choses en trois minutes. On propose toujours des trucs, on va dans quinze directions différentes.

Nadia Roz : Et, en même temps, je trouve que la direction artistique est très précise. Les directeurs artistiques, Franck Cimière et Varante Soudjian, maitrisent très bien le bébé qu’ils ont crée et où emmener le bateau. Pour nous, c’est un véritable confort : on cherche, mais on n’est pas perdu. De même, on se fait confiance mutuellement.

Une large partie du casting de la série, dont vous deux, possède déjà un bagage scénique, notamment dans l’humour et le one-man show…

Nadia Roz : Presque tous oui ! On a chacun nos spectacles. Wally (Dia, ndlr) a son one-man show, qui a cartonné au Marrakech du Rire. J’ai le mien, « Ça fait du bien », qui a aussi cartonné l’année dernière là-bas, et Tano a son spectacle, « Tano », qui était au Point-Virgule. Pouvoir utiliser cette expérience sur le plateau est agréable.

« Pouvoir utiliser l’expérience de la scène sur le plateau est agréable »

Quelle est l’ambiance durant les tournages ?

Nadia Roz : Entre les prises, on se vanne beaucoup !

Tano : Le fait de rire toute la journée est épuisant ! C’est horrible de dire ça, mais on est comme des enfants hyperactifs ! On aurait pu ne pas s’entendre bien, mais on est tous bienveillants les uns envers les autres. On ne veut pas qu’un binôme marche plus qu’un autre, mais que la série forme un bloc.

À la différence de Scènes de Ménages ou d’En famille, et à l’exception de certaines de leurs déclinaisons en prime time, Commissariat Central voit ses protagonistes évoluer à l’intérieur et à l’extérieur de studios…

Nadia Roz : Le décor du commissariat est dans des immeubles de bureau / studios. Les décors extérieurs, eux, sont naturels : on a une vraie épicerie, des planques, des boutiques désaffectées, des paliers dans des immeubles, des voitures…

Tano : À chaque fois, il y a un gros travail de mise en scène !

« À chaque fois, il y a un gros travail de mise en scène ! »

Comment définiriez-vous la relation qui unit votre personnage avec le commissaire François Campanelle ?

Nadia Roz : On est tous très fiers du commissaire. Pour mon personnage, il est un peu une figure paternelle.

Et celle qui vous lie personnellement avec son interprète, Guy Lecluyse ?

Tano : Avec Guy, c’est vraiment compliqué… Ce n’est vraiment pas une belle personne ! (rires)

Nadia Roz : Dans la vie, c’est un boutentrain, il n’arrête pas une minute ! On pensait être des enfants hyperactifs… mais on a trouvé notre patron ! (rires) Et, comme Guy a le plus d’expérience parmi nous tous, il était intéressant de voir comment il travaillait. C’est inspirant : respect !

Tano : Au-delà du programme court qu’il connaît bien, il est un comédien fantastique.

« On aimerait que ça continue, et qu’il y ait plusieurs saisons, parce qu’on n’a pas tout dit ! »

En cas de renouvellement de la série pour une seconde saison, seriez-vous de nouveau de la partie ?

Tano  : On aimerait que ça continue, et qu’il y ait plusieurs saisons, parce qu’on n’a pas tout dit ! La série et les personnages sont très riches.

Nadia Roz : Toutes les interactions entre eux créent aussi plein de situations.

Avez-vous d’autres projets, dans l’immédiat ou dans les prochains mois ?

Tano : Je suis actuellement en train d’écrire plein d’autres choses pour la rentrée.

Nadia Roz : Je serai bientôt dans une autre série sur 6ter, Ravis de la crèche. On est quatre personnages ; des bébés dans une crèche ! Par un petit subterfuge, on voit uniquement nos têtes et nos mains sur des corps de bébés. Le format sera plus court : je crois que ce sont des pastilles de six minutes.