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Nadine Morano juge Les hommes de l’ombre : Improbable mais exaltant

Claire Varin
Publié le 08/02/2012 à 17:12 Mis à jour le 12/04/2012 à 16:20

Depuis le 25 janvier, France 2 diffuse Les hommes de l’ombre, le mercredi en prime time. Le caractère évènementiel de cette série politique française a suscité la curiosité des téléspectateurs (4.9 millions en moyenne). Mais, la fiction est-elle proche de la réalité ? Qu’en pensent les politiques ?

Les hommes de l’ombre met en scène les coulisses d’une campagne présidentielle et l’affrontement de deux conseillers en communication, incarnés par Bruno Wolkowitch et Grégory Fitoussi. Tandis que Nathalie Baye interprète Anne Visage, une candidate au poste de chef d’Etat. C’est donc logiquement que Le Parisien à demander à une femme - Nadine Morano - de donner son avis sur la série, écrite par Dan Franck. Celle-ci confesse l’avoir « dévoré et adoré ». « J’aime beaucoup Nathalie Baye et la série est très bien jouée, assez exaltante. Quand on aime la politique, on ne peut qu’être accroché » déclare ainsi la ministre.

Nadine Morano n’oublie pas de souligner que le point de départ de l’intrigue est fantaisiste. « Voir le président assassiné et le témoin clé de l’enquête réduit au silence avec la complicité du Premier ministre serait un dysfonctionnement très grave des services de l’Etat, c’est inimaginable en France », explique la ministre UMP.

Puis, elle s’interroge sur un certain sexisme autour de cette candidate « instrumentalisée », (« Quand ses adversaires disent d’Anne Visage qu’elle n’a pas la carrure pour gagner, j’ose espérer que ce n’est pas parce que c’est une femme ! ») et sur ses motivations : « Au départ, elle n’y croit pas, elle n’a pas d’ambition pour la France. Elle devient candidate pour défendre la mémoire du président assassiné (dont elle était la maîtresse !) et contre le Premier ministre. Elle devient l’instrument de son conseiller en communication, qui façonne son image de toutes pièces pour l’élection à venir. »

Enfin, Nadine Morano déclare avoir « toujours refusé les cours de médiatraining... c’est peut-être un tort », car « les images restent, alors il faut faire attention à tout, surtout quand on est une femme, scrutée du brushing aux chaussures. Le problème d’image d’Eva Joly ne vient pas que de son accent, c’est aussi physique. On sent du coup qu’il n’y pas de communicant derrière. Contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 est allée jusqu’à la médecine esthétique et la correction dentaire. C’est de l’emballage qui rend un candidat attrayant, accessible, mais, sans travail sur le fond, n’a pas d’incidence sur le vote des Français », conclut-elle.

Ce mercredi 8 février, France 2 diffusera les deux derniers épisodes des Hommes de l’ombre à partir de 20h40.