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Naoëlle : « Top Chef a été une thérapie pour moi »

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Directeur de la publication
Publié le 30/04/2013 à 18:47 Mis à jour le 10/05/2013 à 10:21

Derrière les fourneaux depuis l’âge de 14 ans, Naoëlle, une des favorites de l’aventure depuis le coup d’envoi de cette 4e saison, a été sacrée « Top Chef 2013 » devant plus de 4 millions de Français. Avant d’affronter son prédécesseur, Jean Imbert, pour le « Choc des champions », la sous-chef du palace, le Bristol, revient sur son aventure...

Jérôme Roulet : Comment vivez-vous cette victoire ?

Naoëlle : Je suis contente, c’est l’aboutissement d’un travail depuis de nombreuses années et une satisfaction personnelle. Je remercie les candidats qui m’ont aidé dans cette finale, car c’est grâce à eux que j’ai pu remporter la victoire.

Florent était-il votre concurrent idéal pour un duel dans cette finale ?

Au début j’aurais aimé faire la finale avec Joris. Mais une fois parti, Florent est celui que je voulais affronter.

Vous avez déclaré au cours de la finale : « Je n’ai rien à prouver aux gens, pour moi c’est un remerciement pour les gens qui m’ont toujours soutenu. » Comment l’expliquez-vous ?

Je voulais dédier ce trophée à mon mari, mes proches, et à tous ceux qui m’ont fait aimer ce métier. Ma place au Bristol, je ne l’ai pas volée, c’est avec beaucoup de mérite, d’ambition et d’envie. Des mauvaises langues parlent. On veut se prouver des choses, mais les gens ne sont jamais satisfaits...

« J’avais du mal à comprendre le comportement de Florent qui était effacé face à ses commis »

En finale, comment avez-vous vécu l’épreuve du camion-restaurant ?

Je n’étais pas du tout à l’aise sur cette épreuve. Il y avait la fatigue aussi... J’ai dû me booster et me secouer. Mais je me suis énervée, ça fait partie de mes pires épreuves.

La dernière épreuve au Trianon a montré des « vols » de poulardes, de plaques de cuisson... Comment avez-vous réagi devant votre petit écran ?

Un peu comme ça c’est passé. Dans cette épreuve, il fallait tout gérer. Je pensais m’occuper de mes commis et j’ai dû gérer finalement mes adversaires. J’étais un peu irritable. Et puis, j’avais du mal à comprendre le comportement de Florent qui était effacé face à des commis qui prenaient le dessus.

Partie 2 > Naoëlle réagit à l’image renvoyée par Top Chef


L’émission vous décrit comme une perfectionniste, une technicienne hors pair, avec comme point faible l’émotivité qui pouvait vous faire perdre pied. Vous reconnaissez-vous dans cette description ?

C’est peut-être aussi grâce à ma sensibilité que j’ai gagné, en plus de ma technique et ma passion. Faut-il être dure et insensible pour satisfaire tout le monde ? Je ne sais pas. J’ai été naturelle, j’ai pleuré...

Certains vous donnent l’image d’une fille parfois hautaine ou arrogante. Le comprenez-vous ?

Non, je ne me reconnais pas du tout. Les gens jugent à une émission. Ça reste de la télé. Il y a des coupes. Je ne regrette pas mon parcours. Je note simplement que la 12e émission était trop focalisée sur moi, avec de nombreuses images coupées. Certains retiendront donc de moi un vol de crevettes et mes yeux qui regardent une casserole brûlée. Mais, je vais au-delà de ça...

Vous sentez-vous prête à affronter Jean Imbert dans le fameux choc des champions ?

Oui tout à fait ! Je suis une compétitrice, j’y vais pour gagner. Jean était, en plus, un très bon compétiteur.

« Je vais démissionner de mon poste au Bristol »

L’aventure Top Chef a-t-elle changé la manière dont vous abordez certaines choses ?

Oui, beaucoup, il y a des choses off que l’on ne voit pas. Je suis émotive et je chiale tout le temps, ça m’énerve en regardant la télé, mais on a tellement puisé au fond de moi. Top Chef a été une thérapie pour moi.

Suite à votre victoire, comment abordez-vous l’avenir ?

J’ai pris des décisions que je n’aurais peut-être pas prises sans Top Chef. Je veux ouvrir mon restaurant. Je vais donc démissionner mon poste pour aborder au mieux ce nouveau projet.