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Natacha Polony : les candidates idéales pour la remplacer à On n’est pas couché

Tony Cotte
Publié le 15/03/2014 à 19:57 Mis à jour le 25/06/2014 à 11:34

Après avoir confirmé son départ, Natacha Polony laisse un fauteuil vide dans l’émission On n’est pas couché. Qui sera sa remplaçante, censée incarner la vision « de droite » de la société (même si Natacha Polony a toujours affirmé être « réactionnaire de gauche ») aux côtés d’Aymeric Caron ? Voici la liste des candidates idéales...

Quelle successeure ?

Quelle successeure ?

Après avoir confirmé son départ, « de son plein gré », tout en étant reconnaissante de l’expérience vécue, Natacha Polony laisse un fauteuil vide dans l’émission On n’est pas couché. Laurent Ruquier et sa productrice Catherine Barma, ainsi que Thierry Thuillier, directeur des programmes de France Télévisions, se concertent pour trouver un(e) successeur(e) de choix. En cette période où l’égalité homme/femme est pointée du doigt, partons du principe que Laurent Ruquier, progressiste s’il en est, désignera un individu aux chromosomes XX. Celui-ci est censé incarner la vision « de droite » de la société (même si Natacha Polony a toujours affirmé être « réactionnaire de gauche ») aux côtés d’un Aymeric Caron que l’on sait « à gauche ». Voici la liste des candidates idéales selon nous...

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Elle est le pendant féminin d’Éric Zemmour, non pas pour les idées, mais pour sa capacité à avoir un avis (tranché) sur tout et de susciter de vives réactions. Ancienne intervenante des Grandes gueules de RMC, Sophie de Menthon a été virée de la station après une mise en demeure du CSA. Au cours d’une émission, elle avait déclaré « Je me demande, c’est horrible à dire, si c’est pas ce qui lui est arrivé de mieux », au sujet de l’agression subie par Nafissatou Diallo.

Depuis, elle intervient régulièrement dans les médias pour défendre « les valeurs auxquelles [elle croit] », dont « le libéralisme humaniste qui met l’Homme au cœur de l’économie ». Autant dire que cet ancien membre du comité éthique du Medef, et ex-candidate à la présidence de ce mouvement, est ancrée à droite.

Tristane Banon

Tristane Banon

Cette arrivée provoquerait un « buzz » sans précédent. Imaginez l’ennemie d’Aymeric Caron travailler chaque semaine à ses côtés ? La romancière et critique sur Paris Première, dont le supérieur hiérarchique n’est autre qu’Éric Naulleau, s’est fait remarquer lors de son passage dans l’émission du samedi soir en février dernier. Venue présenter son livre « Le début de la tyrannie », celle-ci s’est alors livrée à un échange musclé avec le chroniqueur, au cours duquel un « Dans Caron, il y a deux lettres de trop » a été prononcé. Celle qui reste encore pour beaucoup la figure des affaires DSK maîtrise l’exercice et jouit d’une capacité à surprendre importante.

Élisabeth Lévy

Élisabeth Lévy

Considérée comme « néo-facho » par Le Nouvel Observateur, Élisabeth Lévy, polémiste et essayiste française, est, encore bien plus que Sophie de Menthon, la « nouvelle Eric Zemmour ». Déjà habituée à travailler pour Laurent Ruquier sur On va s’gêner, un retour dans l’équipe de l’animateur d’Europe 1 et France 2 peut faire grand bruit. Celle que les auditeurs ont pu également entendre sur RTL n’est pas une étrangère des téléspectateurs avec plusieurs apparitions dans Ce soir (ou jamais !) ou encore la regrettée Arrêt sur images à son actif. Lors de son portrait dans Libération, le quotidien la considérait comme une « réac médiatique » et « souverainiste gouailleuse ». D’autres arguments sont-ils nécessaires pour faire d’elle la candidate idéale ?

Charline Vanhoenacker

Charline Vanhoenacker

La coanimatrice du 5/7 de France Inter apporte chaque matin une dose d’humour à l’actualité. Engagée par Pascale Clark, la journaliste belge fait part, avec beaucoup de recul, de son regard d’étrangère sur l’actualité en France. Sa personnalité séduit les critiques et Laurent Ruquier fait partie de ses « fans ». « J’ai entendu parler d’elle en termes élogieux par beaucoup de monde », déclarait même Natacha Polony à son sujet, samedi 1er mars dernier dans On n’est pas couché. Ce passage aurait-il fait office d’un entretien d’embauche déguisé ? Seul souci pour le poste, si l’animateur veut conserver sa formule d’un représentant de chaque bord, Charline Vanhoenacker est « plutôt de gauche »...

Catherine Pégard

Catherine Pégard

Cette journaliste politique, anciennement au Point, pourrait incarner la fameuse « vision de droite » pour succéder à Natacha Polony, du moins si elle ne se considère plus officiellement comme « sans étiquette ». Il faut dire, en 2007, elle a été nommée, non sans bruit, conseillère du président de la République, Nicolas Sarkozy. Sa nomination à la présidence de l’établissement public du château de Versailles en 2011 a, là encore, fait débat. Nul doute que rejoindre On n’est pas couché ne laissera pas une partie de ses anciens confrères indifférente.

Caroline Roux

Caroline Roux

Son seul lien officiel avec la droite est sa relation avec Laurent Solly, ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Depuis, cette diplômée de l’École de Journalisme de Marseille a prouvé qu’elle pouvait effectuer son métier en toute neutralité avec la présentation de C Politique sur France 5 depuis 2012 et celle en alternance de C dans l’air. Mais peu de chance que Caroline Roux accepte de se tirer une balle dans le pied. En revanche, sa participation récurrente serait un véritable atout au vu de l’affinité du public CSP+ pour sa personnalité.

Le Figaro : un vivier de talents

Le Figaro : un vivier de talents

Après Éric Zemmour et Natacha Polony, Le Figaro semble être devenu un vivier de talents pour Laurent Ruquier. Judith Waintraub (notre illustration) et Anne Fulda, respectivement journaliste et collaboratrice pour le célèbre quotidien, pourraient être (pourquoi pas en alternance ?) des recrues de choix. La première a déjà interviewé plusieurs politiques et a même collaboré avec Michel Rocard à un livre-entretien. La seconde, elle, a l’habitude de l’expérience télévisuelle après avoir participé à la dernière saison de Chez F.O.G. sur France 5. Elle pourrait d’autant plus susciter l’intérêt des médias pour sa relation passée avec un certain Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire.

Du côté de Canal+ : La Nouvelle édition

Du côté de Canal+ : La Nouvelle édition

Myriam Leroy est une révélation de La Nouvelle édition sur Canal+. À la fin de l’année 2013, sa chronique sur Dieudonné permet à cette journaliste belge d’être particulièrement médiatisée pour les vives réactions des adeptes de l’humoriste à son égard. Seul inconvénient : sa peur panique de la télévision, comme elle a pu le confesser sur le plateau de Thierry Ardisson, et même son âge (32 ans) pour occuper une telle fonction.

Autre visage du magazine de la chaîne cryptée, celui de Valérie Toranian. À la tête de la rédaction de Elle, cette féministe déclarée milite pour « une relation apaisée » entre les deux sexes. Quand on sait que la revue suscite des avis tranchés sur son « engagement », sa directrice devrait être la cible de certains invités sur le fauteuil bleu. Une aubaine pour le zapping…

Du côté de Canal+ : Le Grand journal

Du côté de Canal+ : Le Grand journal

À l’antenne de Canal+, il n’y a pas que La Nouvelle édition. Le Grand journal, particulièrement médiatisé cette année pour sa nouvelle formule, peut compter notamment sur Hélène Jouan. Directrice des magazines d’information de France Inter et, depuis le mois de janvier, cheffe du service politique de la station, cette journaliste sait titiller les invités d’Antoine de Caunes. En 2005, elle a notamment été la bête noire de Nicolas Sarkozy après avoir fait allusion à l’antenne de ses problèmes conjugaux.

Officiellement de droite, la chroniqueuse Jeannette Bougrab serait certainement plus encline à accepter une éventuelle proposition de Laurent Ruquier. Ancienne Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative pour Nicolas Sarkozy, cette proche de Claude Guéant et d’Alain Juppé est capable de sortir du rang. Notamment, en 2011, elle entre en contradiction avec la position officielle du gouvernement français en déclarant que le président égyptien Hosni Moubarak doit quitter le pouvoir. Mieux, Jeannette Bougrab dérange. En septembre 2013 le Huffington Post publiait à son propos : « Chroniqueuse, c’est un métier qui ne s’apprend pas dans une formation accélérée, même si on a beaucoup regardé la télévision, approché de nombreux journalistes… ». Un profil idéal donc ?

Si elle n’avait pas été de gauche…

Si elle n’avait pas été de gauche…

Celle qu’on ne présente plus est, depuis 1998, une auteure prolifique, avec pas moins de 11 romans à son actif et plusieurs préfaces réalisées. L’écriture, Mazarine Pingeot aime ça, au point d’être chroniqueuse littéraire dans l’émission Field dans ta chambre de Michel Field puis, à partir de 2004, dans Ça balance à Paris. Aujourd’hui, elle intervient toujours de temps à autre dans le programme de Paris Première, animée désormais par un certain Éric Naulleau. Sa récente intervention sur l’affaire Gayet/Hollande lui a permis de revenir sur le devant de la scène médiatique. Un timing parfait ?

Et si c’était un homme ?

Et si c’était un homme ?

Que ce soit en radio ou en télévision, Laurent Ruquier a toujours pu compter sur une équipe à majorité masculine. Et si le producteur et animateur ne tenait pas compte de la parité ? Après tout, On n’est pas couché a fonctionné avec Éric Zemmour/ Michel Polac, puis Éric Zemmour/Éric Naulleau. Celui qui a longtemps été à la tête de Reporters sans frontières a été plusieurs fois convié sur le fauteuil bleu. Robert Ménard, pour ne pas le nommer, a certes refusé de devenir « éditorialiste » sur i>Télé, après y avoir animé sa propre émission, sa connaissance de la politique, ses rapports troubles avec le Front National et son soutien affiché à plusieurs reprises pour Nicolas Sarkozy font de lui le candidat idéal. Reste que son entrée officielle en politique pourrait poser problème, notamment en période d’élection compte. Audrey Pulvar en a, par le passé, fait les frais. De quoi offrir une publicité gratuite au programme du service public.