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Norbert Tarayre : « Norbert commis d’office n’est ni alarmiste, ni larmoyant, c’est humoristique et cartoonesque ! »

Léopold Audebert
Publié le 24/06/2016 à 19:30 Mis à jour le 24/06/2016 à 23:56

Après deux saisons passées à redresser de nombreux « criminels culinaires », Norbert Tarayre fait son grand retour ce vendredi 24 juin, à 20h50 sur 6ter. Au cours d’une émission spéciale au profit de l’association « Un rêve, un sourire », et épaulé par d’anciens participants et différentes personnalités (Flora Coquerel - Miss France 2014 -, la chanteuse Rose, Enzo l’illusionniste), il s’est lancé un nouveau défi. Rencontre.

Léopold Audebert  : Quels « criminels culinaires » des deux saisons précédentes seront de retour à l’occasion de Norbert, commis d’office, ils reviennent ?

Norbert Tarayre : Quand ils sont arrivés dans un minibus, je ne savais pas qui était à l’intérieur… Il y a eu beaucoup de candidats de la saison 1. Benjamin notamment, mais aussi Irina, avec son addiction à l’huile. A titre d’exemple, à l’époque, elle m’avait confié en consommer vingt litres par mois ! Aujourd’hui elle n’en consomme plus qu’un ; ça va, c’est moins qu’une voiture ! (rires) François pour l’excès de beurre, et Laetitia pour les plats brûlés sont également de la partie, tout comme Edwige et son goût trop prononcé pour l’ail, le curry et dont la volaille était très sèche.

Quelle était l’atmosphère lors des retrouvailles ?

C’est comme si c’était hier ! Ce qui a été formidable, c’est que tout le monde s’est vraiment uni. Parce que le trait d’union de tout ça, c’est la nourriture, le repas, la cuisine… Ils ont tous été, une nouvelle fois, formidables et ont joué le jeu.

Comment définiriez-vous le ton de cette émission spéciale ?

Avec cette émission sur 6ter, on cherché à être dans la cohésion et la solidarité. Norbert commis d’office est toujours bon enfant. On ne se moque, il n’y a rien de satirique ou de méchant. Si les candidats sont revenus, c’est qu’ils savent qu’on les mettra toujours en avant. Ce n’est ni alarmiste, ni larmoyant : c’est humoristique et cartoonesque ! On le voit, les « criminels culinaires » sont tous heureux de revenir pour relever un nouveau défi : cuisiner pour les habitants de la Garenne-Colombes, qui, une fois le buffet réalisé, ont pu déguster les plats pour la bonne cause.

« Norbert commis d’office est toujours bon enfant. On ne se moque pas, il n’y a rien de satirique ou de méchant »

Comment le choix s’est-il porté vers l’association « Un rêve, un sourire » ?

Je trouvais important de mettre en lumière une association qui en a besoin, et il y en a beaucoup. On m’a présenté « Un rêve, un sourire » via la production et j’ai trouvé la démarche de 6ter et Studio 89 intéressante. L’association réalise les rêves d’enfants malades, et notre émission sert à divertir, à faire plaisir, à donner du bonheur.

Avec le recul des deux saisons de Norbert, commis d’office, quel « crime culinaire » vous a le plus marqué ?

Il y en a eu deux. La « brioche aux fruits de mer » : il fallait la manger celle-là ! (rires) Et pour des raisons de production, la manger deux fois ! (rires) C’est un peu comme un Grand huit. La première fois, vous y allez tête baissée, parce que vous ne connaissez pas, avec un peu d’appréhension. Mais la deuxième, vous savez quelle douleur vous allez avoir, et vous ne voulez plus y aller… Mais vous y allez quand même parce que c’est obligatoire ! (rires) Après, j’ai eu LA paëlla : avec des moules marinières, donc déjà cuisinées, surgelées, et un riz avec lequel on aurait pu faire du plâtre et coller des carreaux ! (rires)

L’image que les téléspectateurs ont de vous à l’écran est-elle similaire à celle que peut avoir votre équipe en cuisine ?

Aujourd’hui, on m’a mis cette étiquette de mec rustre et bourrin. Mais je sais faire le distinguo : quand j’arrive dans une cuisine, c’est carré. Lorsque j’y rentre, je le suis autant qu’un Jean-François Piège ou qu’un Philippe Etchebest. J’ai juste décidé de démocratiser un peu ce côté militaire, pour que les gens puissent se dire que la cuisine est accessible à tous. Entre nous, on est dans l’humeur, comme vous nous voyez à la télévision. Et, dans tous les cas, si vous prenez une Denny Imbroisi, un Jean Imbert, un Juan Arbelaez, un Jean-Philippe Watteyne ou un Florent Ladeyn : on a tous un côté où, quand on parle de nos produits et de notre passion, on se transcende.

« J’espère que M6, 6ter ou une autre chaîne du groupe fera des émissions, par exemple, sur la boucherie ou la charcuterie. »

A l’heure où les émissions de cuisine continuent à être très présentes à la télévision, quel est, selon vous, votre atout principal ?

Au lieu de ne me consacrer qu’à un concours, Top Chef, j’ai souhaité relater ce qu’on vivait autour de la cuisine. Je n’ai pas voulu me montrer sous un jour qui n’était pas le mien : je suis comme ça dans la vie. Pas tout le temps, heureusement ; sinon ma femme serait partie ! (rires) L’idée est vraiment de mettre de l’ambiance, de l’humeur. Aujourd’hui, l’émission de cuisine doit rester vivante.

Avec Bruno Cormeray, vous allez également être aux manettes de la saison 4 de La meilleure boulangerie de France, prochainement sur M6. Quelles sont vos motivations vis-à-vis de cette nouvelle aventure ?

Je trouve que c’est un autre métier, qui doit être mis en avant. J’espère que M6, 6ter ou une autre chaîne du groupe fera des émissions, par exemple, sur la boucherie ou la charcuterie. Car de toute façon, ce qui compte, c’est de parler de notre artisanat. Parlons de ce qu’on sait faire de mieux en France : les métiers manuels. Et du patrimoine. On va laisser dire qu’on fait du « télé coaching » : moi, ce qui m’intéresse, c’est qu’on parle de la France. Après, c’est de la télévision, ceux qui ne comprennent pas ça, il ne faut pas le faire. Mais nous, on décrypte les choses et les vrais métiers.