Paris Première : pourquoi son avenir est « menacé »

« Le Groupe M6 prend acte de la décision du CSA de ne pas agréer le passage de Paris Première en clair », indique un communiqué de presse quelques minutes après l’annonce publique par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.

Considéré comme « une alternative éditoriale ambitieuse à son public », le diffuseur aurait, aux yeux du groupe, permis de participer à la « diversité du paysage audiovisuel français ». Un argument avancé en réponse au Conseil pour qui le passage de Paris Première en gratuit serait susceptible « d’affecter la viabilité économique et financière de chaînes s’adressant à un auditoire présentant des analogies ».

« Paris Première rappelle qu’elle avait confirmé son positionnement original dans des engagements transmis au CSA, ajoute le communiqué de presse. Cette décision est d’autant plus contestable que les études menées au préalable démontrent que, parmi les candidatures proposées, Paris Première était la chaîne qui posait le moins de difficultés dans le changement de son modèle de financement, qui rappelons-le, était une opportunité offerte par la loi.  »

En mars dernier, après avoir déposé le dossier de candidature pour le passage sur la TNT gratuite, Anaïs Bouton, directrice des programmes de Paris Première, avait indiqué être prête à accepter une perte potentielle de trente millions d’euros sur quatre ans, en raison d’un coût de grille supérieur. Paris les axes de développement, Paris Première comptait investir sur « les documentaires et les magazines innovants »... Récemment, plusieurs personnalités ont apporté publiquement leur soutient à la chaîne du câble et satellite. De Philippe Bouvard à Virginie Ledoyen en passant par Baptiste Lecaplain, Virginie Efira, Jean d’Ormesson, Érik Orsenna ou encore Jean-Paul Gaultier.