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Pascal le grand frère > Que sont-ils devenus ?

Tony Cotte
Publié le 08/02/2011 à 23:15 Mis à jour le 09/05/2011 à 16:00

Pascal Soetens sur TF1

Depuis cinq ans, le Grand frère de TF1 sillonne la France pour aider des familles désunies. Après s’être occupé de trente cas, l’éducateur propose de revenir sur les conséquences de la venue de Pascal au cours de cette spéciale « Que sont-ils devenus ? »...

Dans le Sud de la France, celui que l’on surnomme le « Grand frère » retourne voir Gildas, quatre ans après sa venue. A 16 ans, l’adolescent était en pleine crise et l’assumait haut et fort : « Je n’aime pas l’autorité ». Le garçon n’en faisait qu’à sa tête et dans tous les domaines, dont l’alimentation. En surpoids, Gildas a même séjourné plusieurs mois en clinique spécialisée. Et quand sa génitrice tentait d’interdire les matières grasses, les réponses étaient au choix : « Tu fermes ta gueule  » ou «  ta mère  ». «  Je me suis souvent remise en cause, mais je pense que si je laisse Gildas de faire tout ce qu’il veut comme il veut ce n’est pas un service que je lui rends », déclarait celle-ci à l’époque. Sur le tournage, notre rebelle avait même attendu que Pascal dorme pour sortir voir ses copains. Alors, pour venir en aide à l’intéressé, l’éducateur avait isolé l’adolescent loin de son quartier et de ses mauvaises fréquentations. Un face à face qui a permis de comprendre la source de ce mal : la relation entre le garçon et son père avec qui il n’a pas de contact.

Aujourd’hui, Gildas est un jeune homme de 20 ans, beaucoup plus posé. «  Il a complètement changé. Il a grandi, Il a mûri. Il écoute un peu plus. Il est plus serviable », explique sa mère, satisfaite de l’intervention de TF1 au sein de sa famille. Mais il reste une ombre au tableau : l’intéressé doit commencer une formation de magasinier pour laquelle le permis de conduire est exigé. Inscrit depuis deux ans pour le code, Gildas n’a toujours pas daigné passer ou réviser l’examen. Pascal tente de raisonner son interlocuteur peu motivé qui s’engage alors à reprendre les cours de code dès le lendemain du tournage...


Puis, c’est à 500 kilomètres de là que le professionnel made in TF1 retrouve Pricillia. En 2009, cette dernière provoquait en permanence sa mère. Entre les deux, la relation se résumait à un simple échange de vulgarité. La génitrice n’avait plus la moindre autorité sur sa progéniture et l’éducateur s’était chargé de lui faire retrouver sa place de maman. « Je suis fatiguée, exténuée, limite au bord de la crise de nerfs  », confiait-elle lors du tournage. Fait marquant : lors de sa première prise de contact avec Pascal, Pricillia appelé surnommé ce dernier « mon chou ». Un accueil mal digéré par son interlocuteur. Très vite, le Grand frère avait compris que la demoiselle prenait son quartier comme son refuge. Son malaise se traduisait souvent par des mots dont elle ne mesurait pas la portée. L’éducateur avait alors employé les grands moyens en interdisant l’adolescente de sortir, quitte à passer une nuit blanche devant la porte d’entrée. La venue d’un diététicien, d’une psychologue et quelques exercices physiques plus tard, le cas social avait alors retenu la leçon...

«  C’était un gros nuage gris, maintenant c’est un gros nuage blanc  », affirmait Pricillia au départ du Grand frère lors de sa première venue. Un constat qui semble perdurer. À l’occasion de ce retour, le bilan est légèrement plus positif : La jeune femme suit un « stage esthétique » et attend un enfant. Une grossesse qui la rend responsable. «  Depuis que Pascal est venu, ça a changé au sein de la famille. Tout le monde est un peu plus complice  », témoigne même la mère. Mais qu’on ne s’y trompe pas, la future maman ne s’en cache pas : « J’ai toujours mon caractère  ». Une remarque à prendre en réalité avec humour. Pour la féliciter des efforts fournis, Pascal accompagne Pricillia à l’écographie, puis lui achète même du matériel pour la future petite fille !

Le troisième et dernier cas de cette émission spéciale est celui de Thibault. À seize ans, le garçon était particulièrement agressif dans ses mots. Exclu temporairement du collège pour insolence et même violence, il n’hésitait pas à faire pleurer sa maman. «  Ce n’est même pas ma mère pour moi  », lâchait-il sans remords aux caméras. À bout de force, cette dernière perdait le contrôle et fondait régulièrement en larmes face à sa progéniture totalement insensible. Pour remettre du plomb dans la cervelle de celui-ci, Pascal avait alors décidé de faire une excursion dans une cité de mauvaise réputation pour effrayer le garçon persuadé d’être un caïd.

Aujourd’hui, Thibault est militaire à Marseille et se dit « trop bien ». En guise de conclusion à l’émission, le jeune homme réserve une surprise au Grand frère et lui diffusant un DVD avec plusieurs témoignages d’anciens cas désespérés passés entre les mains du professionnel. Une séquence émotion pour le principal intéressé...