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Pascale Breugnot : « On surveille Alice Nevers comme l’huile sur le feu ! »

Guillaume Denis
Par
Rédacteur spécialisé TV & Séries
Publié le 14/05/2015 à 19:42

A la tête de l’entreprise Ego Productions, Pascale Breugnot est l’une des productrices de la série Alice Nevers, le juge est une femme. A l’occasion du lancement de la saison 12, ce jeudi 14 mai sur TF1, elle revient sur le succès de la fiction et les enjeux de ces nouveaux épisodes.

Guillaume Denis : Alice Nevers entame sa 12e saison ce 14 mai sur TF1. Comment expliquez-vous que le succès de la série perdure avec les années ?

Pascale Breugnot : C’est une série qui n’a fait que croître et embellir avec le temps. On la soigne, on la surveille comme l’huile sur le feu ! Une série, pour qu’elle dure, il faut entretenir la nouveauté, les surprises. Il faut être très attentif aux sujets qui peuvent intéresser les téléspectateurs. Dans Alice Nevers, il y a deux choses principales : les enquêtes et la vie personnelle de l’héroïne, et sa franche camaraderie amoureuse avec Marquand

La saison précédente s’était achevée sur un cliffhanger haletant, avec Alice en danger. Comment démarre cette nouvelle salve ?

A la fin de la saison dernière, Alice pensait qu’elle avait commis un meurtre en tuant une femme qui s’était présentée comme une ex-maitresse de Marquand. Elles ont eu une bagarre et l’autre est morte. Quand la saison commence, Alice sort de l’hôpital, la tête à l’envers. Elle a momentanément perdu la mémoire et va vouloir reprendre le boulot tout de suite pour se sortir de l’état second dans lequel elle est

Elle fait aussi la rencontre d’un nouvel homme...

Elle fait connaissance avec un chirurgien qui pratique l’hypnose. Il va lui faire comprendre que sa culpabilité par rapport à la mort de Rachel n’est peut-être pas la vraie raison de sa perte de mémoire. On suit un fil très personnel, avec Alice Nevers à la reconquête d’elle-même. C’est une nouveauté et c’est assez passionnant.

Doit-on comprendre que Marquand et Alice ne vont pas se retrouver ensemble cette saison ?

Alice Nevers est vraiment préoccupée d’elle-même cette saison, de ce qui s’est passé avant. Marquand l’aide, mais sur son palier, il y a une jeune femme très drôle, charmante, très moderne qui lui fait du rentre-dedans. On peut dire qu’elle attaque ! Tout ça amène de la nouveauté.

« On va parfois chercher les comédiens à 5 heures du matin ! »

Y a-t-il une certaine appréhension par rapport aux audiences de la série avec ces nouveaux rebondissements ?

Je pense qu’on a fait une très belle saison. J’attends avec impatience les audiences ! On avait franchi un très grand pas l’année dernière, mais là, on a proposé quelque chose d’encore mieux.

Vous avec achevé le tournage de la saison 12 il y a seulement quelques semaines. Est-ce si long de produire Alice Nevers ?

Un épisode d’Alice Nevers représente énormément de travail, environ huit mois, car on est très exigeants. C’est un processus long, avec beaucoup de gens qui travaillent dessus et notamment sur l’écriture. Et on tourne un épisode en dix jours, donc il faut des réalisateurs et des techniciens très bons.

Cette saison est constituée de 10 épisodes. Au vu du succès de la série, n’envisagez-vous pas d’en faire plus ?

La chaîne aimerait bien qu’on en fasse 12, mais on n’y arrive pas. Marine Delterme a deux enfants et elle a envie de ne pas disparaître de sa vie de famille. D’autre part, on est tous très exigeants sur la série qui est épuisante pour tout le monde. D’autant plus qu’on sort beaucoup de Paris pour varier les décors, donc on a souvent des heures de route à ajouter à celles de tournage. On va parfois chercher les comédiens à 5 heures du matin ! C’est difficile, surtout qu’on a deux héros qui prennent une place très importante dans chaque épisode.