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Pascale (Retour à l’instinct primaire) : « Je suis arrivée dans cette jungle comme un animal »

Corentin Bresson
Publié le 05/09/2018 à 18:14 Mis à jour le 05/09/2018 à 18:36

Ce mercredi 5 septembre, RMC Découverte diffuse deux nouveaux épisodes de Retour à l’instinct primaire à partir de 20h50. Cette émission met en scène des binômes homme-femme tentant de survivre 21 jours dans un milieu hostile, en étant nus. Dans le second volet de la soirée, Pascale, coach sportif de 51 ans, a découvert une jungle du nord de la Colombie. Pour Toutelatele, elle se livre sur son périple.

Corentin Bresson : Pourquoi avez-vous voulu vous mettre dans de telles conditions de survie ?

Pascale : Cela s’est fait par hasard, je venais de me reconvertir et d’ouvrir ma boîte de coaching sportif. Quelques semaines plus tard, la production m’a contacté pour participer à l’aventure. Après m’être concerté avec mon fils de treize ans, je me suis rendu compte que j’avais vraiment envie de le faire.

Comment les experts ont-ils calculé votre indice de survie ?

Ils l’ont évalué en fonction de notre condition physique et de nos réponses sur des questions assez basiques sur la survie. À la fin de l’aventure, nous avons revu le survivaliste et ce dernier nous a, à nouveau, réévalués en fonction de notre aventure.

Quelles étaient vos premières impressions quand vous avez atterri dans la jungle ?

Je ne m’attendais à rien, je ne voulais pas me faire de films, ni m’imaginer des choses fausses afin de ne pas être déçue. Une fois arrivée, j’étais heureuse de découvrir un endroit que je ne connaissais pas et la beauté de cette jungle m’en a fait prendre plein les yeux.

Une fois arrivée dans la jungle, qu’avez-vous ressenti lorsque vous vous êtes mis nu ?

Nous n’avions pas eu le choix, je ne suis pas du tout une adepte du naturisme, mais j’ai accepté parce qu’ils nous avaient promis que c’était flouté. C’était extrêmement important d’un point de vue professionnel et personnel par rapport à la famille. Évidemment, l’objectif était de se confectionner des habits, mais je n’ai malheureusement pas réussi (rires).

Avant de rencontrer Eddy, qu’espériez-vous comme équipier ?

Comme je n’avais pas d’expérience en survie, forcément je m’étais dit que j’allais être avec un spécialiste. De plus, dans une aventure comme celle-ci, je souhaitais rencontrer une personne drôle afin que le temps passe plus rapidement. Malheureusement ce n’était pas le cas, donc il était plus difficile de positiver dans des moments extrêmement compliqués.

« C’est énormément de souffrance qui explose en plaisir au moment où l’on atteint notre objectif »

Comment avez-vous trouvé les forces pour survivre malgré l’abandon d’Eddy ?

Lors de son départ, je me suis demandé si, au final, ce n’était pas lui qui avait raison. Toutefois, mon courage et ma pugnacité m’ont permis de trouver une force influençant mon état biologique. C’est la raison même pour laquelle je souhaite raconter mon histoire dans un livre, pour que les gens puissent se rendre compte des émotions que l’on éprouve dans la jungle.

Pourquoi avez-vous décidé de choisir une machette comme seul objet de survie ?

Dans un premier temps, nous avions une liste de trois objets à faire, et ensuite le spécialiste nous en choisissait un. De mon côté, j’ai opté pour la machette parce que c’est indispensable dans la forêt. Les deux autres objets que j’avais choisis étaient la pierre à feu et un grand hamac brésilien (rires). Quant à Eddy, comme il pensait savoir faire du feu, il a reçu une moustiquaire au début de l’aventure.

Quel aspect de la nature vous a causé le plus de problèmes ?

Les insectes, sans hésiter. En réalité, je suis arrivée dans cette jungle comme un animal donc j’ai fait mon trou et j’ai fait fuir la plupart des autres bêtes de la région. Cependant, les insectes étaient une vraie plaie même si, parfois, me gratter me permettait aussi de me réchauffer.

Comment occupe-t-on une journée dans la jungle ?

Cela devient interminable, plus on approche de la fin. De plus, nous n’avions pas de repères temporels, ni nourriture, nous ne sommes pas rythmé par les repas. Pour pallier ce problème, j’avais décidé de faire un petit calendrier et je me suis imposé de nombreux rituels, comme la méditation, afin de me créer, moi-même, un programme quotidien.

Que ressent-on lorsque l’on réussit l’aventure ?

C’était un vrai bonheur parce que c’est énormément de souffrance qui explose en plaisir au moment où l’on atteint notre objectif. Cependant, contrairement à ce que je pensais, cette joie était plus interne qu’externe, j’ai gardée beaucoup pour moi. Et puis évidemment, on pense à sa famille, à tous ses proches et on prie pour qu’ils soient fiers de nous.