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Passé retrouvé > Véronique Mounier

Ariane Grassi
Publié le 22/06/2006 à 00:54 Mis à jour le 03/05/2011 à 23:43

Avant de prendre la clé des champs avec L’Amour est dans le pré, Véronique Mounier réunit des destins séparés par la vie dans Passé retrouvé. Une expérience unique et riche en émotions pour une animatrice discrète mais comblée...

Ariane Grassi : Quel est le principe de Passé retrouvé ?

Véronique Mounier : Passé retrouvé remet en contact des personnes qui, malgré un passé commun, ont été séparées par la vie mais ont le même souhait de se retrouver pour essayer de se comprendre et pourquoi pas, de refaire un bout de chemin ensemble. Pendant l’émission, vous découvrirez cinq histoires, toutes très touchantes. Certaines sont plus légères que d’autres, mais l’émotion est toujours très présente. Je n’avais encore jamais vécu cela sur une émission de télé !

Ariane Grassi : Le programme ressemblera-t-il à son ancêtre Perdu de vue ?

Véronique Mounier : Passé retrouvé repose sur une écriture très documentaire, il n‘y a ni plateau ni public. Je rencontre les participants en extérieur, sur un terrain neutre. Ils me racontent leur histoire puis on suit l’enquête des journalistes. Enfin, il y a, ou il n’y a pas, les retrouvailles. Ce qui est important dans cette émission, c’est que personne n’est là pour régler des comptes ; il n’y a pas de haine, pas de revanche à prendre.

Ariane Grassi : Quel sera votre rôle auprès des participants ?

Véronique Mounier : Je les accompagne. Je prends contact avec eux puis les mets en condition avant les retrouvailles, parce que ça peut être un choc, quand on n’a pas vu la personne depuis trente ans ! C’est une expérience géniale quand on est animateur, il y a une véritable relation de confiance qui s‘installe. Vous êtes là pour vivre avec ces personnes des moments qui vont les bouleverser toute leur vie. C’est quelque chose d’extraordinaire. J’ai de la chance de faire ce métier !

Ariane Grassi : C’est donc une expérience à part dans votre carrière ?

Véronique Mounier : J’ai toujours eu ce rôle de confidente depuis que j’anime des émissions sur M6, mais là les émotions étaient vraiment extrêmement fortes et pures. Il n’y a pas de provocation, car les participants ne sont pas des candidats. Ce sont des gens comme vous et moi, sauf que quelqu’un leur manque énormément. Rien n’est préfabriqué, il n’y a pas de mise en scène. Du coup, il y a une vraie pudeur qui se dégage de ses retrouvailles.

Ariane Grassi : Avez-vous une préférence pour une des histoires ?

Véronique Mounier : J’ai été très touchée par cette sœur et ce frère de 82 et 66 ans qui ont souhaité, après 50 ans sans nouvelles, retrouver la petite fille juive que leurs parents avaient cachée pendant la Guerre. On ne s’attendait pas à être aussi émus, car cette femme était très jeune à l’époque et n’avait aucun souvenir de cette période. Mais quand elle les revoit, elle est littéralement submergée ! J’ai aussi été très sensible à l’histoire de ces trois sœurs séparées de leur père pendant 15 ans après un divorce difficile. Je trouve beau et très généreux qu‘elles aient elles-mêmes fait la démarche de le retrouver.


Ariane Grassi : Que pensez-vous du lancement quasi simultané de la nouvelle émission de Pascal Bataille et Laurent Fontaine, En quête de vérité, qui porte sur le même thème ?

Véronique Mounier : Je ne suis pas trop au courant, mais je respecte beaucoup le travail de Bataille et Fontaine. Je trouve que ce sont de très bons journalistes. Il y a de la place pour tout le monde, et ça prouve que les retrouvailles sont un thème porteur, qui a d’ailleurs toujours très bien fonctionné à la télévision. Le vrai plus de Passé retrouvé, c’est l’écriture et le travail d’investigation. J’aime bien l’idée que ce soit la télévision qui vienne chez les gens, et non l’inverse.

Ariane Grassi : Peut-on s’attendre à voir d’autres numéros de Passé retrouvé à la rentrée ?

Véronique Mounier : J’espère ! C’est une belle émission et la chaîne est contente de la première...

Ariane Grassi : Vous êtes également l’animatrice de Grand Ecran. Interviewer des personnalités ou des anonymes, est-ce un travail différent ?

Véronique Mounier : Je ne vous cache pas qu’à mes débuts dans Grand Ecran, j’étais un peu impressionnée car c’était un milieu que je ne connaissais pas. Mais on se rend vite compte que ce sont des personnes comme les autres. C’est vrai que je me sens peut-être plus proche des anonymes, encore que j’ai rencontré des comédiens, comme Alexandra Lamy ou Benoît Poelvoorde, qui sont des gens très simples. Finalement, ils ont tous des histoires à raconter et depuis toute petite, j‘adore cela !

Ariane Grassi : Qu’en est-il de vos autres émissions ?

Véronique Mounier : Dans Nouveau look pour nouvelle vie, j’ai un peu la même approche que dans Passé retrouvé, dans un registre un peu plus léger. On vient de tourner un nouveau numéro qui sera diffusé à la rentrée. Quant à L’Amour est dans le pré, ça ne saurait tarder (le 6 juillet, ndlr), c’est une émission de saison ! C’est un programme très différent... plus drôle !

Ariane Grassi : Vous êtes à la tête de nombreux prime sur M6 mais votre présence dans la presse reste néanmoins très discrète...

Véronique Mounier : Je suis mariée depuis 5 ans, j’ai un chien, je crois que ça n’intéresse pas la presse people ! Je fais des magazines de proximité et je ne pourrais pas bien faire ce métier si j’étais dans la jet-set en permanence, car il y aurait un trop grand décalage avec la réalité. Et puis le désir vient du manque, je crois qu’il vaut mieux ne pas trop s’exposer !

Ariane Grassi : Les transferts d’animateurs font chaque semaine l’actualité, aucun changement de votre côté ?

Véronique Mounier : M6 est une chaîne où je me sens très bien et où il fait bon vivre. On a la chance d’avoir des dirigeants sympas et à l’écoute. Je prends du plaisir à travailler avec eux, j’aurais tort d’aller voir ailleurs !