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Pékin Express > Stéphane Rotenberg

Mélanie Perrot
Publié le 13/01/2006 à 00:55 Mis à jour le 04/05/2011 à 16:01

Popularisé par Bachelor, Stéphane Rotenberg est un homme multi-cartes. Journaliste, directeur de programmes, animateur, il peut aussi bien présenter une émission people, une télé-réalité ou un magazine sur l’automobile. Pour Toutelatele.com, Stéphane Rotenberg revient sur Pékin Express, le nouveau jeu d’aventures de M6, ainsi que sur l’aventure Match TV.

Mélanie Perrot : Quel est le concept de Pékin Express ?

Stéphane Rotenberg : Dix équipes de deux personnes qui ont toutes un lien (amants, père et fils, amis, colocataires...) se retrouvent au pied de la Tour Eiffel. Je leur annonce qu’ils doivent rejoindre Pékin en 45 jours avec un euro par jour et par personne.

Mélanie Perrot : Quel est votre rôle dans cette aventure ?

Stéphane Rotenberg : Je suis directeur de course. Je veille à ce que les règles soient respectées et je juge l’arrivée car c’est une aventure humaine mais aussi et surtout une compétition. A chaque nouvelle étape, nous avons compliqué le programme pour qu’il soit toujours nouveau et surprenant. Aucune équipe n’a pu se reposer sur une technique bien rôdée. Je dirige aussi les candidats dans les épreuves d’immunité : ils doivent faire preuve d’habilité, de performance et d’intelligence pour conduire un camion de 35 tonnes ou descendre les rapides de l’Altaï par exemple.

Mélanie Perrot : Les candidats ignoraient ce qui les attendait. Vous avez du trembler en leur annonçant le concept de l’aventure ?

Stéphane Rotenberg : On n’était pas trop sûrs de notre coup. C’est pour cette raison que j’insiste beaucoup en disant aux candidats qu’ils vont vivre l’aventure la plus incroyable de leur vie. Si plus de deux équipes avaient renoncé, on aurait fait la tête mais on se serait adapté. Bien sûr, on souhaitait qu’aucune ne se désiste car les candidats sélectionnés étaient nos préférés. Mais une équipe a eu un pépin dès le départ et a dû être remplacée.

Mélanie Perrot : Quelles sont les équipes qui vous ont le plus épaté ?

Stéphane Rotenberg : Dans le casting, il y a de tout. Nous ne voulions pas de baroudeurs mais des gens qui n’ont pas l’habitude de voyager. Il fallait que ce soit compliqué pour tout le monde ! J’ai été épaté par les papys corses, Paul et Louis. Les « vieux » sont parfois plus jeunes que les jeunes. On se demandait jusqu’où on pourrait les emmener mais ils n’ont pas abandonné. Nina et Daisie m’ont étonné. La Russie est le pays le plus grand du monde mais pas le plus sûr surtout pour deux jeunes filles. Enfin Fathi et Médi m’ont fait mourir de rire tout au long du tournage.

Mélanie Perrot : Y a-t-il eu de gros clashs entre les candidats sur le tournage ?

Stéphane Rotenberg : Oui et c’est normal. Les candidats s’attendaient à vivre une expérience comme Koh Lanta. Au début, ils trouvaient ça facile, ils n’avaient qu’à se faire offrir le gîte et le couvert. Mais ils ont vite compris que c’est une expérience physique et exténuante. A tout moment, ils pouvaient abandonner mais ce sont de vrais compétiteurs et beaucoup ont été surpris d’avoir été jusqu’au bout.

Mélanie Perrot : Pékin Express est diffusée le dimanche à 17h45 alors qu’elle avait été pressentie en prime time. Etes-vous déçu par cette programmation ?

Stéphane Rotenberg : Non, j’ai longtemps travaillé derrière les caméras et je sais que l’access du dimanche est une case difficile. En termes de puissance, on peut réunir autant de monde qu’avec un prime en semaine. Nous sommes face à des programmes forts et référencés. C’est une case stratégique.


Mélanie Perrot : Vous étiez un des animateurs phares de Match TV. Comment avez-vous vécu l’arrêt de la chaîne l’été dernier ?

Stéphane Rotenberg : Ça ne m’a pas fait plaisir. Ça m’a attristé car j’étais associé à la chaîne depuis sa création. Mais je peux comprendre la stratégie du groupe Lagardère par rapport à la TNT, ils ont dû faire des choix. Et ils ont créé une chaîne remarquable pour enfants, Gulli.

Mélanie Perrot : Match TV a rendu l’antenne alors que vous prépariez la rentrée de votre émission Presse Connection...

Stéphane Rotenberg : Oui mais j’étais au courant. Les patrons de Match TV ont toujours été très clairs. Lors de la dernière saison, j’avais d’autres propositions et je savais, en, restant que je prenais de vrais risques. J’ai été très déçu mais pas pris de cours. Je suis plutôt quelqu’un de fidèle et je ne regrette pas d’avoir été jusqu’au bout de cette aventure.

Mélanie Perrot : Parallèlement à votre travail sur M6, vous continuez à animer V6 sur AB Moteurs et sur NT1 ?

Stéphane Rotenberg : Absolument. Sauf que mon contrat d’exclusivité avec M6 ne me permet pas de passer à l’antenne sur NT1. Je me bats pour continuer cette émission que j’anime depuis 5 ans. Je ne le fais pas pour l’argent mais pour le plaisir, c’est une vraie passion à laquelle je veux rester fidèle.

Mélanie Perrot : Y’a t-il une Bachelorette en projet ?

Stéphane Rotenberg : J’aimerais beaucoup le faire. Ce serait très rigolo. Mais il faut trouver la Bachelorette. Dans le programme américain, la fille était géniale, elle entretenait des rapports jouissifs avec les hommes. Le fait d’inverser les rôles, ce serait très savoureux et ferait taire ceux qui accusent le programme d’être machiste. Il faut trouver une fille qui a une approche très particulière des hommes, qui sache les éconduire tout en les séduisant.

Mélanie Perrot : Vous avez gardé des contacts avec les Bachelor ?

Stéphane Rotenberg : Oui, j’ai de très bonnes relations avec Steven. On s’est croisés récemment lorsqu’il est venu à Paris. Il se plaît vraiment à New York, il est plus américain que français. Quant à Karl, il semblerait qu’il file toujours le parfait amour avec Julie.