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Phareelle Onoyan (Mafiosa) : « Carmen est à un point de non-retour »

Claire Varin
Publié le 14/04/2014 à 18:49

Ce lundi 14 avril, Canal+ lance la saison 5 de Mafiosa . La série, mettant en scène les guerres de clans du milieu corse, scelle les destins de ses héros, dans cette ultime salve de huit épisodes. Et au cœur du récit se déploie le face-à-face entre Sandra Paoli (Hélène Fillières) et sa nièce Carmen (Phareelle Onoyan).

Le premier épisode de la saison s’ouvre sur le visage de Carmen. Orpheline, la jeune femme est animée par la vengeance et tente de négocier l’assassinat de Sandra Paoli. « La vengeance incarne son moteur essentiel, mais il y a tellement de choses derrière. J’ai l’impression que c’est une sorte de fatalité à laquelle elle était prédestinée, raconte Phareelle Onoyan. Née dans cette famille de voyous, qui lui font subir toutes ces choses, elle incarne ça. La mort de son père a été l’élément déclencheur et sa tante matérialise, dans sa tête, cette vengeance. Elle a essayé de fuir, mais elle est faite pour ça. »

Au début de la saison 5, « Carmen Paoli n’est pas encore complètement un monstre. Elle n’est pas encore ce personnage froid et sanguinaire, mais elle est sur cette voie. Elle est à un point de non-retour », ponctue la jeune actrice.

« Je trouve le personnage de Carmen magnifique. Avant, on parlait des romans d’apprentissage, là, c’est vraiment un parcours initiatique, explique Hélène Fillières. Elle mute beaucoup plus vite que Sandra. La créature sort de son cocon. C’est très beau parce que ça agit malgré elle. Le personnage passe de jeune fille à femme. Et ce passage-là est tragique. »

En huit ans, le public a assisté à la transformation de Carmen autant qu’à celle de Phareelle Onoyan, qui incarne le personnage depuis l’âge de 14 ans. « À presque 23 ans, je quitte une très grande alliée. C’est un personnage avec lequel je me suis construit, déclare la comédienne. C’est aussi un personnage qui m’a beaucoup apporté. C’est un personnage qui me touche. Elle fait partie de moi. Je fais partie d’elle. Je suis très contente de l’avoir amené jusqu’ici. Je suis aussi contente de tourner la page. À un moment, les belles choses s’arrêtent. Et là, ça se termine magnifiquement. »