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Plus belle la vie > Dounia Coesens dit tout sur Johanna

Claire Varin
Publié le 20/02/2012 à 15:39 Mis à jour le 29/02/2012 à 15:41

Dounia Coesens interprète de Johanna depuis 2004 dans le célèbre feuilleton de France 3, Plus belle la vie. A l’occasion de la diffusion, mardi 21 février à 20h35, du double épisode « Coup de froid aux 4 Soleils », la comédienne revient sur le tournage à Paris. Elle aborde également l’évolution de son personnage et de ses relations avec Blanche et Xavier. Dounia Coesens parle aussi de ses rapports avec les auteurs et le public...

Comment avez-vous vécu ce tournage de Plus belle la vie à Paris ?

Dounia Coesens : Au départ, j’appréhendais un peu. Les autres avaient tellement de choses à jouer que je me suis dit, je vais me retrouver toute seule avec ma valise en plein Paris, il faut que j’amène quelque chose. (Les scènes dans la cité ont été tournées à Marseille, ndlr.) Mais, la situation a fait que ce soit drôle. La marseillaise qui débarque à Paris, dans le froid, avec sa valise, ses talons et qui se fait envoyer paître par tout le monde, c’est venu tout seul avec l’énergie du truc. Un côté comédie se crée. C’est un peu Bridget Jones (rires). Je me suis beaucoup amusée. J’ai vraiment senti quelque chose de nouveau.

Peut-on dire que le couple Johanna-Xavier est malmené dans ce prime ?

On n’avait pas encore vu à quel point ils pouvaient s’aimer. Johanna sortait d’une histoire très difficile. Elle l’a dit clairement, au départ, elle est allée vers lui pour une certaine sécurité. On n’avait pas vu de point d’attachement et là, il y a une ancienne collègue à lui qui arrive. Sa jalousie va monter petit à petit jusqu’à la faire aller à Paris pour essayer de le retrouver.

Samia et Boher se sont mariés, il y a quelques mois, Johanna et Xavier pourraient-ils être les prochains à convoler ?

Johanna a toujours voulu un enfant. Elle en rêve. Elle l’aura peut-être avec Xavier. Je ne sais pas ce que décideront les auteurs. Après, selon moi, le mariage ne correspond pas tellement à son caractère. Johanna aurait un gros travail à faire sur elle-même avant de pouvoir épouser un homme.

Johanna a vécu beaucoup de drames. Comment percevez-vous l’évolution de votre personnage ?

Johanna a été trahie par ses amoureux et par sa mère aussi. Elle se reconstruit petit à petit. Notamment, par rapport à sa mère. Elle se contient. Au fond, Blanche lui manque, mais elle ne l’avouera jamais, c’est trop frais. Elle ne peut pas le dire. Si elle le disait, je pense qu’elle s’effondrerait. Les auteurs attendent pour avoir une intrigue vraiment autour de ça et montrer cette facette. Ce ne sera plus jamais comme avant entre elles, mais elles finiront pas se rapprocher. Notamment, par l’intermédiaire de ce petit frère.


Quelle image avez-vous de ce personnage ?

Je la vois comme quelqu’un de très perturbé. Avec les départs de son père et de son frère, elle a perdu assez jeune cette image de l’homme. Puis, avec ses petits amis, elle s’est fait avoir sur toute la ligne. Johanna est très fragile, mais en même temps, elle garde en elle une force. C’est ce qui est beau chez elle. Johanna est devenue bourgeoise. Elle le sait et elle s’assume. Elle est présente, ce n’est pas quelqu’un de totalement détruit. Mais dès qu’il se passe quelque chose, ça casse. Elle devient impossible. Sa perte de confiance lui donne une froideur, mais Johanna est très sensible. C’est ce paradoxe que j’aime dans ce personnage.

Des comédiennes vous ont-elles influencé ?

Pour Johanna, qui part parfois dans une espèce de folie, je me suis beaucoup inspirée de Gena Rowlands, dans Une femme sous influence et dans tous les rôles qu’elle a pu avoir. C’est une actrice vraiment fabuleuse.

Comment travaillez-vous votre rôle ?

Ça se fait beaucoup sur le plateau avant de tourner. Comme je connais bien mon personnage - depuis sept ans quand même - la plupart du temps, j’apprends mes textes la veille et je les travaille avec les comédiens directement sur le plateau.

Avez-vous des interactions avec les auteurs ?

Nous pouvons les contacter si on n’est pas d’accord ou s’il y a des choses que l’on ne comprend pas par rapport à ce que le personnage est en train de vivre. On peut discuter, c’est très ouvert. Je ne l’ai jamais fait personnellement. À un moment, je trouvais que Johanna parlait encore un peu trop en langage “djeuns” alors qu’elle était avec un substitut. Mais ça, ce sont des petites choses que l’on change directement sur le plateau. Et on en discute avec un coach comédien qui est là.

Quels sont vos rapports avec le public de Plus belle la vie ?

Les gens font des commentaires sur la relation entre Blanche et Johanna, et bizarrement, c’est toujours moi la méchante. Ils me reprochent de ne pas me réconcilier avec elle. Ils m’en veulent d’être aussi impulsive. Mais, je les remercie de ne pas s’être lassés de nous depuis huit ans. Il y a une page Facebook où ils peuvent me poser des questions et j’essaie souvent d’y répondre.

Avez-vous d’autres projets ?

Le spot de prévention contre le SIDA, que j’ai fait avec Gaëtan Penna, a été diffusé en février. Et je vais surement être au théâtre avec Greg (Gregory Questel, interprète de Xavier, ndlr) et le metteur en scène Thierry Harcourt.