Plus belle la vie : l’affaire du joint de Mirta bientôt jugée par le CSA

Le 3 mars dernier, les fidèles de Plus belle la vie ont eu droit à la leçon appliquée de Mirta, qui récitait à Thomas le parfait mode d’emploi pour rouler un joint. Devant la télévision, 5 millions de téléspectateurs ont suivi l’épisode du feuilleton de France 3 (18.2% du public).

Si la scène en question, et plus largement l’épisode, a suscité la polémique sur les réseaux sociaux, l’affaire a pris une autre tournure. Dans son édition de ce jour, Le Parisien a précisé que la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) a saisi le CSA, en rappelant que le Code de santé publique punit « la présentation sous un jour favorable de l’usage d’un produit stupéfiant ».

Appelé à réagir, le CSA devrait délivrer sa sanction à l’encontre de la chaîne publique dans les jours qui viennent. Au micro d’Europe 1, Hubert Besson, le producteur de Plus belle la vie, a assumé son choix, en rappelant le contexte de la scène (la patronne de l’hôtel compte faire croire à l’usage thérapeutique du cannabis aux services sociaux, pour expliquer la présence de drogue chez Thomas). Il a expliqué : « Montrer comment on fabrique un joint n’est pas forcément incitatif », et rappelé que le feuilleton aborde de nombreux sujets de société.

Pour la diffusion de cet épisode, France 3 avait tenu à diffuser un message d’avertissement : « L’usage de produits stupéfiants est dangereux pour la santé et interdit par la loi. Pour plus d’informations et recevoir de l’aide, téléphonez à Drogues Info Service ». Au milieu des années 1990, la présence de la drogue dans une série familiale avait déjà fait débat avec le personnage de Christian dans Hélène et les garçons, programmée sur TF1.