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Pretty Little Liars : une saison 1 addictive, provocante et jouissive

Claire Varin
Publié le 12/09/2012 à 13:17 Mis à jour le 24/09/2012 à 11:01

À Rosewood, les apparences sont trompeuses et les nuits de la petite ville de Pennsylvanie n’ont rien de tranquille...

Créée en 2010 par I. Marlene King, Pretty Little Liars est l’adaptation de la série de romans éponymes de Sara Shepard. Elle met en scène les éprouvantes aventures de quatre adolescentes. Un an après la disparition de leur meilleure amie, Alison DiLaurentis (Sasha Pieterse), les quatre jeunes filles sont assujetties à des messages menaçants signés -A.

Mais qui est -A ? Est-il le tueur d’Alison ? Pourquoi s’en prend-il aux adolescentes ? Pretty Little Liars maîtrise les grandes ficelles narratives propres aux genres qu’elle exploite. Un bruit hors-champ, une ombre, des grandes fenêtres et des feuilles, qui se balancent au vent... On aime l’ambiance « Fais-moi peur » lorsque les soirées chez Spencer Hastings (Troian Bellisario) ressemblent à des soirées pop corn chez Drew Barrymore. Personnage invisible et omniscient, -A semble constamment dire Souviens-toi l’été dernier ! Ces joyeuses références au meilleur du pire des années 90 associées à des problématiques adolescentes (relations amoureuses, popularité, amitié, etc.) très ancrées dans les années 2010 (génération smartphone), cela donne un des - sinon LE - Teen drama les plus divertissants de ces dernières années.

Derrière leur physique de jolies petites filles sages se cachent des personnages beaucoup moins lisses qu’il n’y paraît. Spencer, Aria (Lucy Hale), Hanna (Ashley Benson) et Emily (Shay Mitchell) ont des choses à cacher. Les héroïnes sont chacune assez subversives pour choquer l’Amérique républicaine et conservatrice, dont leur milieu social se réclame. C’est d’ailleurs le cas, le groupe One Million Moms a, plusieurs fois, appelé au boycott de la série. Ainsi, nos héroïnes volent, mentent, boivent de l’alcool, fument de la marijuana et leurs parents ne sont pas très présents, laissant - pour plus de suspense - les quatre filles livrées à elles-mêmes. Spencer a la manie d’embrasser les fiancés de sa soeur. Aria a une relation amoureuse avec son professeur d’anglais. Et Emily est lesbienne. Pretty Little Liars se démarque ainsi des séries ados habituellement proposées par ABC Family (La vie secrète d’une ado ordinaire). Et concernant la sexualité d’Emily, la série se montre progressiste (le personnage étant l’égale de ses copines hétérosexuelles). L’association GLAAD la distingue régulièrement.

Aux États-Unis, la saison 3 de Pretty Little Liars est en cours de production. Son succès n’est toujours pas démenti. Ainsi, elle a été élue “meilleure série dramatique” aux Teen Choice Awards 2012. De plus, PLL est la plus présente sur Twitter, rendant compte d’une base de fans très actifs. Enfin, une websérie, Pretty Dirty Secrets, prolongeant l’univers mystérieux d’un quotidien à Rosewood, a été lancée le 28 août dernier. Le premier épisode a cumulé plus de 250 000 visionnages en moins de 24 heures.

Pretty Little Liars : intégrale saison 1
Pretty Little Liars : intégrale saison 1

Côté bonus, rien de très exaltant. Les featurettes promeuvent une ambiance de tournage jeune et familiale. Mais puisque l’on s’est attaché à ces quatre filles, on s’intéresse au peu qu’elles ont à dire. Les détenteurs de ce coffret découvriront des scènes coupées, un making-of, des images du plateau filmées par les comédiennes, ou encore un quizz “Deux vérités pour un mensonge” dans lequel Lucy Hale, Shay Mitchell, Troian Bellisario et Ashley Benson dévoilent quelques secrets les concernant (Qui a le vertige ? Qui a étudié le français durant sept ans et qui aime la musique classique ?) et un extrait - très anecdotique - de l’enregistrement de la B.O. de Cendrillon (A Cinderella Story : Once Upon a Song) par Lucy Hale.

Le making-of de Pretty Little Liars revient sur la genèse de ce Desperate Housewives pour adolescents, c’est-à-dire : les livres de Sara Shepard (la romancière a fait un caméo lors de la saison 1). Du mystère, des problématiques adolescentes. Pour le producteur Oliver Goldstick, Pretty Little Liars donne à voir ce que c’est d’être ados en 2010. Tandis qu’Ashley Benson estime que c’est “une série qui prend des risques”. La créatrice I. Marlene King parle du casting et des similitudes entre les actrices et leurs personnages. Durant près de dix-sept minutes, les héroïnes, mais aussi Holly Marie Combs, Chad Lowe, Laura Leighton ou encore Ian Harding, évoquent leurs auditions, le tournage du pilote à Vancouver, qui a scellé l’amitié du groupe, ou encore s’interrogent sur l’identité de -A en exposant quelques théories (Ashley Marin ? Ezra Fitz ?).

Aria, Hanna, Spencer et Emily n’ont rien à envier aux It-Girls de l’Upper East Side (Gossip Girl). La mode a aussi toute son importance dans Pretty Little Liars. Car si elles sont les proies d’un ou plusieurs psychopathes, les petites menteuses n’oublient pas pour autant de ménager leur style. Ce qui crée les moments les plus amusants de la série. Ainsi, dans ce making-of, la styliste Mandi Line expose les différents looks des personnages. On apprend alors que celui d’Emily a notablement changé depuis qu’elle a fait son coming out.

Pretty Little Liars : intégrale saison 1
Pretty Little Liars : intégrale saison 1