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Prison Break, un jeu pour s’évader avec Michael Scofield

Clotilde Cadu
Publié le 13/12/2007 à 12:22 Mis à jour le 19/12/2007 à 15:04

Qui n’a jamais rêvé d’incarner Michael Scofield ? L’évasion est désormais à portée de main grâce à Prison Break, le jeu, crée par Damien Maric, fan de la série. A première vue, le concept de ce jeu de stratégie est simple : sortir de prison en compagnie de Lincoln Burrows en évitant les pièges et embûches posés ça et là par les gardiens de Fox River et le cruel sergent Bellick. Mais à l’instar des intrigues de la saison 1, la route qui mène vers la sortie définitive est plus difficile qu’il n’y paraît.

Les quatre héros emblématiques, Michael Scofield, Fernando Sucre, T-Bag et John Abruzzi doivent échafauder un plan, recruter des personnages extérieurs indispensables à sa bonne exécution, le docteur Sara Tancredi, le directeur Henry Pope, l’avocate Veronica Donovan, et éviter à Lincoln la peine capitale. Mais à Fox River, rien ne se passe jamais comme prévu, et les rebondissements sont légion. La stratégie et la logique se heurtent au destin, qui donne au joueur une mauvaise carte, mettant un obstacle sur la route des évadés : un gardien, une caméra mal placée, une révolte imprévue, un séjour en isolement...

Le jeu est fidèle à l’esprit de la série, mais n’est pas Michael Scofield qui veut. Pour se lancer dans une partie, mieux vaut être concentré, afin de bien comprendre tous les ressorts. La lecture des quatre pages de la notice explicative est indispensable et la garder sous les yeux pendant la partie est bien utile.

Une fois tous les éléments en place sur le plateau, les jetons « Objets » sur leur emplacement, les prisonniers dans leur cellule, la partie peut commencer pour quatre joueurs ou quatre équipes de joueurs qui entrent chacun dans la peau d’un des protagonistes de la série. Tous tirent une carte « Evasion », récapitulant la marche à suivre pour s’échapper de Fox River. C’est alors le début d’une aventure dans laquelle chaque détail compte si on veut en sortir vainqueur. D’abord, convaincre Pope, Sara ou Veronica de nous suivre en lui donnant l’objet qu’il ou elle veut. Il peut s’agir d’allumettes, prisées par Pope pour la construction de son Taj Mahal miniature, de dossiers secrets, chers à Veronica ou d’origamis, auxquels Sara ne peut résister. Le fameux objet récupéré sur le plateau, il faut aller le porter à l’intéressé, souvent dans une pièce très éloignée, à l’infirmerie, dans le bureau ou au parloir. Cette première phase du jeu, celle du recrutement, est, de loin, la moins compliquée.

La seconde partie, celle du plan, s’avère plus difficile. Pressés par le temps et la culpabilité qui va croissant au fur et à mesure des tours de jeu, les quatre prisonniers doivent remplir trois autres missions, en suivant un chemin bien déterminé dès le départ par la fameuse carte « Evasion ». En plus de ce véritable parcours du combattant, les héros doivent faire face au sort, qui a plutôt tendance à s’acharner : en témoignent les cartes « Handicap », plus nombreuses que les cartes « Chance », qui retardent, bien évidemment, la progression vers le but final, et les jetons « Gardien », qui bloquent l’accès à la sortie. Sans parler des jetons « Objets » vierges, synonymes de perte de temps...

Une fois les principes du jeu assimilés, on se retrouve véritablement dans le monde carcéral de la saison 1 de Prison Break. On se prend très vite au jeu, maudissant les coups du sort et se félicitant d’avoir déjoué les pièges de Bellick. L’univers oppressant de Fox River est très présent, si bien qu’on en vient à se demander si on ne se trouve pas véritablement derrière les barreaux... De quoi revivre le quotidien de Michael Scofield et de ses co-détenus en attendant de les retrouver dans de nouvelles aventures à l’extérieur de la prison, dans les prochaines saisons de la série.