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Private Practice > Tim Daily revient sur son amour impossible avec Addison

Emilie Lopez
Publié le 25/07/2011 à 10:52 Mis à jour le 25/07/2011 à 10:54

Le visage de Tim Daily n’est pas inconnu des cinéphiles. En effet, l’acteur a participé à une pléiade de films à succès, souvent en tant que second rôle. Il fait son retour sur petits écrans, après quelques passages dans, notamment, Le Fugitif ou Wings, dans le rôle de Pete Wilder, bourreau des cœurs de l’Oceanside Wellness, cabinet médical où est engagée Addison Montgomery (Kate Walsh) dans Private Practice, spin-off de Grey’s Anatomy. De passage en France à l’occasion du Festival de Télévision de Monte Carlo, ce dernier revient sur son parcours...

Émilie Lopez : Vous venez d’une famille d’acteurs. Comment ont-ils réagi en apprenant que vous souhaitiez vous engager dans cette voie ?

Tim Daily : Ma famille a été d’un grand support, car tout ce qu’ils voulaient était que je fasse quelque chose qui me passionne. Ce qui est intéressant quand on grandit dans une famille d’acteurs, est que cela devient un business familial, donc tout le monde le prend très au sérieux. Alors quand j’étais enfant, pendant que mes amis avaient leurs parents qui leur disaient qu’ils étaient merveilleux, et leur pinçaient les joues, mes parents me donnaient des notes et me jugeaient...

Votre fils est un acteur. L’aiguillez-vous dans sa carrière ?

Ce n’est pas une profession facile, et je m’inquiète beaucoup pour lui, car le genre de succès que je connais tient du miracle. Mais s’il est vraiment passionné et que ça le rend heureux, alors je suis comblé.

Dans Private Practice, vous incarnez Pete, le bourreau des cœurs. N’aimeriez-vous pas le voir évoluer vers un homme plus posé, amoureusement parlant ?

Pete est un personnage très mystérieux et j’adore ça ! Il peut à la fois être un bourreau des cœurs et un amoureux. Quand on atteint la quarantaine, les gens pensent que l’on sait ce que l’on ressent. Pourtant, on aime toujours à la manière d’un adolescent. C’est comme le collège, sauf qu’on est plus vieux (rires).

La relation entre Pete et Addison rythme la première saison, comme une sorte de « Je t’aime, moi non plus »

Je ne comprends pas ! Ce sont deux personnes célibataires, d’un certain âge, sans attaches, et l’alchimie fonctionne entre eux deux ! Quel est le problème ? Ca semble le truc le plus adulte et simple à faire, que de se laisser aller. Toutefois, je comprends qu’on n’aille pas, pour l’heure, sur ce terrain, car en terme de scénario, il est préférable de faire durer la romance. Si on les met ensemble trop tôt, il n’y a plus rien à faire ! Je suppose que si la série continue à avoir du succès, peut-être que Pete et Addison vivront quelque chose...

Pour beaucoup, la seconde saison de Private Practice est meilleure que la première. Partagez-vous ce point de vue ?

Les auteurs et la chaîne essayent toujours de faire la meilleure série possible. Ils ont énormément travaillé, pour la seconde saison, afin de trouver le bon ton et le bon rythme. Et je crois qu’ils y sont parvenus...


Selon vous, pourquoi les Français peuvent-ils aimer Private Practice ?

Il y a tout ce que le public français aimera ! (rires) Du sexe, des émotions, du drama, de l’humour... Je suis persuadé que les Français adoreront ! (rires)

En raison des nombreux cross-over entre Private Practice et Grey’s Anatomy, la série continue d’être « le spin-off » sans parvenir à gagner sa propre identité. N’est-ce pas frustrant ?

Je n’ai aucun contrôle là-dessus, donc je n’y pense pas. Nous ne connaissons pas vraiment les gens de Grey’s Anatomy, et nous n’avons aucun contrôle sur ce que le public ou la presse en pense.

En parallèle de votre métier d’acteur, vous avez votre propre société de production...

Oui, et nos productions ont eu un petit succès. Notamment un documentaire appelé Pollywood, réalisé par Barry LEvinson, qui traite des connexions entre la politique et les médias dans ce petit monde.

Produire ou réaliser un épisode de Private Practice ne vous a jamais intéressé ?

Ca ne m’intéresserait pas de réaliser un épisode d’une série, parce que tout est déjà instauré. Un pilote, par contre, c’est autre chose : c’est plus créatif, car on doit parler des personnages, de l’atmosphère, essayer de décrire ce que sera la suite. C’est un beau challenge.

Vous avez également joué au théâtre et au cinéma. Abandonner un temps la télévision pour y retourner est-il un de vos projets ?

J’aimerai retourner au théâtre, car on joue d’une façon que personne ne change. Pas de coupure au montage, rien : tout vient de soi. Cela crée une émotion totalement différente. J’aimerai également faire des films en France. Aux États-Unis, nous avons chaque année quelques bons films, mais la plupart sont extravagants et de bonnes excuses pour insuffler des effets spéciaux. Cela ne m’intéresse pas. Par contre, en France, le cinéma est centré sur la nature des gens.

Avez-vous déjà des noms de Français avec qui vous aimeriez travailler ?

Jean Reno, il est excellent. Sans oublier celle qui a incarné Édith Piaf... (il réfléchit) Marion Cotillard ! Elle est fantastique !

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