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Rachael Leigh Cook (Perception) : « On ne va pas nier la ressemblance avec Mentalist »

Marion Olité
Publié le 17/04/2014 à 19:19 Mis à jour le 28/05/2014 à 12:41

Actrice par excellence des comédies romantiques pour ados de la fin des années 90, Rachael Leigh Cook est restée dans les mémoires pour des films comme « Elle est trop bien ! » ou « Josie et les Pussycats ». Une dizaine d’année plus tard, après des projets divers au cinéma et à la télévision, l’actrice revient dans un rôle principal, celui de Kate Moretti dans la série policière « Perception ». Confidences.

Marion Olité : Comment êtes-vous arrivée sur le projet de Perception ?

Rachael Leigh Cook : J’avais entendu parler du script par mon manager. Il m’avait dit à l’époque : « C’est une série policière. Je sais que tu n’aimes pas ce genre de choses d’habitude, mais là c’est différent. Il y a des personnages intéressants, et je pense que tu serais super dans le rôle de l’agent du FBI. » Je me suis dit que jamais ils ne m’auditionneraient pour ce rôle. En tout cas, j’ai eu de la chance avec le personnage de Kate. Ils ont voulu faire quelque chose de différent, en ne la rendant pas forcément sympathique.

Comment définiriez-vous Kate Moretti ?

C’est une jeune femme très ambitieuse qui évolue avec efficacité dans un monde d’homme. Elle a besoin de tous les atouts possibles dans son travail. Donc elle va demander de l’aide à un ancien professeur particulièrement brillant, interprété par Eric (McCormarck, ndlr). Elle sort d’une période assez compliquée de sa vie, entre un divorce éprouvant et une rétrogradation dans son job. Elle a donc beaucoup à prouver.

Selon vous, se trame-t-il quelque chose de plus qu’une simple relation amicale et professionnelle entre Kate et Daniel ?

Il y a assurément une tension entre les deux, mais jusqu’ici, ils se sont toujours heurtés à un mauvais timing. La possibilité existe, car ils éprouvent quelque chose l’un pour l’autre. J’en suis persuadée. Pour le moment, il n’ont jamais réussi à se rejoindre au bon moment.

« Daniel et Kate éprouvent quelque chose l’un pour l’autre »

Perception évoque plusieurs séries, notamment Mentalist. Quel est votre point de vue sur cette comparaison ?

J’aime beaucoup Mentalist, et l’actrice Robin Tunney est très cool. Kenneth Biller et Michael Sussman, les créateurs de Perception, sont les premiers à reconnaître la comparaison. Il existe une tendance de séries policières que l’on appelle « defective/detective shows » (ces séries fonctionnant sur un duo composé d’un personnage imparfait, mais brillant et d’un détective, ndlr). On ne va pas nier la ressemblance, et on adore ces séries.

Vous êtes-vous inspirée d’autres séries policières pour trouver le personnage de Kate ?

Au fur et à mesure de mon expérience d’actrice, j’ai appris que je ne pouvais pas vraiment jouer les dures à cuire de la même façon que les autres. Je me trouvais tout simplement ridicule ! J’ai finalement réalisé que je devais accepter qui j’étais, ce à quoi je ressemblais, et donc trouver ma propre façon d’exprimer la force. Perception m’a aidé à grandir de ce point de vue. Je me suis sentie plus forte grâce à Kate, jusque dans ma vie personnelle.

Partie 2 > Dans les coulisses de Perception


Quelles scènes préférez-vous jouer sur le plateau de Perception ?

En tant qu’actrice, les moments que je préfère sont ceux qui concernent les soucis personnels de Kate, surtout depuis l’arrivée dans le show de Scott Wolf (au début de la saison 2, ndlr). Il incarne mon ex-mari. Je ne veux pas trop en dire, mais ce personnage est un des plus intéressants de la saison 2. Il est sans doute l’un des plus détestables au début, mais il se transforme en une personne très différente ensuite. Il va venir en aide à Kate au moment où elle en a vraiment besoin. J’ai adoré tourner ces séquences.

Comment se déroule le tournage d’une telle série ?

On tourne un épisode en sept jours. Ça fait beaucoup même si ça n’en a pas l’air. On commence vers 8h/9h le matin pour finir vers 10h/11h le soir. L’idéal serait de réaliser un épisode en dix jours. C’est difficile, car on tourne la plupart du temps deux épisodes simultanément. Quand on se retrouve dans la salle d’interrogatoire par exemple, avec toute l’équipe, on a parfois des trous de mémoire. On se demande : « Est-ce que tu le connais ? Est-ce que tu as déjà fait ça ou pas ? » C’est assez perturbant, car on fait des aller-retour constants dans le script.

Vous venez du grand écran. Quel format préférez-vous, le cinéma ou la télévision ?

On a plus de temps pour travailler sur un film et ce que j’aime au cinéma, c’est aussi que le personnage a une trajectoire plus définie, et une conclusion. En télévision, on ne sait jamais trop quel chemin il va prendre, ce qui va le motiver. Il faut donc le porter avec sa vision et sa propre énergie, sans trop se poser de questions. J’aime d’autres aspects de la télévision, comme le fait qu’elle apporte une certaine sécurité, même si c’est qu’une illusion !

« Pendant longtemps, ma carrière était tout ce qui comptait »

Vous voyez-vous continuer avec Perception durant plusieurs années ?

Pour l’instant, je suis bien et je me vois continuer. J’ai aussi envie de retravailler avec mon mari (Daniel Gillies connu pour son rôle de Elijah dans The Vampire Diaries et The Originals, ndlr). Il est acteur, mais aussi un super auteur et réalisateur. J’ai participé à son premier film, Broken Kindgom, diffusé en 2012 sur Showtime. C’est un cinéaste génial qui me tire vers le haut, et me pousse à faire des choses différentes.

Quels sont vos projets à côté de Perception ?

J’ai eu un bébé récemment, qui représente actuellement toute ma vie ! La maternité est quelque chose de tout nouveau pour moi. Pendant longtemps, tout ce qui comptait, c’était ma carrière. Je suis heureuse que ce ne soit plus le cas aujourd’hui. Nous avons beaucoup de mal à nous retrouver ensemble en famille au même endroit, car mon mari tourne dans deux séries différentes, et aucune à Los Angeles. Je vais donc être très vigilante à l’avenir..