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Sara (Koh Lanta 2014) : « Hors caméra, Florence a été très agressive, mais je ne me suis pas laissé piétiner »

Guillaume Denis
Par
Rédacteur spécialisé TV & Séries
Publié le 17/10/2014 à 18:31 Mis à jour le 09/11/2014 à 18:07

En 2012, Sara était forcée d’abandonner l’aventure Koh Lanta après seulement onze jours. Moins de deux semaines qui auront pourtant réussi à faire de la candidate l’une des plus marquantes de sa saison. À 45 ans, cette gérante d’un centre de fitness s’est vue offrir une seconde chance. Malheureusement, fragilisée par son manque de stratégie apparent, cette mère de trois enfants a été rapidement évincée de l’équipe des Rouges. Avant de revenir chez les jaunes, pour un ultime tour de piste cette saison.

Guillaume Denis : Lorsque la production vous a contactée, avez-vous immédiatement accepté de repartir sur Koh Lanta ?

Sara : J’ai eu un moment d’hésitation parce que je venais d’envoyer mes 80 faire part de mariage ! Il se trouve que la cérémonie devait se tenir pile-poil pendant le tournage. Quand j’ai eu ce coup de fil, au départ, j’ai eu un petit de soupçon d’étonnement, car j’étais contente qu’on me rappelle. Mais ensuite, j’ai eu une autre réflexion : il va falloir que je trouve le super argument pour convaincre mon mari de décaler un peu le mariage ! (rires) Pour moi c’était clair, je ne pouvais pas faire autrement que repartir. Une deuxième chance, après être sortie aussi stupidement, car lâchée par mon corps, ça ne se refuse pas.

Dès le début de l’aventure, vous avez fait le choix de passer tout votre temps à essayer de faire du feu, ne nouant aucun lien avec les autres candidats. N’est-ce pas se tirer une balle dans le pied dans un jeu aussi stratégique ?

Je ne pense pas. Quand on est sur Koh Lanta, le feu c’est la vie. On l’a tous vécu plusieurs fois pour le savoir : sans feu, le quotidien sur le camp est très difficile. Sur mon édition, on l’a eu au bout de dix jours et cela nous avait beaucoup affaiblis. Donc, passer du temps pour offrir le feu à mes coéquipiers, ça me semblait positif.

On a l’impression que ces derniers ont toutefois plutôt retenu votre isolement…

C’est vrai et pourtant ils étaient heureux quand ils ont vu la flamme jaillir. Donc c’est étonnant qu’à côté de ça, ils me reprochent de m’être donnée pendant trois jours corps et âme… D’autant que ce qu’on ne dit pas, c’est qu’après avoir fait le feu, je me suis attelée à un tas d’autres tâches que personne ne voulait faire comme amener le sable dans la cabane. Je n’ai donc pas fait que le feu !

Vous avez été la première à être éliminée chez les rouges, avant notamment Christina. Comment l’expliquez-vous ?

Je n’ai pas compris mon élimination par les rouges et je ne la comprends toujours pas. Dans leurs commentaires, ils ont dit voter pour moi un peu par défaut. Autant Phil, c’était normal, comme j’avais proposé de voter contre lui du temps de l’alliance des filles. Mais Philippe et Martin, je n’ai pas compris.

« J’ai été surprise, limite dégoûtée par le comportement de Philippe »

Comment avez-vous réagi à la découverte du double jeu de Philippe lors du visionnage de l’émission ?

J’ai été surprise, limite dégoutée de voir ce personnage se comporter comme ça. D’autant qu’on avait eu ce soupçon, qu’il soit un jaune dans l’équipe des rouges, mais que nous n’avions pas voulu y croire.

Que s’est-il passé après votre première élimination du jeu ?

Je suis sortie du conseil dans l’état d’esprit que tout était fini. Je n’imaginais pas que j’allais réintégrer l’aventure. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais été éliminée, du coup j’ai passé deux très mauvaises nuits. Cela me perturbait, j’étais dans le questionnement en permanence. Puis on est venu me dire : « Sara, j’ai quelque chose à te dire, reste assise. Tu vas remettre ton short et ton T-shirt d’aventurière, tu réintègres le jeu ». C’était comme passer du cauchemar au rêve.

Lorsqu’on est ainsi éliminé, peut-on reprendre des forces avant de réintégrer le jeu ?

C’est vrai que le temps d’une journée, j’ai pu manger autre chose que ce que j’avais sur l’île. Pour autant, je ne me suis pas non plus goinfrée, car j’étais en plein désarroi. J’ai réintégré l’équipe jaune en ayant pris une douche et passé une nuit dans un hôtel. Donc je suis revenue reboostée comme jamais. Mais l’équipe des jaunes m’a accueilli les bras fermés.

Après la défaite des jaunes à l’immunité, étiez-vous donc sûre et certaine de quitter le jeu ?

Je savais que c’était fini pour moi. Pendant l’épreuve de confort, je leur ai donné la stratégie qu’il fallait utiliser, ils ont vu que ça fonctionnait et m’ont laissé faire l’épreuve. À ce moment-là, je me voyais leur offrir cette victoire et sauver ma tête. Je savais que c’était ma seule chance de m’intégrer à 200% à cette équipe. À 50cm de la plateforme, je suis déséquilibrée, il faut repartir à zéro. Je sais alors que c’est perdu...

Partie 2 > Ses conflits avec Florence, son pronostic pour la victoire


Arrivée chez les jaunes, vous avez dû cohabiter avec Florence, une forte personnalité…

Au début de l’aventure, Florence a fait de son mieux pour éviter les clashs qu’elle a eus lors de sa première saison. Pour redorer son blason, elle a essayé de se contenir et a voulu montrer qu’elle n’était pas la caricature qu’on avait pu faire d’elle, que ce n’était pas un piment à l’état vif.

Au vu des premiers épisodes de la saison, peut-on dire que son objectif est quelque peu raté ?

C’est un peu ça. Quand je suis arrivée sur le camp des jaunes, j’ai vu une Florence qui était complètement désemparée et anéantie. J’ai trouvé ça un peu exagéré, on avait l’impression qu’un tsunami venait de la ravager ! Par la suite, à la sortie du conseil et après l’élimination de Laurence, Florence a commencé à faire sa cheftaine avec moi. J’ai essayé de prendre un maximum sur moi, de laisser passer, une fois, deux fois, trois fois et puis ça a explosé.

Que s’est-il vraiment passé ?

J’ai vu Florence me sauter dessus, me hurler dessus, comme ce qu’on avait pu voir dans son premier Koh Lanta. Elle a eu des propos très agressifs à mon encontre. Malheureusement, il n’y avait pas de caméra et ce n’est que ma parole contre la sienne. Les garçons ont entendu les cris de Florence et ont compris que je me défendais.

Pourquoi Florence aurait-elle décidé de s’en prendre à vous ?

Elle me reprochait de manigancer avec les garçons. Elle me disait : « Je vois ton manège, je te vois faire la fouine pour essayer de sauver ta place, je te vois faire la belle devant les caméras ». Mais je ne suis pas laissé piétiner. J’avais assez pris sur moi avec ce premier accroc avec la gamelle et le riz.

« On m’a proposé les Anges de la télé-réalité, mais j’ai dit non ! »

Pensez-vous qu’une personne comme Florence a sa place dans Koh Lanta ?

Oui je pense, car ça reste une aventurière à part entière. C’est une battante, pas une chochotte. D’ailleurs, il faut rappeler qu’on est trié sur le volet pour pouvoir participer. Il faut avoir une vraie une compétence physique ou mentale. Maintenant qu’elle puisse aller loin cette saison, je n’en suis pas sûre.

Qui souhaitez-vous voir gagner ?

J’aurais aimé qu’une femme aille le plus loin possible. Comme il n’en reste que deux, ça s’annonce compliqué... Après, j’ai mon petit pronostic, je vois bien une finale entre Martin et Laurent. Le premier est un peu filou et le second est extrêmement bien préparé mentalement et physiquement.

Si on vous le proposait, seriez-vous prête à partir une troisième fois sur Koh Lanta ?

Oui, je repars ! (rires) J’aimerais pouvoir aller encore plus loin. Ce qu’il me faut maintenant, c’est ce mental stratégique que je n’ai pas. Cette saison, je n’ai rien calculé.

Avec votre forte personnalité, vous a-t-on déjà proposé d’autres émissions, notamment Les Anges de la télé-réalité ?

On me l’a déjà proposé, mais j’ai dit non. Ca ne me correspond pas du tout contrairement à Koh Lanta. Après, une telle émission aurait pu me permettre de montrer que je peux aussi être féminine quand je ne suis pas sur une île déserte ! (rires) On m’a souvent caricaturée comme un Rambo au féminin ou une bodybuildée mais je n’ai jamais touché un appareil de musculation de ma vie ! Je suis simplement une sportive, c’est mon métier.