Scandal : le point commun entre Aaron Sorkin et Shonda Rhimes

Un script d’un épisode de Scandal compte en moyenne 70 pages. Une série comme Private practice, autre production de Shonda Rhimes, en bénéficie de 55. La raison d’une telle différence ? Un nombre important de répliques, toutes récitées à vive allure. Ce débit de paroles à la mitraillette a un nom : le « Scandal pace » (le rythme de Scandal).

« Le rythme doit être en lien avec les situations de crises », a expliqué Judy Smith au Hollywood Reporter, la professionnelle qui a servi d’inspiration pour le personnage d’Olivia Pope. La fiction propose de véritables parties de ping-pong verbal qui constituent désormais une marque de fabrique. Celle-ci peut d’ailleurs être comparée aux productions d’Aaron Sorkin, le papa de The Newsroom et A la Maison-Blanche étant habitué à provoquer une presque-overdose de par le débit de paroles.

Joshua Malina, interprète de David Rosen dans Scandal, a d’ailleurs eu l’opportunité de travailler pour les deux showrunners. « J’ai été très chanceux d’exister dans la Sorkinverse et le Shondaland. Il y a définitivement des similitudes entre ces deux univers. Cette façon de parler très vite et d’articuler est primordiale. Le monde de Shonda Rhimes est un peu plus osé et impertinent. En termes de dialogues, tous deux sont très écrits, et bien écrits. C’est très facile de jouer quand les répliques sont bonnes », a affirmé l’acteur au Huffington Post.

Tom Verica, réalisateur pour Scandal, souligne la difficulté de « caster » les comédiens compte tenu des conditions de tournage. « C’est une vitesse et un rythme différents et nos guest, parmi lesquels on compte de très bons acteurs qui n’ont rien à prouver, ne parviennent pas tous à s’adapter », a précisé l’homme de l’ombre.

En la matière, Katie Lowes (Quinn Perkins) occupe le statut de championne. « Elle a mis la barre très haut », assure Tom Verica. Au point où Shonda Rhimes en personne l’a chronométrée lors de son arrivée sur le projet. « J’avais réussi à faire 20 secondes pile. Elle m’a répondu que je pouvais aller encore plus vite », se souvient l’intéressée.