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Sébastien Folin (Harry) : « Mon objectif est toujours de trouver un moyen amusant de parler de sujets intelligents »

Yoann Jenan
Publié le 22/10/2014 à 15:00

Cette saison, Sébastien Folin a encore une actualité bien remplie. Outre Le Lab.Ô et Acoustic, il présente Harry du lundi au vendredi à 16h50 sur France 3. Sans oublier la gestion de sa maison de production. L’ancien animateur de Vidéogag fait le tour d’horizon de ses projets pour Toutelatele.

Comment expliquez-vous le succès de Harry ?

Sébastien Folin : L’avantage de ce jeu est qu’il s’inscrit parfaitement dans cette tranche consacrée à la langue et à la culture françaises sur France 3 avec Des chiffres et des lettres, Questions pour un champion, et Slam. Harry réunit les qualités de tous ces programmes puisque c’est un jeu intelligent. Mais il a aussi une touche de modernité par rapport à ces autres émissions. Et comme tous les jeux, la règle est très simple. Le téléspectateur peut donc suivre Harry en cours de route, sans avoir écouté mon explication au début de la manche. Vous comprenez tout de suite qu’il y a des anneaux qui tournent et qu’il s’agit de les remettre dans le bon ordre.

Comment vous démarquez-vous d’un jeu comme Des chiffres et des lettres ?

Chaque jeu a son originalité. L’intelligence de France 3 est à la fois d’avoir su identifier le potentiel de Harry et de bien le programmer dans un bloc jeu. Car les placards de la télévision sont remplis d’émissions mal programmées ou mal produites alors que le concept de départ était bon.

Le rôle de l’animateur est-il plus limité sur ce type de jeu ?

Oui, mais tout l’intérêt de mon métier consiste à faire des choses différentes. J’ai trois émissions à l’antenne : Harry, Le Lab. Ô sur France Ô, et Acoustic sur TV5 Monde. Ce qui me permet de passer d’un univers à l’autre. Tous ces programmes restent de la même famille : ce sont des émissions d’accueil. Mon travail consiste à mettre à l’aise et en valeur les candidats ou les invités sur un plateau. Il faut alors rendre tout le contenu de l’émission accessible aux téléspectateurs. J’applique les mêmes règles et les mêmes techniques d’animation sur les trois émissions.

Le nouveau décor change-t-il quelque chose pour vous ?

Au début, il a fallu que je prenne mes repères. D’autant que je suis plus proche des candidats. Le décor précédant était très beau et minimaliste. Mais je pense qu’il était un peu trop grand. Maintenant, l’aspect tubulaire recentre le plateau et accentue le côté pop de l’ancien.

« Il y a beaucoup de choses que je ne ferais pas, comme la télé-réalité »

D’autres spéciales sont-elles prévues ?

Elles sont programmées régulièrement, donc il y en aura certainement d’ici la fin de l’année. Pendant les vacances, on en fait souvent avec des enfants. Pour les gros événements comme le Sidaction, la journée contre Alzheimer, ou d’autres associations, nous faisons aussi venir des artistes et des animateurs.

Comment se présente le retour de Lab.Ô sur France Ô ?

La première de la saison est programmée le dimanche 26 octobre à 19 heures. Une rediffusion est prévue chaque vendredi suivant à 22h30. Une chroniqueuse remplacera Élise Chassaing. L’émission comportera également plusieurs changements et sera plus divertissante. Le décor sera similaire au précédent, et Dandyguel, un des rappeurs improvisateurs de l’année dernière, rejoindra l’équipe de manière régulière. Il assurera les transitions, les présentations, et toutes les arrivées des invités. Les interviews seront plus formatées. Par contre, je serai un peu le cobaye de Lab.Ô parce que beaucoup de choses vont arriver sans que je sois au courant.

Avez-vous d’autres projets en cours ?

Outre la production de Lab.Ô, ma société de production Le Belle Télé fait des captations de spectacles vivants. Nous avons aussi un film documentaire qui devrait être diffusé sur France 3 en novembre, en deuxième partie de soirée. Il se concentrera sur la carrière de Brigitte Lefèvre, la directrice de la danse de l’Opéra de Paris. Elle a occupé ce poste pendant 20 ans, ce qui est un record de longévité, et maintenant, Benjamin Millepied lui succède. Nous l’avons suivie pendant un an tout en retraçant sa carrière de danseuse étoile.

Aimeriez-vous produire et présenter d’autres émissions, dans un genre différent ?

J’aime bien rester dans l’univers dans lequel je suis : la culture et le divertissement. Mon objectif est toujours de trouver un moyen amusant de parler de sujets intelligents. Il y a beaucoup de choses que je ne ferais pas, comme la télé-réalité, et plein d’autres que j’ai envie de faire.