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Séduis-moi si tu peux : dans les coulisses de la saison 2

Marion Olité
Publié le 02/10/2014 à 16:41 Mis à jour le 07/10/2014 à 12:59

En lançant en septembre 2013 à 17h10 le programme Séduis-moi si tu peux, W9 a fait le pari de ressusciter un concept d’émission de dating, qui rappelle forcément les grandes heures du culte Tournez Manège. Créé par FremantleMedia et proposé à l’international sous le titre de Take Me Out, ce jeu télévisé met en scène 24 femmes célibataires à la recherche de l’amour, qui font face à un homme. Ce prétendant se présente en trois étapes : « la première impression », « le portrait » et « la démonstration d’un talent caché ». À chaque fois, les candidates ont le choix de buzzer le célibataire si elles sont déçues. À la fin des trois étapes, s’il reste des filles intéressées, le jeune homme peut choisir celle qui lui plaît le plus.

Diffusée à partir de la rentrée 2013, la première saison a été couronnée de succès sur W9 avec une moyenne de 3.7% de part d’audience, et d’excellents chiffres sur les cibles commerciales, notamment les moins de 50 ans (7%) et les moins de 25 ans (14.7%, leader national). Forte de cette belle entrée en matière, la chaîne du Groupe M6 a commandé une seconde saison à FremantleMedia, qui produit l’émission. Début 2014, Jérôme Anthony et ses candidats ont donc investi le studio 107 de la Plaine Saint-Denis pour un tournage sans temps mort. En effet, l’équipe a huit jours pour tourner 40 émissions. Régisseurs, techniciens et participants s’affairent pour mettre en boîte pas moins de cinq numéros du programme par jour. Deux cessions de tournage ont lieu dans la journée avec deux publics différents : entre 13h00 et 17h00, puis de 18h00 à 20h30.

Les filles, défrayées par la production, défilent les unes après les autres, avant d’atteindre leur pupitre et leur fameux buzzer. Courtes vêtues pour la grande majorité dans des robes froufroutantes et des mini-jupes colorées, elles sont emmaillotées dans des plaids pendant les pauses. Quelques candidates de « réserve », également réchauffées par des couvertures, attendent dans les loges. Certaines ne passeront jamais dans l’émission.

Les filles de Séduis-moi si tu peux

Un membre de la production revient sur le profil des candidates et l’accord tacite qui existe entre elles et l’émission : «  Elles doivent être majeures, c’est la condition. On a des filles entre 18 à 45 ans. Elles viennent avec plusieurs tenues sous le coude pour se changer entre chaque émission. Certaines peuvent rester pendant plus de 15 numéros si elles buzzent à chaque fois. » En effet, les « aspirantes Nabilla », qui recherchent leur heure de gloire cathodique ne sont pas rares sur ce type d’émission, où il faut faire le show pour espérer se faire remarquer par un producteur passant par là, ou regardant l’émission. Parmi les candidates de ce 19e numéro, deux jumelles étrangères en brassières scintillantes bleues et rouges ne ratent pas une occasion d’apparaître à l’écran à grands coups de gestes étudiés, et de petites phrases rigolotes. Quand candidate de jeu télévisé devient un vrai métier... « Un casting est ouvert pour recruter les filles et les célibataires. Il se peut aussi que certaines candidates de la même émission diffusée à l’étranger viennent la faire en France par exemple » explique t-on.

Parmi les célibataires mâles du jour, Jérôme Anthony accueille le jeune Jeff d’Aix-en-Provence, qui fait sensation avec une coupe de cheveux aérodynamique ! S’il a fait le show sur le plateau, ses excentricités et son excès de confiance en lui finissent par le desservir : il repart bredouille sous les applaudissements d’un public, accompagné par le traditionnel chauffeur de salles. Entre les 24 filles sur leurs pupitres et le public disposé sur les canapés bas tout autour du présentateur, le petit plateau est complètement rempli. Aucune perte de place à signaler !

Un célibataire très demandé

Chaque fin d’émission se termine par l’arrivée d’un nouveau célibataire, destiné à « teaser » le prochain numéro. Pendant la pause entre deux émissions, tournées dans les conditions du direct (quelques ratés techniques seulement seront coupés au montage), il faut s’occuper des 24 candidates. Entre pause « pipi-room », retouches maquillage, petit encas et couvertures sur le dos, les équipes doivent bichonner leurs participantes réfrigérées. Elles sont ensuite briefées par l’assistante de production sur leur future entrée sur le plateau, qui se fait sur une musique d’ambiance. « Personne ne fait de pause devant la caméra. On avance vers son pupitre. » rappelle-elle. Le détail le plus « Tournez Manège » de l’émission : les prétendantes ne voient pas le célibataire avant qu’il ne se présente dans l’ascenseur de l’émission. Leur loge, entourée de rideaux noirs, se trouve à l’opposé de celle du candidat.

Le dernier cœur à prendre se présente. Sa chemise bien coupée et son jean « style sarouel », dixit une des candidates, font mouche. Le jeune homme au regard espiègle a séduit pas moins de 9 candidates à l’issue des trois épreuves de Séduis-moi si tu peux ! . Le pouvoir change de main, et c’est maintenant Djalal qui doit choisir entre ses neufs prétendantes, en venant buzzer celles dont il ne veut pas. Reste au final deux femmes, auxquelles il pose les questions suivantes : «  Quelle a été ta dernière relation ? », et « Au lit, es-tu plutôt sauvage ou tendre ?  ».

Sous les applaudissements du public, le candidat repart avec une jeune et jolie coiffeuse blonde. Les deux tourtereaux sont ensuite placés dans un petit salon pour une interview finale. « On leur laisse ensuite un peu d’intimité s’ils veulent échanger leur numéro de téléphone » ajoute la production. Après son passage, Djalal et sa prétendante assistent en coulisses au passage improvisé de son frère jumeau, venu à l’origine en tant que proche du candidat. Mais Jérôme Anthony, le présentateur, a senti le bon filon. Il invite le frère jumeau, également célibataire, à tenter sa chance après Djalal. Aura-t-il le même succès auprès des filles que celui de son frère ? Réponse, au cours d’un prochain numéro de Séduis-moi si tu peux.