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Série et cinéma : le meilleur et le pire des adaptations, de Taxi Brooklyn à Sex and the city

Alexandre Raveleau
Publié le 12/05/2014 à 19:03 Mis à jour le 13/05/2014 à 13:09

Ce lundi 12 mai, TF1 diffuse le final de la saison 1 de Taxi Brooklyn, sa nouvelle série internationale. Si l’adaptation de la saga cinématographique imaginée par Luc Besson n’a pas rencontré le succès escompté, le petit et grand écran n’en sont pas à leur coup d’essai en matière d’adaptation. Petit tour d’horizon (non exhaustif) des mariages plus ou moins forcés...

La Famille Addams

La Famille Addams

Plutôt méconnue en France, la série télévisée de La Famille Addams date du milieu des années 1960. Cette maisonnée de la Rue du cimetière ne partage aucune des valeurs habituelles avec le commun des mortels… Du lugubre à tous les étages ! Gomez est un homme d’affaires qui ne va jamais au travail. Sa femme Morticia cultive son oisiveté en s’occupant de ses plantes carnivores…

Monument national aux États-Unis, les personnages ont rejoint le grand écran devant la caméra de Barry Sonnenfeld (Men in black) en 1991. Angelica Huston et Raul Julia forment le couple vedette, roi et reine du tango… A l’affiche, cette Famille Addams a révélé Christina Ricci, qui jouait la petite Mercredi. En un claquement doigt, le succès appela un nouveau film, sorti en 1993, Les Valeurs de la famille Addams.

Agence tous risques

Agence tous risques

Dans les années 1980, Hannibal adorait « quand un plan se déroule sans accroc ». L’homme au cigare vissé au coin des lèvres dirigeait l’Agence tous risques, un groupe d’anciens du Vietnam, recherchés pour un crime qu’ils n’avaient pas commis. Looping, Barracuda et Futé ont sauvé plus d’une vie (sans jamais faire de morts) en déboulant à bord de leur fourgon noir.

Il a fallu attendre le 16 juin 2010 pour voir l’adaptation sur grand écran. Le casting quatre étoiles réunissait Liam Neeson (Hannibal) et Bradley Cooper (Futé). Avec 1.2 million d’entrées en France, Agence tous risques n’a pas démérité, sans retrouver le ton si détaché qui faisait le charme des années 1980…

Belle et Sébastien

Belle et Sébastien

Pour les enfants des années 1960, Belle et Sébastien représente plus que des souvenirs de jeunesse. Le petit garçon et son gros chien ont traversé tant d’épreuves dans les neiges et jusqu’au bord de la mer… Triomphe de l’ORTF, signé Cécile Aubry (Poly, Le Jeune Fabre), la série télévisée a attendu 2013 pour arriver au cinéma.

L’accueil a été plus que chaleureux pour l’adaptation de Nicolas Vanier. Le cinéaste amoureux des sentiments et de la nature a conquis près de 3 millions de spectateurs. Côté script, l’histoire ne reprenait pas celle de la première série. Belle et Sébastien vivent la Seconde Guerre mondiale, entre des Allemands et des clandestins…

Caméra café

Caméra café

Avant Scène de ménages ou Kaamelott, la shortcom vedette de M6 s’intitulait Caméra Café. Devant la machine à café, Hervé Dumont, Jean-Claude Convenant et leurs collègues s’en donnaient à cœur joie, se moquant des uns et racontant les pires horreurs sur d’autres. À partir de 2001, la série portée par Bruno Solo et Yvan Le Bolloc’h a enchaîné les cartons d’audience, tout au long des 570 épisodes.

Il n’en fallait pas plus pour que la production passe à la vitesse supérieure. Deux films sont nés coup sur coup : Espace détente (2005) et Le Séminaire (2009). Le premier opus a amusé 1.8 million de spectateurs, contre moins de 500 000 pour le second.

Chapeau melon et bottes de cuir

Chapeau melon et bottes de cuir

Emma Peel et John Steed ont tellement marqué les années 1960 que bien peu de courageux ont osé toucher au monument de la télévision britannique. Hollywood n’a pas pu résister pour autant. En 1998, Jeremiah S. Chechik s’est frotté à l’exercice hautement périlleux, avant de subir les foudres de la critique et du public.

Les amoureux du flegme de Patrick McNee et du charme de Diana Rigg n’ont pas digéré l’interprétation de Ralph Fiennes et de Uma Thurman. Dans le rôle du méchant, Sean Connery visait l’ONU avec sa machine à dérégler la météo. Résultat ? Une tempête de désillusion…

Drôles de dames

Drôles de dames

Sexy, intelligentes, athlétiques : trois Drôles de dames sont entrées dans les salons des téléspectateurs à la fin des années 1970. Les visages de Farrah Fawcett (Jill Munroe), Jaclyn Smith (Kelly Garrett) et de Kate Jackson (Sabrina Duncan) restent gravés dans les mémoires… Vingt ans plus tard, Cameron Diaz, Lucy Liu et Drew Barrymore ont balayé les souvenirs d’un autre temps avec l’adaptation tout aussi endiablée des ces « Anges ».

Deux opus de Charlie et ses drôles de dames (2000 et 2003) sont sortis sur grand écran, en réussissant le pari de toucher les jeunes générations. Le réalisateur MCG a gagné son pari, en parvenant même à convaincre Demi Moore d’entrer dans la légende. Bill Murray reprenait le rôle de John Bosley.

Freddy, le cauchemar de vos nuits

Freddy, le cauchemar de vos nuits

La petite ville de Springwood est le terrain de jeu préféré d’un certain Freddy Krueger. Né du viol de la religieuse internée Amanda Krueger par une centaine de malades, ce psychopathe vient hanter les nuits des habitants, en particulier ceux d’Elm Street, et surtout les enfants... Sous son chapeau se cache un visage brûlé à vif, un monstre muni de griffes en acier trempé. La série (diffusée sur La Cinq au début des années 1990) est dérivée du succès de la franchise cinématographique démarrée avec Les Griffes de la nuitsignée Wes Craven. Entre 1984 et 2010, neuf films sont sortis au cinéma d’après l’histoire du personnage.

Highlander

Highlander

Entre 1992 et 1998, pas de moins de six saisons ont été produites autour de la franchise Highlander et des guerriers McLeod. Le premier film de la saga avait été réalisé par Russell Mulcahy en 1986, avec Christophe Lambert et Sean Connery. Quatre suites ont vu le jour au cinéma : Highlander le retour (1990), Highlander III (1994), Highlander : Endgame (2000) et Highlander : The Source (2007).

Si Christophe Lambert, dans le rôle de Connor MacLeod, a été l’immortel des quatre premiers opus, Adrian Paul a pris le relais au cours d’Highlander : Endgame, avec de revenir seul en tête d’affiche en 2007. Il était la star de la série qui a d’abord été découverte sur TF1, à la rentrée de 1993.

Indiana Jones

Indiana Jones

En 1989, Steven Spielberg explorait la jeunesse d’Indiana Jones au début de sa Dernière croisade. Après trois épisodes au cinéma, George Lucas (auteur des scénarios) a ensuite eu l’idée d’offrir au fan de l’aventurier une série autour de l’enfant et l’adolescent Indy. Sean Patrick Flanery a repris le rôle immortalisé par Harrison Ford. Dans sa jeunesse, on apprend que le héros a suivi son père dans un long voyage autour du monde. De renommée internationale, le Professeur a donné des conférences dans les plus grandes universités. À plus de 90 ans, Indiana Jones revient sur ses vertes années, Entre 1992 et 1993, deux saisons ont été produites à destination de ABC. En France, TF1 a été tenté par la marque.

Mission : impossible

Mission : impossible

Au carrefour des années 1970, Mission : impossible représentait la quintessence en matière de script, de réalisation et d’efficacité pour la télévision. Les agents de l’IMF (Impossible Mission Force) étaient commandés par James Phelps (Peter Graves), qui recevait ses ordres sur bande magnétique. Après une deuxième version télévisée en 1988,

Mission : impossible a conquis le monde entier sur grand écran avec Tom Cruise à la barre. La superstar du box-office a pris les choses en main dès 1996. À ce jour, les quatre films ont enregistré des cartons. À chaque fois, les producteurs ont eu la bonne idée de confier les rênes à des génies du 7e art : Brian de Palma, John Woo, J.J. Abrams et Brad Bird.

Nikita

Nikita

Créée par Craig Silverstein pour la CW, Nikita met en scène la vengeance d’une tueuse, conditionnée par une organisation secrète, connue pour n’entrainer que des adolescents à problèmes. Cette version 2010 revisite l’histoire de la série des années 90, La femme Nikita, avec Peta Wilson. Cette dernière s’inspirait déjà du film de Luc Besson, avec Anne Parillaud dans le rôle-titre. Ici, les téléspectateurs retrouvent Maggie Q (Mission : Impossible 3) dans le rôle de la tueuse, bien décidée à faire tomber la division et à protéger une jeune recrue… Cette série a quand même eu droit à 73 épisodes, notamment diffusé sur TF1. Elle a été annulée en 2013.

Sex and the city

Sex and the city

Les états d’âme de Carrie Bradshaw ont délié les langues de la télévision américaine. Avec ses trois amies, Miranda, Charlotte et Samantha, la journaliste new-yorkaise a mis des mots sur la sexualité et la féminité. Sur HBO, Sex and the city a révolutionné le langage du petit écran. Si certains épisodes étaient même interdits en France aux moins de 16 ans lors de leur diffusion sur M6, le phénomène a touché plusieurs générations.

À l’instar de X-Files, les mêmes acteurs ont repris leurs rôles au cinéma. En 2008, l’histoire reprenait là où elle s’était arrêtée, avec le mariage de Big et Carrie. Les fans ont applaudi à tout rompre. Deux ans plus tard, la virée au Moyen-Orient n’a pas fait autant rire. Depuis, une série dérivée a vu le jour, The Carrie Diaries, ou la jeunesse de l’héroïne.

Ma sorcière bien-aimée

Ma sorcière bien-aimée

Comment l’une des sitcoms les plus populaires et sympathiques de la télévision américaine peut-elle donné lieu à une adaptation aussi ratée ? Telle est la question que se posent encore les critiques au sujet de Ma Sorcière bien-aimée. À partir de 1964 et durant huit saisons, Elizabeth Montgomery a agité son nez. Sa Samantha Stevens en a fait voir des vertes et des pas mûres à son mari de Jean-Pierre.

Lorsque Nicole Kidman hérita du personnage, Hollywood pensait tenir la bonne idée : une mise en abyme… A l’écran, une authentique sorcière allait reprendre le rôle de la série télévisée. Le mari était joué par Will Ferrell et la caméra tenue par Nora Ephron (Nuits blanches à Seattle, Le Bon numéro...). Total : moins de 900 000 entrées en France.

Stargate SG-1

Stargate SG-1

Succès estampillé Roland Emmerich au cinéma, Stargate a été à l’origine d’un univers aux ramifications presque aussi grandes de celles de Star Trek. La Porte aux étoiles ouvrait des possibilités quasi infinies que la chaîne américaine Showtime a bien mesurées. À la place de Kurt Russell, le personnage de Jack O’Neill est ici campé par Richard Dean Anderson, héros de MacGyver.

Cette première série a rapidement attiré la communauté des fans de SF, passionnée par le destin des Goa’ulds, des Jaffa et des Asgards. Trois spin-off ont vu le jour : un dessin animé Stargate Infinity, et deux séries Stargate Atlantis et Stargate Universe.

Taxi Brooklyn

Taxi Brooklyn

En 1998, Luc Besson lançait l’idée d’un film d’action autour d’un flic et d’un chauffeur de Taxi. Samy Nacéri et Frédéric Diefenthal ont embarqué à bord de leur 406 et ravagé le box-office français. Le premier opus a notamment permis à Marion Cotillard de se faire un nom dans le cinéma français, des années avant La Môme. Après trois autres épisodes, le réalisateur-producteur a conçu une série autour de ce concept aussi simple qu’efficace.

La série-événement a démarré sur TF1 le lundi 14 avril, avec Chyler Leigh (Grey’s anatomy) et Jacky Ido (Inglourious Basterds. La jeune femme est sous les traits de Caitlyn Sullivan, une enquêtrice qui fait équipe avec un chauffeur de taxi… La série n’a pas rencontré le succès escompté.

Terminator : les chroniques de Sarah Connor

Terminator : les chroniques de Sarah Connor

Au début des années 1980, un Terminator débarquait du futur pour tuer la mère du chef de la résistance des temps futur… Derrière les lunettes noires, Arnold Schwarzenegger a dynamité le box-office, avant une suite tout aussi réussie, signée James Cameron. En 2008, après un troisième opus moins original, la télévision s’est emparée du phénomène, en explorant les zones d’ombres de l’histoire.

Sarah Connor (Lena Headey) et son fils John (Thomas Dekker) fuient le gouvernement américain, mais également des agents du futur, envoyés par Skynet… Elle désire plus que tout stopper la guerre des machines annoncées. Mais le futur est-il modifiable ?

Transporteur

Transporteur

De Toronto à Berlin en passant par Paris et Nice, les équipes du Transporteur ont fait le tour du monde pour les besoins de cette série à destination de M6 et du marché international. Au cinéma, le personnage central, Franck Martin, a été interprété par Jason Statham à trois reprises, avec un succès non négligeable. Et tandis qu’un quatrième opus est annoncé pour 2015, la série continue. Pour sa version télévisée, Chris Vance a le rôle-titre. L’acteur donne la réplique à François Berléand, Delphine Chanéac et Andrea Osvàrt. Cette coproduction internationale explosive a donné des idées à Luc Besson pour Taxi Brooklyn.

Les Mystères de l’Ouest

Les Mystères de l’Ouest

Après La Famille Addams, Barry Sonnenfeld a rajouté un titre à son palmarès. En 1997, il retrouve Will Smith pour offrir un spectacle pour avaleurs de pop-corn avec Les Mystères de l’Ouest. De la série des années 1960, il ne reste plus rien ou presque, à l’exception des noms des personnages. À grands renforts d’effets spéciaux, le réalisateur a conçu un blockbuster ébouriffant avec un train rempli de gadgets fous et une araignée mécanique prête à attaquer les États-Unis tout entier.

Au duo originel entre James West et Artemus Gordon, Hollywood a planté la pulpeuse Salma Hayek. Bilan ? Cinq Razzie awards, les récompenses des pires films de l’année.

X-Files

X-Files

Révolutionnaire en son temps, X-Files n’a pas seulement été une série à succès, mais un phénomène mondial. David Duchovny et Gillian Anderson ont affronté super-soldats, virus, homme à la cigarette et extraterrestres devant des millions et des millions de téléspectateurs. Les agents du FBI, attachés aux phénomènes paranormaux, n’ont pas attendu la fin de la série pour tenter l’aventure du cinéma.

Lancée en 1993 et arrêtée en 2002, X-Files a été porté sur grand écran dès 1998, avec une histoire entremêlée à celle de la télévision. Une première. En 2008, son créateur, Chris Carter, décidait de renouer avec Dana Scully et Fox Mulder, avec un script plus « réaliste ». On susurre qu’un troisième opus n’est pas impossible.