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Sophie Maréchal (Guépardes, TF1 Séries Films) : « Margaux dénonce les faces délicates et trashs de l’industrie du disque »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 30/01/2018 à 18:37 Mis à jour le 30/01/2018 à 18:41

Ce mardi 30 janvier à 20h55, TF1 Séries Films diffusera le deuxième épisode de Guépardes. Sophie Maréchal se confie sur son rôle de Margaux, l’évolution de son personnage et ses projets.

Benoît Mandin : Ce lundi 29 janvier à 20h55, TF1 Séries Films a donné le coup d’envoi de Guédarpes. Comment êtes-vous arrivée dans ce projet ?

Sophie Maréchal : Je suis Bruxelloise et comédienne en Belgique. J’ai participé à La Trêve, une série diffusée sur France 2 et Netflix. J’ai eu la chance de rencontrer Laurent Couraud (directeur de casting de Guépardes, ndlr), mais je n’étais pas sûre de vouloir refaire une série. J’ai eu un coup de cœur pour Guépardes que ça soit pour l’écriture et le personnage de Margaux. Au départ, j’avais passé le casting pour un troisième ou quatrième rôle dans une autre série, C’est qui le patron ?. La production a écrit le rôle de Margaux en pensant directement à moi.

Comment décririez-vous Guépardes ?

La série part d’une histoire vraie et on est assez proche de la réalité pour mettre renseigner sur le sujet. Après, il faut quand même faire fantasmer le public un minimum donc ça reste une fiction. On n’est pas dans une parodie, mais dans une réalité cynique de l’univers de l’industrie du disque. Guépardes raconte vraiment ce qui est arrivé à des artistes.

Comment définiriez-vous Margaux ?

La qualité première de cette manageuse est qu’elle est perfectionniste. Elle est passionnée par son métier et je pense qu’elle le fait bien à travers tout son investissement. Margaux est amenée à faire des concessions et des mensonges, mais elle est malgré tout vraie dans ce qu’elle vit. Elle se met vraiment au service de ses artistes, tout en ayant un côté glacial et dur. Dès le début, on m’a donné comme direction de jeu « Margaux ne sourit pas »… Au fil des épisodes, le public découvrira qu’elle a ses raisons et qu’elle cache une certaine fragilité.

« On n’est pas dans une parodie, mais dans une réalité cynique de l’univers de l’industrie du disque »

Comment avez-vous appréhendé ce paradoxe ?

Pour moi, c’est la même chose. Margaux est certes autoritaire, mais elle ne l’est pas du tout pour elle-même. Je pense qu’elle a un côté maternant et qu’elle est pleine d’amour vis-à-vis de ses artistes. C’est une business woman, mais pas dans son intérêt propre. Margaux ne pense qu’à faire monter tout le monde et réglera ensuite sa vengeance personnelle. Elle veut absolument que les choses avancent pour que la boîte évolue et que les artistes se portent au mieux.

Cela ne va-t-elle pas l’amener vers une remise en question ?

Margaux est peu sur elle-même et a même l’envie de prendre la tête de la boîte pour que le bateau ne coule pas. Elle va ensuite vivre des histoires parallèles notamment amoureuses, mais je ne peux pas trop en dire plus pour l’instant (rires). Tout ce que je peux vous indiquer, c’est que cela va tenir une longue intrigue.

Dès les premiers épisodes, Margaux prendra le dessus sur son responsable Arnaud autour d’un accident…

Effectivement, Margaux est le fil rouge et l’intrigue est de savoir pourquoi ce personnage est parti de la société à cause d’un accident il y a six mois. Outre une partie humoristique, la série va tenir sur cette intrigue. Margaux est venue là pour dénoncer quelque chose et le fait qu’il y ait cette voix off l’accentue. Elle vient avant tout dénoncer les faces délicates et trashs de ce milieu.

« La Trêve a été achetée par Netflix, une première pour une série belge »

Comment avez-vous géré le rythme de tournage imposé par une série quotidienne ?

On doit en être à une cinquantaine épisodes déjà de tourner. On a fait deux sessions et il nous en reste trois. Chaque session se fait sur trois semaines et ce rythme de tournage est très dur sur le coup. Guépardes est mon premier grand rôle et je tourne tous les jours. J’ai donc pas de jour off donc le début a vraiment été difficile. Sur un long-métrage, on est sur une moyenne de 8/10 minutes tournées par jour alors que là on est plus sur du 10/12.

Guépardes est la tête d’affiche de TF1 Séries Films, la nouvelle chaîne de TF1. Que cela vous évoque-t-il ?

C’est génial, car ce n’était pas prévu au départ. On était sur une série à un autre horaire de diffusion et puis, on a appris que ça allait être à 20h55 et le drapeau de la nouvelle chaîne. Celle-ci a pris la décision lorsqu’elle a découvert les premiers épisodes de Guépardes donc c’est très prometteur pour nous. J’espère surtout que ça va plaire aux téléspectateurs.

Quid de La Trêve ?

Elle a eu beaucoup de chances, car elle a bénéficié d’un gros budget et a été élue meilleure série francophone dès la fin de sa diffusion en Belgique. Du coup, elle a intéressé France 2 et a été achetée par Netflix, une première pour une série belge. Le tournage de la saison 2 vient de se terminer.

Aimeriez-vous percer en France ?

La Belgique est un plus petit pays donc le réseau est très petit. On se connaît tous donc on tourne plus facilement ensemble à un moment donné. Si t’es instauré en tant que comédien belge, tu vas croiser les mêmes réalisateurs. On n’a pas d’agent chez nous donc la différence est que l’on a un contact direct avec les réalisateurs. Quand la carrière d’un comédien belge monte, il doit passer par la case d’un agent en France, car ça devient difficile de gérer les contrats seuls. C’est grâce à ça que je me suis retrouvée à Cannes et que j’ai rencontré Laurent Couraud. En tout cas, ça n’a pas été une décision de me dire, il faut que je perce en France.