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Star Academy : Jenifer et Elodie Frégé, deux parcours opposés

Tony Cotte
Publié le 26/06/2013 à 15:42 Mis à jour le 11/07/2013 à 12:42

Dans le cadre des Sonos tonnent, le club chanson, podcast de Télérama, Valérie Lehoux et Guillemette Odicino ont passé en revue trois disques d’artistes révélées par la télévision, notamment Jenifer et Élodie Frégé. Deux femmes à la démarche artistique aujourd’hui opposée.

Depuis sa sortie, l’album de reprises par la jurée de The Voice a suscité de vives réactions de la part des médias, notamment suite aux propos de France Gall dans Le Parisien. Les retours des critiques, eux, n’ont guère été enthousiastes. Du côté du duo de Télérama, les avis ont été pour le moins tranchés : « L’album s’appelle Ma Déclaration, surement lié à sa déclaration d’impôts. Je lui reconnais un grand mérite, [celui de] prouver à tous ceux qui en doutaient encore que France Gall était une bonne interprète. (...) On a une grosse couche de paillettes, de Nutella. C’est inaudible. C’est très cheap. La prod est pourrie. (...) C’est insupportable. Même dans les originaux, les arrangements sont moins ringards. »

Invité de l’émission, Gilles Médioni de L’Express parle, lui, de « parti pris » contre Jenifer : « Michel Berger et France Gall, c’est très difficile à chanter. (...) Il n’y a pas de contre-sens dans l’interprétation des chansons. Ce n’est pas parce qu’elle vient de la Star Academy et qu’elle reprend un répertoire qu’elle est forcément nulle.  »

Un procès d’intention ? Force est de constater qu’Élodie Frégé, elle aussi lauréate du télé-crochet de TF1, suscite l’enthousiasme. « Le disque est vraiment réussi et j’en suis la première étonnée, confesse Valérie Lehoux. Je pensais que jusqu’ici c’était une sous-Carla Bruni ou une vague chanteuse de variété sans tempérament, et bien pas du tout. (...) Plus qu’une ode à la gaudriole, il y a une vraie profondeur. » Gilles Médioni, lui, souligne une « carrière atypique pour une Star Académycienne » : « J’ignorais qu’elle avait signé paroles et musique. C’est de la variété chic et sensuelle, avec ce petit côté un peu pervers et torride.  »

L’artiste, en personne, est récemment revenue sur son rapport à l’image dans le quotidien Métro : « J’ai l’impression que je n’ai plus rien à prouver en tant que musicienne ou auteure, mais je devais passer par ce disque (La fille de l’après-midi, ndlr) pour lequel je me suis beaucoup investie. (...) Je crois que c’est une étape qui m’a permis d’en arriver là aujourd’hui, je me suis délestée de l’image qu’on pouvait encore avoir de moi par rapport à la Star Academy. Aujourd’hui, je me sens comme libérée d’un poids. »

Le dernier opus d’Elodie Frégé, Amuse Bouches, est disponible à la vente depuis le 24 juin dernier.