Toutelatele

Stéphane Bern (Eurovision 2016) : « Amir mérite un beau résultat ! Et la France en a besoin… »

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Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 14/05/2016 à 13:26

La pression monte à Stockholm ! Ce samedi 14 mai, vingt-six pays se disputeront la victoire lors de la grande finale du 61e Concours Eurovision de la chanson. Comme l’an dernier, l’événement sera retransmis sur France 2 et commenté par le duo Stéphane Bern / Marianne James. Arrivé jeudi dernier dans la capitale suédoise, le présentateur de Secrets d’histoire s’est confié à Toutelatele.

Sébastien Dias : L’an dernier à Vienne, vous regrettiez le manque d’intérêt des Français pour l’Eurovision. Les choses ont bien changé depuis…

Stéphane Bern : Non seulement on a redonné goût, mais tout de suite, les Français veulent gagner ! Je crois qu’on arrive avec une chanson digne de l’Eurovision, qui est très touchante et parle à tout le monde.

Jeudi soir, vous avez suivi la retransmission du Concours avec Amir. Dans quel état d’esprit est-il ?

Nous étions également avec le chanteur suédois et toute sa délégation. Le représentant français a été le seul qu’ils ont accueilli à leurs côtés, c’est un signe ! Chacun avait sa petite feuille et on jouait à savoir qui allait passer en finale. Amir est quelqu’un de formidable humainement. Il met tellement de gentillesse, de sourire dans tout ce qu’il fait qu’il mérite un beau résultat. Ce n’est pas un chanteur d’Eurovision. Il a fait un très bel album : sa chanson « A ta manière », qui traite du rapport entre un père et son fils, m’arrache les larmes à chaque fois. Pour lui, l’Eurovision n’est qu’un tremplin.

Pour samedi soir, le plus important st-ce le résultat d’Amir ou l’audience ?

L’Eurovision est redevenue un danger pour TF1. Alors on nous a envoyé la cavalerie ! Face à la finale de The Voice et à l’excellent téléfilm de France 3, j’espère quand même qu’on va sortir la tête hors de l’eau…

Lors des demi-finales sur France 4, au contact de Jarry, Marianne James était totalement déchaînée... Pour le public de France 2, devez-vous revenir à plus de solennité ?

Marianne a son tempérament, impossible de l’obliger à quoi que ce soit ! Nous sommes tous les deux des « bouffeurs de micro ». Mais comme on s’entend bien, on se respecte l’un l’autre. Comme l’an dernier, on présentera les chansons en alternance. Puis, Marianne apportera un commentaire sur la prestation vocale et moi sur l’histoire, la géopolitique et les chiffres du Concours.

Quel est votre favori cette année ?

La Russie, l’Ukraine, la Belgique, l’Autriche et l’Australie me plaisent, mais moi, je viens pour la France ! Je suis très cocardier. J’ai tellement cette chanson dans la tête que je n’imagine pas autre chose que de le voir sur le podium. La France en a besoin en ce moment. On nous dit que ça va mieux, alors on aimerait avoir des signes tangibles y compris sur le terrain de l’Eurovision ! Bien sûr, on caresse tous le rêve un peu fou de décrocher la première place. Vous imaginez Marianne James et moi faire le show l’an prochain en direct de Paris ? Ce serait le pied !

Si vous deviez désigner votre représentant idéal à l’Eurovision, que choisiriez-vous ?

C’est difficile, car ça a tellement changé. Autrefois, « Poupée de cire poupée de son » de France Gall était pour l’Eurovision. Aujourd’hui, ce sont les chansons pop-rock qui marchent, avec une scénographie très étudiée. Il faudrait trouver un Pharrell Williams à la française… Mais pourquoi pas Florent Pagny ? L’une de ses chansons sur les héros de la Grande Guerre me touche particulièrement : « Le soldat ». Elle est à la fois très musclée et bouleversante. On est en plein centenaire de Verdun, ça aurait été bien.

Une chanson commémorative, cela n’a pourtant pas réussi à Lisa Angell l’an dernier…

Oui, mais c’est la France. Elle a une spécificité culturelle, c’est un peuple d’Histoire. La question est de savoir si on fait un show pour les Français ou les Européens. Cette année, on a choisi la deuxième option.