Toutelatele

Stéphane Hénon (Plus belle la vie) : « La séparation de Boher et Samia a choqué les téléspectateurs »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 06/07/2018 à 18:42 Mis à jour le 09/07/2018 à 17:22

Séparé depuis l’été 2017, le couple Samia / Boher n’a jamais été aussi proche de se retrouver. Pour Toutelatele, l’interprète du lieutenant, Stéphane Hénon, a livré son ressenti sur la relation des Boher, tout juste séparés. Le comédien a aussi évoqué l’avenir de son couple avec Ariane, bientôt bouleversée par un secret d’enfance.

Joshua Daguenet : Après une année de séparation, revoilà Jean-Paul et Samia en pleine harmonie. Quel a été le déclic de ce rapprochement soudain ?

L’histoire n’a jamais été finie et il y aura toujours de l’amour entre eux, quoi qu’il arrive. Les scénaristes ont eu envie de s’amuser avec nos personnages (rires). Par rapport à leurs expériences, ils ont surmonté tout ensemble et tout glisse sur eux. Même s’il y a des drames, ils se retrouvent tout le temps.

Samia et Jean-Paul ont connu des rapports contraires et ont tout vécu dans le feuilleton… Est-il devenu LE couple phare de Plus belle la vie ?

Ce n’est pas à moi de le dire mais les gens se sont étonnés de notre séparation. Certains ont montré leur énervement sur les réseaux sociaux. Samia et Jean-Paul viennent de tellement de loin. Mon personnage était raciste et Samia me détestait mais nous savions dès le départ que nous allions nous rapprocher à travers les regards dans les scènes. J’ai toujours essayé de ramener mon personnage. Par exemple, quand il disait des horreurs, je me suis dit qu’il valait mieux lui faire boire un verre de lait, et pas de la bière pour ne pas faire cliché. Un flic disant des horreurs tout sirotant du lait n’est pas crédible.

Comment avez-vous réagi avec Fabienne Carat (Samia, ndlr) en apprenant, à la lecture des scénarios, le retour de flamme entre vos deux personnages ?

C’est bien pour les comédiens de jouer autre chose sinon cela devient de la routine et ce n’est pas très agréable. Mais ce retour de flamme, nous nous y attendions. C’était une question de temps même si je ne sais pas si nous allons vraiment nous remettre ensemble. Pour l’histoire, c’est sympa d’avoir des ruptures mais quand il y a un enfant, un lien existe toujours. La tromperie de Djawad, par exemple, m’a permis de jouer différemment. Quand j’ai versé deux larmes, on a eu l’impression que j’étais devenu un grand comédien… C’est plus compliqué de faire rire que de faire pleurer.

« Ariane a un grand cœur mais elle se protège des fêlures liées à son père »

Depuis son arrivée au Mistral, le lieutenant Boher a énormément évolué dans ses idées. Pourtant, il s’est remis en couple avec Ariane qui correspondrait plutôt au Boher du passé…

Ariane a des fêlures liées à son père. Elle a été brisée et se protège avec ce côté virulent. Elle vit ce que Boher a vécu à ses débuts. Elle part de tellement loin mais elle va être rachetée auprès du public et gagner un capital sympathie. En réalité, Ariane a un grand cœur mais elle a brisé un couple phare donc tout est plus compliqué pour elle. Mais c’est une excellente comédienne car les gens la détestent (rires).

Votre fille, Lucie, est interprétée par deux sœurs jumelles. Comment cela s’organise en plateau ?

Elles alternent sur des demi-journées et jouent une fois sur deux. Avant, elles venaient ensemble mais, dorénavant, c’est chacune leur tour à part quand Lucie apparait dans plusieurs scènes. Les parents choisissent ou alors cela dépend de la scène. Quoi qu’il en soit, ces deux filles se débrouillent bien car ce n’est pas leur métier mais elles sont différentes. Une fille est présente pour les coacher et tout se passe très bien. Elles sont à l’écoute et travaillent en amont pour être opérationnelles sur le plateau.

Certains personnages enchaînent les conquêtes. Imaginez-vous Boher avec une femme différente de Samia ou Ariane ?

Oui, je pense me mettre avec Thomas ! (rires) Cela peut-être amusant de trouver un troisième personnage même si cela se passe très bien avec les deux comédiennes. Moi, je prends ce qu’on me donne. Après, Boher est très amoureux de Samia et il l’a prouvé plein de fois à travers des actes. Les gens ont été très choqués par cette séparation et il y a eu beaucoup de réaction lorsque Jean-Paul a embrassé à nouveau Samia. Concernant le personnage, il est déjà perdu avec deux femmes, alors je ne pense pas qu’il ait besoin d’une troisième femme. Pour lui, plus ça va et moins ça va aller…

« Ce n’est pas parce que je joue un flic que je me prends pour un flic »

Les traits d’humour autour de votre personnage sont aussi incarnés à travers vos parents, incarnés par Pierre Chevallier et Marion Game. Va-t-on les revoir au Mistral ?

J’aimerais bien mais cela m’étonnerait concernant Marion Game. Philippe Chevallier aimerait bien revenir et si la production en a besoin, il sera de retour. Si cela ne tenait qu’à moi, ils seraient là tout le temps car travailler avec ces acteurs est un vrai plaisir. Ils ont beaucoup oeuvré dans l’humour donc cela m’éclate de tourner avec eux.

L’actualité est beaucoup marquée par des faits-divers en lien avec la police. Quand on incarne un lieutenant dans un feuilleton quotidien, suit-on ces affaires avec plus d’attention ?

Pas plus que d’habitude. Je m’intéresse à l’actualité et aux faits-divers de manière générale mais ce n’est pas parce que je joue un flic que je me prends un flic. Pour moi, ce n’est qu’un personnage et je regarde l’actualité comme je le faisais avant d’incarner Boher. Mais chacun a ses approches et ses façons de travailler.

Au théâtre, vous avez joué à plusieurs reprises dans des pièces mises en scène par Robert Hossein. Quelles sont vos affinités avec ce géant du cinéma ?

J’ai une belle histoire avec Robert, je l’ai rencontré à la Gare de Cannes en marge du festival. Avec mon frère jumeau, nous avions dormi sous une couette à la gare car nous manquions d’argent. Et Robert, accompagné de sa femme, est venu nous parler. La discussion a duré quinze minutes et, à la fin, il m’a tendu un billet de 200 francs. Alors, je me suis vexé, je l’ai tutoyé et lui ai indiqué que je ne voulais pas de son argent. Du coup, il s’est énervé et m’a dit « bordel de merde, tu me la rendras à ta prochaine paye », du coup, je lui ai demandé « quelle prochaine paye ? » et il m’a répondu « venez tous les deux, je vous engage pour mon prochain spectacle ». Le jeudi d’après, nous avons joué dans « La liberté ou la mort ». Depuis, nous avons, avec mon frère, la moitié du billet de 200 francs et j’ai joué dans six ou sept de ses spectacles. Robert Hossein m’a mis le pied à l’étrier.