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Stéphane Monpetit (Un si grand soleil) : « Entre Lucille et Eve, Eliott est au fond du trou... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 30/05/2019 à 11:50 Mis à jour le 30/05/2019 à 12:07

Depuis quelques semaines, les fidèles d’Un si grand soleil sont tenus en haleine par une intrigue dramatique autour d’Eliott. Le comédien Stéphane Monpetit se confie sur l’évolution de son personnage ainsi que sur le succès de la série. Il évoque également ses projets.

Benoît Mandin : Eliott vient de sortir de prison. Dans quel état d’esprit le situeriez-vous ?

Stéphane Monpetit : Il appréhende plutôt mal ce nouveau départ. Il se rend compte que tout s’effondre devant lui. Il n’y a plus rien et il est mis de côté par ceux qui l’entourent. Eliott a envie de se reconstruire et c’est une démarche sincère. Il n’est plus dans la manipulation et est dans une forme de rédemption, mais tout est actuellement compliqué pour Eliott. C’est quelqu’un de courageux donc il ne baisse pas les bras.

Eliott aurait-il été capable de franchir certaines limites comme celle de dénoncer Eve, sa mère ?

Honnêtement, je ne pense pas. Après, je découvre le personnage au fur et à mesure. Je ne le vois pas capable de franchir cette limite. Il aime profondément sa mère. C’était simplement un moyen pour lui d’entrer dans un nouveau jeu de manipulation. Son objectif était d’obtenir l’aide de Lucille.

Après lui avoir permis d’éviter un procès, Lucille se braque envers Eliott. Comment gère-t-il la situation ?

Eliott ne va pas être dans une logique de lui montrer qu’il est rentré dans le droit chemin. Il a envie de faire les choses correctement, mais ce n’est pas dans un premier temps pour le prouver à Lucille et Eve. Il ne va pas faire telle ou telle action pour leur montrer qu’il s’est bien comporté ou autre. Eliott est au fond du trou, tout le monde le rejette… Il est intelligent donc il s’attendait à une telle tournure des événements.

« Eliott sera dans la saison 2 d’Un si grand soleil »

Comment avez-vous imaginé ces paradoxes ?

Tout ce qui se passe entre dans une cohérence de construction du personnage d’Eliott. Il peut passer de premier de la classe dans son école de vétérinaire à un malfaiteur méchant. Eliott est souvent à fleur de peau même s’il montre un caractère dur et qu’il va de l’avant. Il n’a pas confiance en lui et doute beaucoup suite au drame avec son père. C’est encore un enfant ! En se lançant dans un trafic de drogue, car il était tombé amoureux de Lucille, Eliott a démontré qu’il avait des fragilités… En tant que comédien, ce type de renversement de situation est intéressant à jouer. Je suis très content de ce que les scénaristes donnent à mon personnage.

Quelles sont vos envies pour Eliott ?

Je ne souhaite pas qu’il soit lissé pour le rendre gentil garçon. J’aime bien son côté fourbe et manipulateur, cela m’amuse beaucoup. Le public va retrouver Eliott dans la saison 2 d’Un si grand soleil.

Quel bilan tirez-vous de votre première année passée dans Un si grand soleil ?

C’est une très belle expérience. Il s’agit de ma première apparition télévisée. Je suis aux côtés d’acteurs connus et reconnus dans le métier comme Emma Colberti et Fred Bianconi. Les intrigues données à Eliott sont intéressantes à jouer donc j’en tire un bilan fabuleux. Sur le plateau, il y a une très bonne ambiance entre les comédiens et les équipes de production.

« Le premier jour de tournage a été compliqué »

La série impose un rythme de tournage intense. Comment le gérez-vous ?

Le premier jour de tournage a été compliqué. Il faut se mettre bien dans le rythme. Venant du théâtre, j’ai l’habitude d’avoir de longues répétitions alors que là tout s’enchaîne rapidement. Un stress s’est installé, mais Naïma Rodric (interprète de Lucille, ndlr) m’a mis en confiance. Maintenant, je le gère plutôt bien et je me sens plus libre pour jouer.

Un si grand soleil connaît un succès grandissant en audience. Comment l’analysez-vous ?

Les intrigues parlent aux téléspectateurs puisque la série traite des grandes thématiques actuelles. Dans la rue, les gens sont toujours bienveillants. Beaucoup nous disent qu’ils se reconnaissent dans Un si grand soleil, car le feuilleton aborde les sujets du quotidien. Les personnages sont attachants et le public peut s’y identifier. Une forme d’empathie s’installe.

Parallèlement à Un si grand soleil, avez-vous d’autres projets ?

J’ai des projets de théâtre. Je travaille pour la compagnie « La Défrayeuse ». Je viens d’être en résidence à Marseille et avec des amis on a également monté une autre compagnie. On arpente certains festivals en France pour essayer de se faire connaître.