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Stéphane Plaza > rencontre avec l’agent immobilier de M6

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Directeur de la publication
Publié le 01/12/2008 à 12:03 Mis à jour le 04/06/2010 à 16:33

En quelques années, il est devenu le spécialiste et le coach en immobilier de M6. Gérant d’une agence au Pré Saint-Gervais, celui qui voulait devenir acteur à 18 ans, ne pouvait pas rêver mieux en alliant immobilier et télévision. De Recherche appartement ou maison à Maison à vendre, Stéphane Plaza multiplie les apparitions à la télé, et vient de sortir un livre de conseils. Tour d’horizon et entretien, en pleine période de crise, avec un coach apprécié des téléspectateurs.

Jérôme Roulet : A chaque diffusion de Maison à vendre, l’émission réalise de belles audiences. Comment expliquez-vous cet engouement ?

Stéphane Plaza : Je pense que c’est peut-être dû à l’actualité. Aussi parce qu’on me trouve sympathique (rires). L’émission est bien faite et retrace relativement bien ce qui se passe. Je peux le dire, car je ne monte pas les sujets. Chacun a son métier, moi j’essaye de faire le mien du mieux possible. Et après je laisse les professionnels faire la meilleure émission qu’ils jugent bonne. Et sans faire de gloriole, je suis assez satisfait du produit que proposent Reservoir Prod et M6.

Dans Maison à vendre, vous mettez la main à la pâte : déménagement, peinture, décoration. On sent que ces phases-là qui, à la base, ne font pas partie de votre métier, vous amusent bien...

Ça me défoule, c’est comme un exutoire. Pour tout vous dire, j’essaye d’apprendre. Je progresse, mais je pars de très loin. Je suis très volontaire et assez maladroit comme dans la vie de tous les jours. J’aime aider les gens et c’est important aussi pour avoir un peu de confiance. Et puis, je ne suis pas seulement là pour donner des conseils...

D’autant plus que l’accent est mis sur ces phases de préparation de la maison car, côté téléspectateur, la vente ne dure que 5 minutes en fin d’émission. Ce n’est pas quelque peu frustrant pour vous ?

C’est une émission, tout mon travail n’est pas forcément montré. Mais à partir du moment où j’ai rencontré les personnes, je commence déjà à travailler pour la vente.

Comment se déroule le tournage avec les familles ?

Je passe beaucoup de temps avec les gens. Je suis sur place de 8h30 à 21 heures pendant dix jours. J’en profite pour étudier le marché, entre autres. J’essaye de montrer tout ce qu’on peut faire en tant qu’agent immobilier. Ainsi, tout le monde peut prendre des conseils pour sa propre maison.

Comme par exemple, celui de chasser le lambri de la maison ! Que vous a-t-il donc fait ?

(rires) C’est vrai qu’on a toujours l’impression qu’il se cache quelque chose derrière ce lambri. Pour les acheteurs potentiels, c’est un peu du cache-misère...

Dans Maison à vendre, vous consacrez un budget non négligeable dans la maison ou l’appartement à vendre. Vous comprendrez que cela peut rebuter les propriétaires. Est-ce vraiment le secret de la réussite de la vente ?

Je pense oui ! Il n’y a qu’en France que cela rebute et c’est dommage ! On a souvent tendance à vouloir déjà s’installer dans la nouvelle maison et faire des travaux. Mais il ne faut pas oublier qu’il faut déjà vendre l’ancienne maison ! Le secret de la réussite, c’est de vendre un produit propre. Les prix ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ans, il faut donc mieux avoir un produit efficace pour la vente. Et avec la crise, la concurrence est dure.

Faut-il donc investir dans son ancienne demeure pour également tenter de vendre plus cher ?

Pas plus cher ! Mais pour vendre son bien au prix. Cela évite aussi beaucoup de négociations. Un acheteur potentiel va tout regarder et va tenter de négocier le moindre détail : une prise arrachée, une peinture mal faite... Tout rentre en compte. Soit l’acheteur va rester intéressé et faire une proposition basse, soit il va se décourager.

On est à 3 à 4% d’investissement par rapport au prix de vente. Est-ce la production qui prend en charge l’ensemble du coût des travaux ?

Je ne m’en occupe pas. Mais je pense que c’est un défraiement, car ils nous donnent du temps.

Vous êtes aussi dans Recherche appartement ou maison. À l’inverse de Maison à vendre, vous aidez quelqu’un à trouver un appartement. Au final, pour la télévision, préférez-vous aider les gens à acheter/louer ou à vendre ?

Je pense que le rôle de l’agent immobilier est d’être entre les deux. A une époque, on disait qu’il valait mieux avoir un produit pour le vendre. Pour être agent immobilier, il faut la confiance, le produit et le financement. A l’heure actuelle, le financement est dur, les produits on n’a pas trop de mal à les avoir, maintenant il faut un acquéreur solvable.

On vous trouve également chaque soir dans « 30 conseils pour bien choisir son toit », une pastille d’une minute...

Tout à fait ! Je ne sais pas encore s’il y en aura d’autres. Mais j’ai encore de nombreux conseils dans ma tête.


Vous divulguez aussi vos conseils dans le livre « Tous les pièges à éviter » lors de l’achat de son appartement. Est-ce un condensé de tout ce que vous dites dans l’émission, ou un prolongement ?

C’est un complément par rapport aux émissions. Le livre reprend toutes les étapes et les pièges à éviter, car ça fait quand même vingt ans que je fais de l’immobilier, malgré mon jeune âge (rires). J’ai essayé de faire un livre facile d’accès, à destination du grand public.

Passez trois heures avec vous ce lundi 1 décembre avec Maison à vendre, multirediffusée le samedi après-midi ou en seconde partie de soirée sur M6, multirediffusée sur Téva... N’avez-vous pas peur que le public frôle l’overdose ?

Je ne fais pas la programmation ! Il faut appeler M6 en cas de problèmes (rires).

Avec toute cette exposition, ne faites-vous pas grincer des dents dans la profession ?

Sans faire de langue de bois, pour l’instant, non. D’ailleurs, il y a mon numéro de téléphone et mon mail sur le site de M6, donc ce n’est pas usurpé. Et j’ai pas mal de soutien par rapport à la profession, car on montre que c’est un vrai boulot ! Et puis dans Maison à vendre, ce n’est pas que moi ! Je réussis à vendre par rapport aux autres agents immobiliers. J’ai beaucoup d’avis positifs, même dans la profession, et ça me fait plutôt plaisir.

Vous avez créé un blog sur internet. Est-ce pour recueillir les avis des téléspectateurs ?

Entre autres... Mais j’ai aussi fait ce blog car on utilisait mon identité sur Facebook, et ce n’est pas moi ! J’ai préféré donc l’indiquer sur le blog afin qu’on éviter de dire des bêtises sur moi. On va essayer de le développer un peu plus. Il ne me reste pas beaucoup de temps, donc c’est un peu difficile. Et puis l’informatique, ce n’est pas vraiment mon truc !

Sur Facebook en tout cas, vous avez de nombreux groupes de fans. Certains précisant : « C’est Dieu, c’est Bouddha, C’est Mahomet ? Non, c’est Stéphane Plaza »...

C’est beau hein ! Je vous jure que je n’y suis pour rien. J’espère qu’ils seront là le 1 décembre avec l’épisode inédit (rires)

Il parait que vous souhaitiez devenir acteur. D’ailleurs, votre CV semble le prouver. On peut lire que vous avez joué dans Le Groupe (sitcom AB de France 2) ou encore La Crim’ (série policière de France 2)...

J’ai fait une figuration de deux secondes dans Le Groupe. Une phrase dans La Crim’, et voilà ! J’ai beaucoup joué pour des œuvres caritatives également. Mais je ne suis pas comédien !

Il est aussi indiqué que vous avez participé à C’est quoi l’amour ? sur TF1. Qu’avez-vous donc fait dans cette émission ?

J’ai cherché l’amour comme tous les Français. Tout le monde rêve d’avoir l’amour ! Une maison idéale, c’est avec la personne qu’on aime. Mais bon, moi, je n’appartiens qu’à M6. Toutes ces expériences m’ont, en tout cas, donné cette écoute et cette psychologie. Car pour vendre un bien, il faut aimer les gens, et bien les écouter. Cela m’a aidé et ouvert l’esprit.

Le métier d’acteur est quelque chose qui vous tente encore aujourd’hui ?

Quand j’avais 18 ans... Aujourd’hui, c’est du passé, je fais le métier que j’exerce et que j’aime, à la télévision. Que voulez-vous que je fasse de plus ? Pour l’instant, je suis comblé et je ne pouvais pas rêver mieux.

Vous gérez une agence immobilière au Pré Saint-Gervais. Alors sommes-nous vraiment en plein cœur de la crise immobilière en cette fin d’année 2008 ?

C’est difficile... Mais c’est, pour l’instant, plus une crise économique, car les prêts sont plus difficiles à obtenir. Cependant, pour Paris et la région parisienne, on ne peut pas dire que c’est la dégringolade comme on l’entend partout !

Est-ce vraiment le moment d’acheter ou pouvons-nous encore nous attendre à une baisse des prix ?

Si on peut acheter, c’est vraiment le moment d’acheter. C’est ce que j’ai fait dernièrement, du reste car ce n’est pas sûr que les prix baissent encore...

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent vendre leur appartement en cette période de crise ?

Déjà de regarder Maison à vendre ! D’avoir un produit propre, car il y’a beaucoup de concurrence. D’essayer de le dépersonnaliser en se mettant dans la tête de l’acheteur, et oublier que l’on vit dedans. En fait, il faut faire attention à toutes les petites choses qui semblent simples. Dans Maison à vendre, les vendeurs ont déjà été acheteurs à un moment donné, et ils sont beaucoup plus exigeants à l’achat qu’à la vente ! Il faut faire la même chose dans le sens inverse, même si ce n’est pas facile.