Toutelatele

Stéphane Rotenberg

Alexandre Raveleau
Publié le 02/02/2004 à 00:12 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:23

Bachelor 2 et Stars intimes sur M6, Comme à la télé ! sur Match TV et même V6 sur AB Moteurs : Stéphane Rotenberg n’a pas de temps à perdre ! D’abord journaliste spécialiste en automobile, Stéphane Rotenberg a successivement été à Libération et à VSD. Il est devenu chef d’édition pour Turbo puis rédacteur en chef des magazines, et adjoint à la direction des Magazines et des Documentaires de France 2. En véritable professionnel de la télévision, il fait le bilan de ses dernières aventures cathodiques...

Alexandre Raveleau : Quel bilan tirez-vous des premiers épisodes de la deuxième saison de Bachelor ?

Stéphane Rotenberg : Ca démarre fort en tout cas puisque nous avoisinons les 4 millions de téléspectateurs. Le programme a l’air de susciter de l’intérêt et de plaire aux gens. Pour ma part, je reste surtout bluffé par le travail des équipes techniques.

Alexandre Raveleau : Vous sentez-vous plus proche d’Olivier ou de Steven ? (ndlr : les deux candidats de Bachelor)

Stéphane Rotenberg : Ils sont vraiment très différents ! Olivier est très marrant. Il a un grand sens de la répartie mais il a plutôt un humour à froid. Steven lui est plus charismatique mais aussi très drôle.

Alexandre Raveleau : Steven a peut-être été plus rapidement « complice » avec les filles...?

Stéphane Rotenberg : Olivier avait en effet attendu un peu plus longtemps ! Steven est plus volubile, plus flamboyant et, peut-être plus épaté naturellement. Olivier, lui, a toujours été plus réservé. Mais je crois que les deux ont pris autant de plaisir pendant les tournages.

Alexandre Raveleau : Comment définir votre rôle dans l’émission ? Confident, simple animateur, observateur, les trois à la fois ?

Stéphane Rotenberg : Animateur presque pas. Sauf pour l’émission spéciale Les filles nous disent tout où nous sommes dans une configuration classique de plateau. Mais j’ai effectivement plus un rôle de confident auprès de Steven. Généralement, je l’accueillais après les rendez-vous et là on discutait... C’est sans doute l’émission sur laquelle mon rôle est le plus important hors antenne. Et je suis maître de cérémonie quand même !

Alexandre Raveleau : Dans un même registre de programmes, il y a eu Greg le Millionnaire sur TF1. Est-ce un concept qui aurait pu vous intéresser ?

Stéphane Rotenberg : Je dois avouer, et ce n’est peut-être pas politiquement correct, que je trouve le concept assez drôle. J’ai d’ailleurs eu un peu de mal à le prendre au sérieux... Mais s’il y avait eu un rôle d’animateur dans Greg le Millionnaire, peut-être... Pourquoi pas.

Alexandre Raveleau : Cette semaine, vous devenez le roi de M6 ! Stars intimes mercredi et Bachelor jeudi... Qu’est ce qui vous a attiré dans le format de Stars Intimes ?

Stéphane Rotenberg : J’ai eu envie d’une émission de portraits dans laquelle on entrerait dans l’univers des gens de télévision... J’avoue mon intérêt depuis toujours pour le genre people. J’adore lire ces magazines, les biographies aussi. Je reste scotché des heures et des heures devant une chaîne américaine qui s’appelle Biography !

Alexandre Raveleau : Dans cet exercice, peut-on oser une comparaison avec le Stéphane Bern de Sagas ?

Stéphane Rotenberg : Ca me fait plaisir parce c’est quelqu’un que j’aime beaucoup. Par contre, on n’est vraiment pas sur le même secteur. Lui, il adore les rois les reines et les fées ! (rires). Les deux émissions sont quand même très différentes ! Et Sagas n’aurait sans doute pas eu sa place sur M6.


Alexandre Raveleau : Quelle est la place de Stars intimes sur la grille de M6 ? On a l’impression que c’est un peu distillé au gré du vent...

Stéphane Rotenberg : La programmation c’est vraiment quelque chose de très compliqué et je fais entièrement confiance à M6. Cependant, il est vrai que je suis quelques fois un peu surpris. Mais la chaîne a sa propre stratégie. Ils font tout pour nous protéger et nous mettre dans la meilleure configuration possible. Alors, à la première on a fait un très gros score... Et la deuxième, on a été atomisé par le Dîner de cons... Et forcément c’est à moi que ça arrive ! (rires) Mais on va sans doute en faire sept ou huit d’ici la fin de l’année...

Alexandre Raveleau : Vous animez Comme à la télé sur Match TV. Quels sont les animateurs que vous avez reçus et qui restent des modèles pour vous ?

Stéphane Rotenberg : Là je me retourne sur la listes des 120 invités... J’ai de très bons souvenirs avec Christine Bravo par exemple. Elle est authentique. Et très récemment, j’ai fait une émission avec Serge Moati. C’est un incroyable client. Je ne m’attendais pas à ça ! Par contre, avec Julien Courbet on ne s’est pas compris. On n’est pas pour autant fâchés !

Alexandre Raveleau : Si vous étiez votre propre invité, quelles seraient les critiques que vous pourriez vous faire...?

Stéphane Rotenberg : Je serais dans la merde ! J’en suis encore à regarder mes émissions et à être désespéré face à certains magnétoscopes. Je vois tellement de défauts et ça m’énerve ! J’ai une espèce de raideur physique qui est insupportable à l’écran, alors que je ne suis pas si stressé que ça ! J’aimerais aussi parfois que mes questions soient plus sobres. Quand je me regarde, je me dis : « là t’aurais mis cinq mots de moins et c’était très bien ! ». Et je peux continuer encore un bon quart d’heure sur le sujet !!

Alexandre Raveleau : Est-ce que votre passage aux programmes de France 2 vous a aidé ?

Stéphane Rotenberg : J’ai quand même un atout assez important par rapport à certains de mes confrères : je sais comment ça se passe, comment se prennent les décisions. En revanche c’est assez inhibant parce qu’on se rend compte à quel point notre statut d’animateur est fragile...

Alexandre Raveleau : Quelle est la place de V6, émission diffusée sur AB Moteurs, dans votre agenda ?

Stéphane Rotenberg : J’essaie de garder, contre vents et marées, ce bastion depuis l’an 2000 alors que mes employeurs préféreraient que je ne le fasse pas. C’est ma passion de môme et je veux lui rester fidèle. Pour l’instant, dans tous mes contrats, il est stipulé que je peux faire cette émission de voitures... Ca fait partie de mes petites « coquetteries ».

Alexandre Raveleau : Et jusqu’où êtes-vous prêt à aller à l’antenne ? Retourner dans un jacuzzi avec Loana sur une péniche ?

Stéphane Rotenberg : Je tiens à dire que c’était une idée de mon producteur. Moi je lui ai dit : « mais attends qu’est ce que je vais faire ? » A quoi il a répondu : « T’inquiète pas, t’es tellement coincé qu’il y aura aucun problème ! » C’est vrai que par nature je ne suis pas particulièrement fantaisiste. Je suis pas Jackass et je crains hélas que ça n’aille pas beaucoup plus loin. (rires)