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Sugar Rush > les deux héroïnes se rèvelent

Tony Cotte
Publié le 10/01/2007 à 00:21 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Adaptation du roman éponyme de Julie Burchill, Sugar Rush met en scène Kim, une jeune fille de 15 ans, folle amoureuse de sa meilleure amie Sugar. Entre humour et drame, c’est sur une bande son aux couleurs pop-rock que le quotidien des deux adolescentes est traité avec impertinence. Lors d’une brève espacade à Paris, les deux actrices anglaises, Olivia Hallinan et Lenora Crichlow, se sont arrêtées à Toutelatele.com. Impressions de deux jeunes femmes extraverties...

Tony Cotte : Pour présenter la série, les médias la comparent souvent au film Thirteen de Catherine Hardwicke. Que pensez-vous de cette description ?

Olivia Hallinan : Le film est beaucoup plus choquant. Sugar rush est plus léger et marrant. Notre série représente également un portrait bien plus réaliste de la vie des adolescents. Le public peut se reconnaître dans les personnages et particulièrement dans celui de Kim.

Tony Cotte : En tant qu’actrice, ne craignez-vous pas qu’un tel rôle vous colle à la peau ?

Olivia Hallinan : Beaucoup de gens nous voient comme notre personnage et particulièrement en Angleterre où Sugar Rush est très populaire. Mais d’un point de vue professionnel, que ce soit Kim ou Sugar, ce sont deux beaux rôles pour commencer. C’est un point de départ qui nous aide beaucoup dans nos carrières respectives.

Tony Cotte : Quelle a été la réaction de vos proches en regardant la série ?

Olivia Hallinan : Ils sont fiers de nous et nous ont soutenues jusqu’au bout. Pour ma part, mes parents aiment beaucoup la série.

Tony Cotte : Lenora Crichlow , votre mère n’est-elle pas choquée lors des nombreux plans prolongés sur votre poitrine et votre culotte ?

Lenora Crichlow : Elle m’a donné naissance, elle en a vu bien plus (rires).

Tony Cotte : Qu’avez-vous pensé de la version française ?

Olivia Hallinan : C’est à la fois bizzare et passionnant de voir comment le public français peut nous identifier. J’aimerais beaucoup rencontrer la jeune fille qui me double !

Lenora Crichlow : La musicalité de la langue est tellement différente ! Mais le rendu est beaucoup plus sexy en français (rires).


Tony Cotte : Le fait que Sugar Rush ait obtenu un International Emmy Awards, a t-il eu une incidence sur la série et sur votre carrière ?

Olivia Hallinan : C’est encore très récent. Je trouve que c’est un prix fantastique pour la série. Nous recevons de nombreuses lettres de félicitations. C’est vraiment un honneur. En ce qui concerne les propositions, nous attendons que le téléphone sonne (rires).

Lenora Crichlow : En fait, nous les faisons attendre (rires). Ce prix a généré beaucoup d’enthousiasme. La série est désormais plus connue à l’échelle internationale.

Tony Cotte : Selon les différentes rumeurs, il n’y aurait pas de troisième saison...

Olivia Hallinan : A la base, une seule saison était prévue. Le succès fut tel que nous avons tourné de nouveaux épisodes. Mais les producteurs ont eu peur de trop se répéter. Ils voulaient terminer sur une note de succès.

Lenora Crichlow : Ce n’est pas plus mal que l’on termine ainsi. Nous avons fait le tour de tout ce que l’on pouvait traiter. Mais il ne faut jamais dire jamais...

Tony Cotte : Bien que ce soit totalement différent, que pensez-vous de The L Word, une des rares autres séries dite « lesbienne » ?

Olivia Hallinan : Il y a beaucoup trop de scènes lesbiennes pour le public masculin dans The L Word. On voit bien qu’il y a une réelle volonté de choquer. Sugar Rush a cet avantage d’être un souffle d’air frais accessible autant aux hétéros qu’aux homos.