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Ted Danson (Les Experts) : « J’espère pouvoir rester dans la série pour un long moment »

Claire Varin
Publié le 23/04/2013 à 19:08 Mis à jour le 03/05/2013 à 08:51

Il était le Sam Malone de Cheers. Ted Danson est un comédien culte depuis les années 80. S’il aime dire amusé qu’il est un « remaker de comédies françaises » (Trois hommes et un bébé, Cousins), sa carrière Ted Danson l’a surtout mené à la télévision. Après Damages et Bored to death, le voici aux commandes de la police scientifique de Las Vegas.

Claire Varin : Vous succédez à Laurence Fishburne dans Les Experts. Avez-vous le sentiment de le remplacer ?

Ted Danson : Laurence Fishburne est un de nos plus grands acteurs. Nous sommes tous les deux très différents, il n’y a pas vraiment de comparaison à faire. Nos personnages, aussi, sont très différents, je n’ai donc pas eu l’impression de le remplacer. La série prend une autre direction.

La série Les Experts est-elle en train de se réinventer avec vous ?

C’est en tout cas mon désir. J’espère pouvoir rester dans la série pour un long moment. Les producteurs voulaient un ton plus léger mais ils ne veulent pas simplement être drôles. C’est toujours une série scientifique avec des crimes et des enquêteurs.

Comment décririez-vous votre personnage ?

D.B Russell est un homme qui adore son épouse et ses enfants. Il a une vie privée heureuse et lorsqu’il arrive au travail, il fait face à la mort tout le temps. L’humour lui permet sans doute de traverser ça. C’est en cela que le ton de la série est plus léger. C’est un personnage qui ne souffre pas et qui est heureux. Mais peut-être que les scénaristes joueront avec cet aspect la saison prochaine. On pourrait découvrir une violence cachée en lui.

« D’une certaine façon, je suis parfait pour le rôle »

Est-ce précisément votre timing d’acteur de comédie que les producteurs sont venus chercher  ?

Je le crois. Ils voulaient une sagesse pour ce personnage. Quelqu’un en dehors de la ville et du groupe. Un outsider. Alors si vous engagez un acteur que les gens connaissent surtout pour Cheers, le public est plus attentif. Il se dit que ce devrait être intéressant. Je suis très heureux qu’ils m’aient choisi.

Pourquoi avoir accepté ce rôle ?

Je ne connaissais pas bien la série. Je l’ai regardé une ou deux fois parce que mon ami William Petersen jouait dedans. Mais j’ai senti au fond de moi une envie de le faire. C’est un rôle stimulant car c’est très différent de ce que j’ai fait auparavant. Et puis, cela me permet d’être avec ma famille tous les soirs. D’une certaine façon, je suis parfait pour le rôle. Ma famille est très importante pour moi mais j’adore travailler.

Partie 2 > Retour sur Bored to death et le registre comique


Qu’appréciez-vous réellement dans cette nouvelle expérience ?

J’aime la manière dont vous êtes obligé de penser. Les dialogues ne se limitent pas à « Salut chérie, comment vont les enfants ? » Vous devez saisir ce mystère complexe, car il faut comprendre ce que vous racontez. Avant de tourner une scène, vous êtes obligé de demander au réalisateur ce qui s’est passé avant. Je suis comme mon personnage, j’essaie de comprendre. C’est très amusant.

La comédie reste-t-elle votre genre préféré ?

J’aime faire rire les gens, mais de manière un peu différente aujourd’hui. Bored to death et Larry et son nombril correspondent à mon sens de l’humour. J’aime les comédies un peu tristes. J’aime les drames avec un peu de comédie. J’ai besoin des deux dans ma vie.

Comment avez-vous vécu l’annulation de Bored to death ?

C’était très triste. J’aime tout ce que je fais mais Bored to death est une de mes plus belles expériences. Le créateur Jonathan Ames est la personne la plus étrange que j’ai rencontrée. J’aime cet homme. J’adore ses mots. Et j’aimais beaucoup jouer avec Jason Schwartzman et Zack Galifianakis. Ils me font tellement rire. Sur le plateau, Zack faisait toujours des blagues sur moi. On parle d’un film. J’aimerais beaucoup que cela se fasse car nous n’avons pas eu l’occasion de conclure la série.

Comment décririez-vous votre expérience sur Damages ?

Nous avions des scénaristes très talentueux. Chaque épisode était une surprise. Cette qualité d’écriture a attiré Glenn Close, ouvrant la porte aux bons acteurs. C’est un moment important dans ma carrière. Damages a changé beaucoup de choses dans le regard des gens, tout comme Larry et son nombril, dans un genre différent. Larry et son nombril a également contribué à ça.