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Tom Wlaschiha (Crossing Lines) : « Je dois cette chance à Game of Thrones »

Claire Varin
Publié le 07/11/2013 à 19:10 Mis à jour le 15/11/2013 à 12:03

Paris. Juillet 2013. Rencontre avec Tom Wlaschiha, l’un des héros de Crossing Lines. L’acteur allemand, vu dans Game of Thrones, évoque ici son personnage de flic, le tournage de la série policière, diffusée sur TF1, Marc Lavoine et ses projets.

En quoi le projet Crossing Lines vous a-t-il intéressé ?

Tom Wlaschiha : Lors de ma rencontre avec Rola Bauer, la productrice, j’ai compris que Crossing Lines était une série policière atypique. Il y a les enquêtes policières mais également des personnages avec beaucoup d’arches qui se développent sur eux tout au long de la saison. Et se poursuivront, je l’espère, lors de la saison 2. J’ai aussi aimé pouvoir donner mon avis sur la construction de mon personnage. Sebastian est assez complexe. Et puis, ça change un peu des productions européennes habituelles. En général, on doit s’en tenir à ce qui est écrit parce que le texte a été approuvé par la chaîne et on ne peut rien changer. C’est différent des productions américaines. Là-bas, il y a toujours un scénariste sur le plateau avec qui l’on peut ajuster ou changer certains mots. Sur Crossing Lines, il y a eu une vraie collaboration.

Quels étaient vos désirs pour votre personnage ?

Dans l’équipe, je suis le technicien. Je suis très bon en informatique et je développe des programmes et des gadgets. Sebastian est un peu comme Q dans James Bond. Ce qui m’intéressait c’était d’emmener un côté sombre au personnage. Pour qu’il soit plus réaliste. Dans la vie, même les gentils garçons ont de mauvais côtés. J’ai fait quelques suggestions à Ed Bernero, qui était ravi d’en utiliser certaines. J’ai observé quelques-uns de mes amis nerds et j’ai suggéré que Sebastian ait une addiction pour les jeux en lignes.

Prague, Paris, Nice... Comment s’est passé ce tournage international ?

J’ai déjà beaucoup voyagé dans ma vie et vécu dans plusieurs pays. Je me suis installé à Londres il y a deux ans. Donc, pour moi, c’était un cadeau que de faire partie de Crossing lines. Et pour la série, c’était également une très bonne chose d’avoir une équipe aussi éclectique. Il est intéressant de voir une Italienne réagir différemment qu’un Allemand ou un Français à une situation particulière. C’est une chose très précieuse, car ce qu’il n’est pas vraiment quelque chose que l’on peut écrire. Ça arrive naturellement et il faut attraper ces moments. Bien sûr, il y a aussi des clichés.

Quels sont les clichés sur les Allemands ?

L’Allemand n’a évidemment aucun sens de l’humour. C’est un cliché qu’il m’appartient de briser.

Crossing Lines joue sur les accents des comédiens. Était-ce plus libérateur par rapport à d’autres séries en anglais que vous avez tourné ?

Le travail sur l’accent est quelque chose de très minutieux. Là, j’ai pu parler comme je le fais dans la vie. Je ne sais pas si c’est plus libérateur, mais ça permet de prêter moins d’attention à la prononciation de certains mots.

« Sebastian est un peu comme Q dans James Bond »

Connaissiez-vous Marc Lavoine avant de tourner avec lui ?

Pas du tout. Et ça m’a moi-même surpris parce que j’ai découvert combien il était célèbre en France lorsque je suis allé à l’un de ses concerts à L’Olympia. J’aime beaucoup la chanson française. Je suis un grand fan de Barbara. C’est très agréable de travailler avec Marc, car c’est un homme intelligent et très chaleureux.

Avez-vous d’autres projets ?

Je viens de terminer le tournage d’un Agatha Christie en Angleterre. Actuellement, j’ai la chance de pouvoir choisir mes projets. Peut-être que cette situation ne durera pas, alors j’en profite.

Est-ce votre participation à Game of Thrones qui vous offre aujourd’hui cette « chance » ?

Absolument. J’avais sous-estimé l’impact de cette série. Mais aussi combien le genre fantasy plait aux gens. J’ai récemment fait une tournée en Allemagne pour des lectures du livre. Normalement, ce genre d’événement rassemble une trentaine de personnes, voire une cinquantaine, si vous avez de la chance. Et là, chaque soir, deux à trois mille personnes étaient réunies dans les librairies pour Game of Thrones.