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Top Chef 2013 > Naoëlle, Florent et Jean-Philippe en finale !

Alexandre Raveleau
Publié le 22/04/2013 à 23:49 Mis à jour le 06/05/2013 à 21:46

En route pour la demi-finale

Les candidats de Top Chef n’ont plus qu’une idée en tête : atteindre la grande finale du concours 2013. Avant d’obtenir leur précieux sésame, les quatre derniers cuisiniers en cours rejoignent Lyon, capitale de la gastronomie française. À l’Institut Paul Bocuse, théâtre de l’étape, les épreuves vont s’enchaîner sous l’œil du jury habituel, mais également Grégory et Tabata, anciens participants de Top Chef. « Paul Bocuse, ça reste la référence en cuisine » sourit Florent. « Paul Bocuse, c’est le maître des cuisiniers » ajoute Yoni.

Un accueil par Paul Bocuse

Après l’accueil du « Plus grand chef du monde », « le pape de la cuisine » selon Jean-Philippe, pas le temps de se reposer. La journée s’annonce « complexe » selon Stéphane Rotenberg. Quenelles de brochet sauce Nantua imposées et un plat libre est le premier challenge. En cas d’unanimité du jury, le ou les candidats seront automatiquement qualifiés pour la grande finale. Pour la recette de leur choix, quelques ingrédients sont imposés, mais de choix : poularde, rognons de veau ou cuisses de grenouille.

Face au brochet

Jean-Philippe s’avère complètement perdu face au brochet. Naoëlle, elle, prend tout de suite les poulardes de Bresse. « J’ai jamais travaillé le brochet de ma vie » sourit toujours Florent en vue des quenelles. « Je dois puiser au plus profond de moi-même » stresse Yoni, qui n’a fait qu’une fois dans sa vie la recette lyonnaise imposée. Surtout que le brochet est célèbre pour ses arêtes… Florent opte donc pour le mixer ! Le Belge Jean-Philippe est le plus en retard. « On va aller au feeling ». L’odeur de son poisson est telle, qu’il s’apprête à vomir !

Les candidats dans la panade

Dans les cuisines de l’institution, les deux heures passent trop vite. Pour Yoni, toute la recette revient comme un flash, avec panade, pâte à chou et grammages… Toujours perdu, Jean-Philippe demande un peu d’aide. Sauf que Naoëlle ne veut rien lui dire. Le chef n’accepte pas sa réaction, et n’hésite pas à lui faire un doigt d’honneur. La compétition aiguise les caractères. « Personne ne me prendra cette épreuve », réagit la seule femme toujours en piste, en pleine sauce Nantua. Sauf qu’elle a mis du beurre demi-sel au lieu du beurre doux… « Je suis vraiment une merde ! »

Première dégustation

Foie de veau chez Yoni, rognon et écrevisses chez Florent, la dégustation est un moment crucial. Jean-Philippe est félicité pour son glaçage, sauf que la Nantua n’y est pas du tout… « On n’a pas le goût de l’écrevisse, le goût du gras… ». Les quenelles de Florent sont appréciées, et pour la texture et le côté gratiné de la sauce. La panade de Yoni n’est pas cuite… Côté plats libres, la poularde de Naoëlle est applaudie, le foie de veau en manque de cuisson et sans relief. Verdict ? Florent remporte la quenelle, pas le plat libre. Personne n’est qualifié.


Récup’ à Top Chef

Pour la seconde épreuve, de retour au studio, les candidats ont reçu la visite d’un chef atypique : Éric Guérin, 1 étoile au guide Michelin, qui s’est fait une spécialité de cuisiner avec des épluchures. Dans un garde-manger inhabituel, les quatre cuisiniers découvrent pelures de pomme de terre, têtes de crevettes, trognon de pommes, carcasse de poulet ou encore fanes de carottes… Et il faut concocter un menu complet - entrée, plat et dessert…

Des yeux de merlu ?

En allant puiser dans son imagination, Jean-Philippe mise sur les têtes de merlus. De son côté, Yoni a peur d’être en galère, et négocie une carcasse de poulet avec Florent. 1h45 et pas une minute de plus… Au menu des réjouissances : « créativité et technique » pour Yoni. « Réinventer une façon de manger ». Mousse de têtes de crevettes, meringue de vert de poireau pour Florent (comme un poisson dans l’eau dans cette épreuve), bouillon thaï chez Naoëlle et beignets d’yeux de poissons chez Jean-Philippe…

Deuxième dégustation

Si tout le monde paraît satisfait de ses plats de « récup’ », qu’en diront les chefs ? Là encore, pour accéder directement à la finale, il faut faire l’unanimité. Le menu de Yoni est le premier à passer en dégustation. Ses crêtes de coq manquent elles aussi de cuisson. Quant à son « tableau » en dessert, avec clémentine et châtaigne, il marque des points. Jean-Philippe et son pari à base d’œil de poisson n’est pas du goût du chef invité. « Aucun intérêt ». Pour le reste, le goût du poisson rattrape le coup. Thierry Marx souligne que les yeux ne se cuisent pas. « Ca devient une bille », et s’en amuse. En plat, son canard a du goût, même s’il est un peu pâteux.

Un candidat fait l’unanimité

Au tour de Florent. En entrée, les verts de poireau apparaissent finalement « un peu triste » pour le juré inédit, malgré un visuel alléchant. Pour Thierry Marx toutefois, « c’est beau, c’est malin et c’est bon ». Après un plat « délicieux », les épluchures de carottes et tiges de menthe sont très appréciées. Ghislaine Arabian en reprend ! Restait donc encore Naöelle. « C’est délicat rien qu’à regarder ». Peau de poivron, têtes de crevettes, pieds de champignons et épluchures d’oranges ont-ils fait la différence ? Florent a encore une lame verte. Avant le verdict, Ghislaine demande à Jean-Philippe de gober son œil de poisson… Punition acceptée ! Et Florent se qualifie ! En route vers la finale.

Un détour par la Tour d’argent

Pour les trois derniers participants toujours en piste, direction la Tour d’Argent, l’un des établissements légendaires de la capitale. Dans ce lieu mythique de la gastronomie parisienne, le canard est au menu. Il va falloir revisiter ce produit noble sous trois formes différentes : canard à l’orange, canard aux huîtres et canard au sang. A priori, Naoëlle est dans son élément. La jeune fille travaille en effet au Bristol, un palace renommé.


Du canard au menu

Comme pour les autres épreuves, si l’un du trio fait l’unanimité, il rejoindra Florent en finale. D’ici là, ils ont 1h30 pour revisiter les plats emblématiques de la maison. Selon Jean-François Piège, ce sera « le respect du produit » qui offrira la victoire. Ni une ni deux, Jean-Philippe part en flèche pour son canard à l’orange, plein de stress. D’autant que les animaux n’ont rien de commun avec ceux qu’ils ont l’habitude de cuisiner. Ceux-là sont tués par étouffement, et conserve tout leur sang.

Naoëlle joue son va-tout

Derrière le poste de Naoëlle, les huitres sont rejointes par des poires, qui pourraient faire la différence. Yoni doit s’attaquer au plat fétiche du restaurant, le canard au sang. Le candidat est un peu « flippé » : il n’a en effet jamais élaboré une recette avec du sang… Et la vision le dégoûte ! Gare à l’acidité. Jean-François Piège et Christian Constant s’inquiètent déjà derrière leur écran de contrôle… Pour avoir un jus moins gras, Naoëlle mise sur le dégraissage complet de sa viande. « Je suis comme une cocotte minute, je fume de partout. Je me vois en finale ! » avoue Naoëlle. « Elle est pour moi la victoire ! »

La peur du sang

Dur dur pour Yoni, qui tente de s’en sortir avec son sang. Du vin rouge ? Du beurre ? Les chefs expliquent : si le sang cuit trop, ça devient du boudin… Le candidat est « en totale pression ». Il ne veut de toute façon pas la goûter, tant il est dégoûté. À l’autre bout de la cuisine, Naoëlle arrose sa viande de beurre, la « bichonne ». Et Jean-François Piège d’entrer dans le jeu : « je ne veux pas vous mettre la pression, mais je crois que vous êtes en retard ». Et pour elle, il faut encore mettre les huitres ! Comment les incorporer ?

Troisième dégustation

La phase de dégustation démarre par le canard au sang de Yoni. La sauce est l’élément déterminant, qu’il n’a, encore une fois, pas goûté. « Visuellement, c’est chouette » sourient les chefs. Si elle manque un peu de « pep’s », sa sauce au sang est correcte, tout juste un peu trop liquide. Place ensuite au canard à l’orange. Jean-Philippe avait misé sur une cuisson sur l’os. L’assaisonnement est bon, la purée est bien. « Pas beaucoup de défaut ». Quant à l’assiette de Naoëlle, tout le monde est séduit pas la présentation, la garniture et le goût.

La dernière chance pour…

Au moment de découvrir les lames vertes, Yoni, Naoëlle et Jean-Philippe sont stressés. « Ca n’a pas été simple de choisir parce que vous avez été tous à la hauteur » analyse Jean-François Piège. La jeune fille a obtenu un premier sésame. Il lui en faut pourtant deux… Et le chef de la Tour d’argent lui a également donné sa voix. En pleurs, Naoëlle remercie « tous ceux qui l’ont soutenue ». Jean-Philippe et Yoni vont se retrouver en épreuve de la dernière chance.


Le thon, c’est bon !

De retour dans les cuisines de Top Chef, le thème de la manche éliminatoire est le thon albacore, en deux cuissons. Pour cela, ils n’ont que 45 minutes. Les deux chefs sont plutôt contents, et se disent confiants sur la ligne de départ. Qu’en sera-t-il à l’arrivée ? Céleri, pomme Granny et citron chez Jean-Philippe. Chez Yoni, on opte plutôt pour le litchi. « Ça me parle. Je considère que c’est une bonne idée ». La bonne combinaison de saveur est la clé de la victoire.

Duel entre mecs

Après 45 minutes d’un duel qui a vu Jean-Philippe miser sur une cuisine plus simple que d’habitude. Yoni, lui, a retrouvé la force qu’il avait perdue lors des deux épreuves précédentes. « Je cuisine pour les gens qui m’aiment. Ils me poussent ». Les assiettes sont belles. « Graphiques, simples » chez Jean-Philippe, avec « acidité et croquant ». Yoni est « ému » car l’un des deux va devoir partir. Le candidat est en pleurs face caméra avant la décision du jury.

Au bord du précipice

Les quatre chefs sont installés derrière la table, pour une dégustation à l’aveugle. Les navets, litchis et vinaigre de framboise, avec thon mariné et thon « parfaitement cuit » font sensation à l’œil, mais l’acidité l’emporte un peu trop au goût. La deuxième assiette et sa déclinaison de céleri est saluée par son dressage, « très dynamique » pour Ghislaine Arabian. « C’est bon » sourit Christian Constant. Difficile de choisir entre ces deux très belles recettes.

Et le perdant est…

Face au jury, Yoni et Jean-Philippe avancent vers leur destin. Pour l’un d’entre eux, la porte de sortie n’est plus très loin. « Ils ont donné le ton de la qualité aujourd’hui » s’amuse Jean-François Piège. Sauf que l’une des deux assiettes s’est distinguée assez facilement. Le chef Piège annonce que le jury a retenu le duo de thon pomme et céleri. Jean-Philippe échappe ainsi à l’élimination. Yoni quitte l’aventure.