Tout le monde en parle : Ardisson séduit le Québec
Premier invité de l’émission de la troisième saison de Tout le monde en parle, Thierry Ardisson a permis à son homologue québécois, Guy A.Lepage, de faire le plein de téléspectateurs. L’émission du 17 septembre a ainsi rassemblé plus de 1.7 million de fidèles sur la télévision publique de Radio-Canada. Pendant ce temps sur le réseau concurrent TVA, On n’a pas toute la soirée a convaincu 850 000 téléspectateurs.
La participation de Thierry Ardisson à sa propre émission a été l’un des événements de cette rentrée au Québec. L’animateur a pu s’exprimer brièvement sur la fin de Tout le monde en parle sur France 2. Il a indiqué que l’arrêt de son talk show en plein succès a permis de ne pas user l’émission. Toutefois dans le montage final, il n’y a pas eu de déclarations fracassantes.
C’est dans la presse que Thierry Ardisson s’est un peu plus défoulé sur ses anciens patrons. Dans le quotidien La Presse daté du 18 septembre, il confie : « Ce n’est pas que brutal, c’est ridicule, cette histoire. D’autant plus que j’étais tout à fait disposé à donner l’exclusivité à France 2, mais l’année prochaine, puisque mon contrat avec Paris Première était déjà signé. Je pensais rester en double allégeance pendant un an. De Carolis a refusé. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre ? ».
Sur son ancien Président de chaîne, Thierry Ardisson ira plus loin en déclarant : « Peut-être qu’il me déteste et qu’il en a profité pour me virer, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’il a écrit la biographie de Bernadette Chirac et que c’est elle qui l’a nommé. Or voilà un type qui était peut-être un bon journaliste, mais qui n’a aucune expérience de direction et qui, du jour au lendemain, s’est retrouvé à la tête de 20 000 employés. Il n’y a qu’en France que de tels trucs peuvent arriver. Mais bon, c’est la troisième fois que je suis viré de France 2. La vie est longue. Des présidents, j’en ai vu passer plusieurs, alors... »
En se rendant à Montréal, Thierry Ardisson a non seulement profité de jouer son propre rôle dans le prochain film de Denys Arcand L’âge des ténèbres, mais il a aussi rencontré la direction de la télévision publique de Radio-Canada. Dans Le Journal de Montréal du 18 septembre, Thierry Ardisson précise vouloir travailler au Québec : « Je leur ai fait part d’autres idées qu’on pourrait adapter ici. Certaines sont exploitées en France, comme On a tout essayé, présentée par Laurent Ruquier, et je leur en ai parlé d’une autre que j’exploite à Paris Première qui s’appelle 93, Faubourg Saint-Honoré ». Toujours selon le quotidien, Thierry Ardisson aurait discuté avec les patrons de Radio-Canada pour créer des concepts originaux destinés au Québec.
De passage au Québec, Thierry Ardisson a réussi à redorer son image. Dans plusieurs articles de la presse, l’ex-animateur de France 2 est même décrit comme « sympathique » bien loin de l’image de la « bête noire » critiquant l’accent québécois. Sur son blog, l’animateur de Tout le monde en parle Guy A.Lepage en dit plus : « Il a adoré son voyage et il s’est montré d’une très grande générosité en entrevue et avec les autres invités. Sur le plateau, il trippait comme un enfant. Ses fans seront ravis, ses détracteurs seront conquis. »
La mission est donc accomplie pour Thierry Ardisson qui devrait revenir bientôt au Québec. Mais pendant que l’homme en noir resplendissait médiatiquement, son fidèle trublion, Laurent Baffie, a créé la polémique lors de son passage à Tout le monde en parle...