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Tout le monde en parle : l’Italie après la France et le Québec ?

Arthur Anthamatten
Publié le 21/03/2005 à 00:46

L’adaptation québécoise de Tout le monde en parle est un véritable succès. Chaque semaine, cette émission rassemble en moyenne 1.5 million de téléspectateurs. Elle a même atteint en janvier dernier le chiffre record de plus de 2.4 millions de fidèles. Nul doute que le programme sera reconduit pour la rentrée 2005 sur la télévision publique francophone canadienne.

À l’origine, c’est le directeur de programmation de Radio-Canada, Mario Clément, qui a eu l’idée d’adapter Tout le monde en parle au Québec. Mais c’est Michel Rodrigue de la société Distraction Formats qui a su convaincre son concepteur, producteur et animateur, Thierry Ardisson. Distraction Formats est un « courtier en formats », en quelque sorte un agent qui achète et vend les droits de formats télévisés à travers le monde avec des bureaux basés à Montréal, Londres, Varsovie et Los Angeles.

Un pilote de Tout le monde en parle a d’abord été tourné avec le comédien Michel Barrette en juin dernier. Même si l’émission était plutôt concluante, selon les proches du dossier, Mario Clément a préféré miser sur une valeur sûre du service public avec Guy A.Lepage, concepteur et comédien de la série internationale à succès Un gars, une fille dont Distraction Formats a vendu les droits ans plus de 57 pays du monde.

Aussi, selon le Journal de Montréal daté du 14 mars dernier, la société de productions espère vendre l’émission Tout le monde en parle aux Italiens afin de la programmer à la rentrée 2005.

C’est d’ailleurs lors du prochain MIPTV, marché international des contenus audiovisuels à la mi-avril à Cannes, que tout devrait se jouer. Alors que l’équipe de Distraction Formats prépare une présentation franco-québécoise du concept avec les meilleurs moments, Michel Rodrigue ne cache pas son dynamisme : « Les gens vont découvrir la manière Ardisson et celle de Guy A.Lepage. C’est fantastique ce que le Québec a fait de Tout le monde en parle. Bien sûr qu’il faut d’abord un excellent animateur, mais disons que la formule de ce talk-show de deux heures, avec des styles innovateurs d’entrevues, fait aussi partie de la recette gagnante ».

Mais la première émission vendue par Distraction Formats fut Piment fort en Suède et au Danemark. Ce divertissement quotidien, animé par Normand Brathwaite et plusieurs humoristes, a été diffusé sur le réseau privé TVA de 1993 à 2001. D’ailleurs, selon Michel Rodrigue, « La France démontre toujours de l’intérêt et on va y travailler c’est certain ». On pourrait donc bientôt découvrir sur une grande chaîne française ce divertissement quotidien.

En attendant, l’émission vedette de Thierry Ardisson risque bien de faire parler d’elle en Italie après le succès confirmé en France et au Québec...