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Tyler Posey, le loup-garou de Teen Wolf se confie

Tony Cotte
Publié le 01/10/2011 à 13:11 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

En 1985, les Américains découvraient le jeune Michael J. Fox sous les traits de Scott Howard dans le film Teen Wolf. Vingt-six ans plus tard, Tyler Posey endosse le rôle de Scott McCall dans la version télévisée du long-métrage pour MTV. La chaîne américaine surfe sur la mode des lycanthropes après Vampire diaries, Being human, Twilight et autre True blood et propose une série particulièrement dans l’air du temps. Pour Toutelatele.com, l’acteur principal revient sur la fiction qui fait de lui l’un des chouchous de la gent féminine.

Tony Cotte : Connaissiez-vous le film éponyme avec Michael J. Fox avant d’auditionner pour la série ?

Tyler Posey : J’avais au préalable entendu parler de l’adaptation du film que j’aimais déjà beaucoup. Mais il est important d’expliquer que le long-métrage est avant tout une comédie. Teen Wolf, en revanche, est un peu plus dans le « drama ». On y retrouve également de l’action. C’est vraiment un mélange de genres, tandis que les autres films ou séries aux thèmes similaires se focalisent généralement sur un seul.

La métamorphose en loup-garou pour les adolescents est souvent une métaphore de la puberté. Partagez-vous cette analyse pour Teen wolf ?

C’est justement ce qui donne tout l’intérêt à la série. Nous sommes dans l’action, comme quand je dois faire face au feu ou à des explosions et, en même temps, le concept de Teen Wolf est une métaphore du passage à l’âge adulte. La transformation de mon personnage en loup-garou caractérise bien les changements qui se produisent à l’adolescence.

La version américaine de Skins par MTV a été très critiquée par les associations de parents aux États-Unis. Jugée « trop scandaleuse », la série a été annulée. Cette décision a-t-elle influencé la production de Teen Wolf ?

Dès l’annonce du projet de son adaptation, Skins est parti avec un certain déficit d’images. Beaucoup de gens doutaient même des capacités de MTV à le faire. La chaîne n’avait jusqu’ici fait que peu de séries télévisées. Alors, quand ils ont entendu parler de Teen Wolf, certaines personnes étaient d’autant plus sceptiques. Il faut savoir qu’ici, aux États-Unis, MTV est surtout connue pour ses programmes de télé réalité. Les acteurs de Skins sont des bons amis à moi donc je suis déçu pour eux évidemment, mais quelque part, c’est une bonne chose pour Teen Wolf d’être parti avec ce handicap : son succès n’en est que plus surprenant. Le public est parti avec plein d’a priori et il a finalement été séduit...

N’estimez-vous pas que la série pourrait être malgré tout plus audacieuse ?

Nous le sommes suffisamment dans notre registre. Certes, Skins évoque la drogue, le sexe et le style de vie d’un groupe d’adolescents. On ne peut pas vraiment comparer, Teen Wolf est différent dans son propos. Mais pour une série de ce genre, je trouve que l’on innove un peu. Et on continuera à le faire et de façon plus prononcée au cours de la deuxième saison.


Vous êtes souvent torse nu à l’écran. Ces scènes sont-elles faciles à tourner ?

C’est du plaisir ! J’ai un entraineur avec qui je travaille presque tous les jours pendant le tournage. J’ai repris récemment afin de préparer mon corps pour la deuxième saison. Quand on y pense : on me paye pour faire du sport. J’adore mon métier (rires).

Votre contrat indique-t-il que vous n’avez pas droit de prendre du poids ?

Ce n’est pas le « poids » à proprement dit, car j’en gagne forcément en prenant du muscle. En revanche, il ne faut pas que je prenne de la masse graisseuse. Mais j’ai la chance d’avoir un super métabolisme. Je ne prends jamais de gras, même en mangeant des pizzas et en buvant du soda. J’ai même essayé un temps de changer volontairement mon alimentation en privilégiant la junk food et ça n’a rien changé. Je ne m’inquiète donc pas pour ça.

Il est dit que chaque épisode de Teen Wolf coûterait 1 million de dollars...

Je n’ai aucune information sur le budget, mais cela me semble assez proche de la réalité. En tout cas, sur le tournage, comme à l’écran, nous avons l’impression de travailler pour une série à gros budget. Je ne serais pas surpris si on me disait qu’une saison complète coûte 20 millions de dollars à produire.

À quoi peut-on s’attendre pour la deuxième salve d’épisodes ?

Le tournage a lieu début novembre. J’aimerais en dire davantage, mais je ne sais pas grand-chose. Les scénaristes et producteurs sont doués pour ne rien laisser filtrer sur les prochains épisodes. C’est une bonne chose, même si ça peut être frustrant en tant qu’acteur. J’ai beaucoup de questions sur le développement de Scott, mais je ne connais pas vraiment la direction qu’il va prendre à ce jour. Tout ce que je sais, c’est que de nouveaux personnages vont faire leur apparition, la mythologie va se densifier et on s’intéressera également au contrôle de mes « pouvoirs ». Mais concrètement, je ne sais pas de quelle manière cela sera développé.

Vous êtes aussi chanteur et musicien. Peut-on s’attendre à ce que vous fassiez de la promotion pour votre groupe dans la série ?

Je ne sais pas. Mais si vous faites attention aux détails, on peut trouver une guitare dans la chambre de Scott. On se doute donc qu’il en joue. Peut-être que dans la saison 2 je pourrais interpréter un de mes titres dans un épisode ? À ce jour, rien n’a été décidé.

Vous aviez seulement dix ans quand vous avez obtenu votre premier rôle régulier dans la série Doc. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

J’y ai sans doute vécu les meilleurs moments de ma vie. Le tournage a duré quatre ans au Canada. J’ai d’ailleurs écrit une chanson à ce sujet, qui m’a permis de revivre avec nostalgie cette époque. Jouer aussi longtemps dans la même série m’a permis de grandir et de murir. Je suis très reconnaissant. Je n’en serais pas là aujourd’hui sans avoir vécu cette expérience.