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Un, dos, tres > Miguel Angel Munoz

Tony Cotte
Publié le 20/09/2006 à 01:47 Mis à jour le 18/04/2011 à 15:13

Il fait craquer toutes les filles dans Un, Dos, Tres en se déhanchant torse nu sur la piste. Aujourd’hui, Miguel Angel Munoz tombe également quelque peu la chemise pour son premier album en solo, MAM avec son titre phare « Diras que estoy loco ». Un vrai succès ! Il n’a cependant pas abandonné la comédie puisqu’il interprète Juan dans Mes adorables voisins et est remonté également sur les planches. Véritable touche-à-tout, Miguel Angel Munoz s’est arrêté à Toutelatele.com lors de son escale à Paris.

Tony Cotte : Vous avez débuté dans le monde du spectacle à l’âge de 9 ans. Quand on commence aussi jeune, est-ce que l’on vit une enfance « conventionnelle » ?

Miguel Angel Munoz : J’ai eu une enfance presque normale. Il se pouvait que je m’absente de l’école pendant deux ou trois mois. Je travaillais un peu comme un adulte. Mais je suivais parallèlement des cours particuliers.

Tony Cotte : Vous n’avez jamais pris de cours de danse ni de chant avant Un, dos, tres. Où avez-vous trouvé la motivation pour obtenir ce rôle ?

MAM : C’était justement la raison ! Je ne savais ni danser ni chanter. J’ai vu cela comme une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau.

Tony Cotte : Vous ne vous êtes pas considéré comme un intrus face à des professionnels en la matière ?

MAM : J’avais très peur. Il y a des moments où j’en ai réellement souffert. Je voulais presque mourir ! Je me sentais limité par rapport à mes collègues. Je m’étais fait la promesse d’y arriver alors je me suis énormément investi. J’ai travaillé jours et nuits pour rattraper mon retard.

Tony Cotte : Dans la série, Roberto est vaniteux et impitoyable. Est-ce que des téléspectateurs ont déjà fait l’amalgame avec votre personnage en vous voyant ?

MAM : Les gens ont toujours tendance à mélanger un acteur avec son personnage. Je suis très fier que ce soit mon cas. Cela prouve que j’ai bien interprété mon rôle. Mais je sais que je ne suis pas du tout comme Roberto !

Tony Cotte : Pourquoi, à l’inverse de vos collègues dans la série, avez-vous continué le groupe UPA Dance ?

MAM : C’est le scénario qui l’a voulu. Après le premier groupe UPA Dance, j’aurais très bien pu faire une carrière solo comme je le fais actuellement. Mais on m’a proposé de refaire un groupe. En acceptant, je savais que j’allais beaucoup apprendre. C’était une belle opportunité.

Tony Cotte : La série s’est arrêtée en avril 2005, êtes-vous nostalgique ?

MAM : Je n’ai pas eu le temps. Depuis, j’ai enchaîné sur d’autres projets. J’adorais Un, dos, tres et j’aurais aimé continuer une saison supplémentaire. Même si nous nous voyons moins souvent, je garde toujours contact avec les anciens acteurs de la série aujourd’hui.

Tony Cotte : Vous auriez déclaré « Trois mois après avoir quitté la série, plus personne ne me demandait un autographe ». Vous n’avez jamais eu peur d’être oublié par le public qui vous a soutenu pendant la série ?

MAM : Je n’ai jamais dit ça. La situation s’est produite cependant lorsque j’avais 14 ans. A l’époque, j’étais dans une série populaire. J’ai été médiatisé mais je n’ai pas enchaîné sur d’autres choses. Depuis l’arrêt de Un, dos, tres je n’ai pas eu peur d’être oublié puisque je n’ai pas arrêté de travailler.


Tony Cotte : Vous avez joué au théâtre dans El Cartero De Neruda, un rôle aux antipodes de celui de Roberto !

MAM : J’ai tenu ce rôle tout l’été dans plus de 60 villes espagnoles. Je l’ai repris d’ailleurs depuis le 14 septembre à Madrid et ce pour trois mois. C’est un grand plaisir pour un acteur de pouvoir jouer des personnages complètement différents.

Tony Cotte : Vous avez intégré le casting de la quatrième saison de Mes adorables voisins (tous les mercredis à 15h40 sur M6, ndlr), pouvez-vous nous parler de votre rôle ?

MAM : Je joue Juan Castillo, un jeune homme un peu plus mûr que Roberto dans Un, dos, tres. Juan a terminé ses études et il prépare un concours pour entrer dans la police. Pour gagner sa vie, il travaille dans un garage de tunning et est professeur d’aérobic.

Tony Cotte : Vous avez enregistré votre album en France. Y aura-t-il, à l’instar de Beatriz Luengo, des passages interprétés en français ?

MAM : J’aimerais bien mais je dois améliorer mon français pour l’instant. Dans l’album, il y aura des chansons à la fois anglaises et espagnoles.

Tony Cotte : Quelles ont été vos influences musicales pour cet opus ?

MAM : J’adore la variété des années 80. Un titre de mon album, « Someone », est dans cet esprit. On peut retrouver également deux très beaux slows. J’aime beaucoup les balades. Mais j’ai un éventail très large pouvant aller également vers le hip hop et r’n’b. Je rêverais de collaborer un jour avec Beyonce.

Tony Cotte : Pourquoi avoir tourné une deuxième version du clip « Diras que estoy loco » ?

MAM : Le marché français le mérite bien (rires). « Diras que estoy loco » est sorti il y a deux ans en Espagne. J’ai évolué autant mentalement que physiquement et fait des progrès en danse. Je suis un autre homme. Il était naturel que je tourne une version plus d’actualité du clip.

Tony Cotte : Cela ne vous pose pas problème qu’on vous voit plus souvent devêtu qu’habillé ?

MAM : Je ne me promène pas nu en faisant mes interviews ! C’est le personnage de Roberto qui a voulu ça. Cela fait partie des exigences du scénario. Dans mon clip, je suis torse nu exactement pendant deux secondes. Je veille quand même à ce que ça ne soit pas gratuit mais le public le demande et le genre musical s’y prête. Je ne veux pas trop en faire non plus !

Lire l’interview de Beatriz Luengo