Toutelatele

Vampire Diaries : une saison 1 mordante

Claire Varin
Publié le 20/04/2011 à 11:36 Mis à jour le 08/11/2011 à 16:47

Adaptée d’une série de romans, Vampire Diaries s’appuie sur l’image romantique de ces immortels pour livrer une histoire d’amour entre Elena, une orpheline et Stephan, un vampire. Une love story qui traverse les âges et se transforme en triangle amoureux.

Une série sur les vampires, il est évident que cela appelle à la comparaison. Twilight, Moonlight, True Blood, la tendance de ces dernières années fait la part belle aux suceurs de sang. Plus proche de la saga cinématographique de par son prisme adolescent, que des deux autres séries, Vampire Diaries n’en partage néanmoins pas son obsession frontale pour la sexualité (ou plutôt l’absence de celle-ci).

Si le sujet pour adolescentes en mal de romantisme peut laisser septique, le nom de Kevin Williamson attire l’attention. Créateur de Dawson à la fin des années 90, le scénariste a très fortement marqué l’histoire des teen series. Et la bonne surprise de Vampire Diaries est le plaisir de retrouver son sens du dialogue et une certaine finesse d’écriture, avec des phrases qui font mouches (Chose qui se perd dans la version française). Le tout est porté par un casting convaincant. L’interprétation de Nina Dobrev prend du relief grâce à son double rôle (la douce Elena et Katherine). On peut ne pas être sensible au charme de Paul Wesley (Stephan) mais Ian Somerhalder emporte la partie, avec son personnage de vampire sans scrupule.

Le pilote installe des problématiques liées à l’adolescence : les drogues, la mort, la dépression, les relations amoureuses, et la sexualité (la série est assez voluptueuse). Cependant, Vampire Diaries s’en éloigne au fur et à mesure des épisodes au profit de la mythologie. Il est parfois difficile de se rendre compte des thèmes exposés par la série. Elle n’est pas métaphorique comme l’était Buffy contre les vampires, ni dans l’introspection comme l’était Dawson. Elle évoquerait davantage Roswell dans sa forme (adaptation de roman, journal intime, voix off des pilotes) et dans son rapport à la question de l’identité liée aux origines et à l’histoire des États-Unis.

Le savoir-faire de Kevin Williamson permet de regarder cette série avec un plaisir non coupable. Divertissante et plutôt bien incarnée, Vampire Diaries se fait prenante. Et pour peu que l’on se laisse mordre, il n’y a qu’un pas pour devenir accro.

Vampire Diaries : Intégrale saison 1
Vampire Diaries : Intégrale saison 1 Menu général

Ce coffret DVD comporte un certain nombre de bonus, dont les propos tenus ne dépassent que rarement le discours promotionnel. Parmi ces bonus, les téléspectateurs sont invités à découvrir de nombreuses scènes inédites, un bêtisier moyennement drôle, un web -épisode plutôt moche, et le commentaire audio du pilote par les producteurs exécutifs Kevin Williamson et Julie Plec, et du réalisateur Marcos Siega. Ou encore « Vampire 101 », une featurette amusante sur les codes des vampires repris dans la série. Une version audio anglaise du roman est aussi offerte aux curieux bilingues ou à ceux bien décidés à améliorer leur compréhension de la langue de Shakespeare.

Les possesseurs de ce coffret DVD pourront voir un making-of intitulé « La vie à Mystic Falls : les traditions des Vampires et la Vie lycéenne - du Scénario à l’Ecran ». Kevin Williamson et Julie Plec reviennent sur la genèse de la série, entre l’envie d’écrire sur l’univers des vampires et celle de retravailler avec The CW, détentrice heureuse des droits des romans The Vampires Diaries. Écrit en deux semaines, le scénario du pilote adopte un changement important par rapport au livre, la petite sœur âgée de 4 ans et prénommée Margaret est devenue Jeremy, 15 ans, à l’écran. Les deux producteurs-scénaristes délivrent joyeusement leurs compliments à l’adresse du réalisateur Marcos Siega et du directeur de la photographie Paul M. Sommers, qui ont su créer l’univers de la série en filmant et éclairant les paysages de la ville d’Atlanta.

Dans « Une Nouvelle Génération de Vampires », les producteurs et les comédiens expliquent le processus du casting. Le genre de la série et la popularité du livre ont ainsi suffi à monter le projet, permettant de choisir des acteurs inconnus, ou presque, à l’exception de Ian Somerhalder. Tout ce petit monde s’attarde notamment sur la colère initiale des fans du roman, reprochant à la production d’avoir donné le rôle principal à une actrice (Nina Dobrev) brune et pas blonde, comme l’héroïne créée par L.J. Smith.

Enfin, le document sans doute le plus intéressant est « Entre deux morsures ». Des historiens y interviennent pour évoquer l’évolution de la représentation des vampires à travers le temps. Puis, des critiques, bloggeuses et les comédiens livrent leurs témoignages et une lecture sur l’importance d’internet dans le succès de la série auprès du public, principalement féminin.

Vampire Diaries : Intégrale saison 1
Vampire Diaries : Intégrale saison 1 Menu des bonus