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Véronique (Les 12 coups de midi) : « Je n’ai pas eu le temps de préparer un discours d’adieu »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 21/07/2018 à 12:32 Mis à jour le 22/07/2018 à 23:36

Après 99 victoires, Véronique, la deuxième plus grande championne des 12 coups de midi, derrière Christian, s’est inclinée après un duel mal négocié. Avec une cagnotte finale de ... , « Tata Véro » entre dans l’histoire du jeu de TF1, présenté par Jean-Luc Reichmann. Après cette élimination par Antoine, l’Iséroise s’est confiée sur son parcours, la fin de son règne et sa notoriété soudaine.

Joshua Daguenet : après un incroyable parcours, votre 100e participation vous a été fatale. Quel sentiment a dominé au moment ou le couperet est tombé ?

Véronique : J’ai ressenti de la déception car j’aurais dû mieux réfléchir au libellé de la question. J’ai bêtement foncé sur la réponse la plus simple. Après, il y a eu la satisfaction du parcours et notamment celle de ne jamais avoir été dans le rouge.

Lors du duel, avez-vous comprise, dès l’intitulé de la question, que votre parcours touchait à sa fin ?

Oui, j’ai regardé Antoine, le candidat à ma gauche, et je lui ai dit : « je crois que je vais vous laisser ma place ». Avant de répondre « L’Irlande », j’ai eu cette sensation et malheureusement pour moi, elle s’est vérifiée.

Avez-vous ressenti une atmosphère particulière en plateau suite à votre élimination surprise ?

J’étais venue avec ma sœur, ma tante, ma cousine et une amie à elle. J’ai regardé leur visage et j’ai bien vu de la déception et de la tristesse. Jean-Luc [Reichmann, ndlr ], lui aussi, a semblé étonné que je ne sache pas répondre car apparemment ils avaient déjà évoqué cette anecdote de Normandie mais je ne m’en souvenais pas.

« Parfois, on se dit qu’on est près de la fin »

Beaucoup de champions, lors de leur défaite, évoquent des parties très difficiles juste avant et presque prémonitoires d’une élimination à venir. Est-ce votre cas ?

Non parce que juste à présent, j’ai trouvé les questions des duels simples et je n’ai rien ressenti de prémonitoire. Parfois, je sentais des candidats sérieux au coup fatal et quand on entend le « tic-tac » des 10 dernières secondes, on se dit qu’on est près de la fin et heureusement je ne l’ai entendu qu’une ou deux fois.

Derrière les caméras, quels ont été les premiers mots de Jean-Luc Reichmann à votre encontre, suite à votre fin de parcours ?

L’enchaînement avec l’émission suivante a été tellement rapide que nous nous sommes très peu parlés et je ne m’en souviens même pas. Je n’ai donc pas eu le temps de préparer un discours d’adieu et j’ai balbutié quelques remerciements en passant à la trappe toutes les personnes que j’avais promis de citer.

Vous êtes la deuxième meilleure joueuse de l’histoire, mais à près de 100 victoires de Christian. Est-ce que ce record vous a paru accessible ?

À un moment, nous sommes dans une spirale euphorique, tout nous réussit et on se dit « pourquoi pas ». Fin mai, je me suis mise à rêver et puis non... Quand on gagne ses duels, que le coup fatal se passe bien, nous retombons difficilement du nuage. J’ai pensé pouvoir rejoindre Christian mais ça ne s’est pas fait.

« Je n’aime pas cette idée de compétition, au contraire de Christian »

En dehors de la culture générale, quels autres facteurs permettent une telle longévité sur un jeu quotidien ?

Il faut de la résistance physique avec l’enregistrement de cinq émissions par jour, et la dernières à neuf heures du soir voire neuf heures et demi fait mal. Il faut savoir être dans sa bulle, être attentif au terme de la question. Il suffit, sur une question de géographie, de mal comprendre le nom d’un pays pour tomber.

Des t-shirts à votre effigie ont été crées par la marque trominion, dont un parodiant le Che : « Hasta la Verolution ». Comment accueillez-vous cette notoriété ?

Je connais ce site. La personne réalisant ses t-shirts s’appelle Claude et c’est quelqu’un d’adorable. Il fait aussi des vidéos sur une chaîne youtube. J’apprécie son soutien et rien que d’en parler, l’émotion arrive (sanglots). Je ne vais jamais sur les réseaux sociaux mais il m’a toujours défendue face aux critiques. Au mois d’avril, quand je suis arrivée sur le plateau, mon mari à l’hôpital avait acheté le t-shirt « La douce cool de midi ». Jean-Luc, lui, avait « Qui dit rouge, dit duel » avec un cow-boy et son pistolet.

Comment s’est passée la rencontre avec Christian et les autres champions des 12 coups de midi à l’occasion des Masters ?

La rencontre a été sympathique. Avec Christian et en présence de Jean-Luc, nous avons fait une séance photo et nous avons été habillés en boxeurs d’après une idée de la production. Moi, je n’aime pas trop cette idée de compétition, au contraire de Christian. Je suis plus timide et moins à l’aise face caméra. Par presse interposée, une petite « gueguerre » a été mise en scène et on m’a tenu des propos que je n’ai jamais tenus.