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Victoria Abril prête à tout pour Clem’

Emilie Lopez
Publié le 20/02/2010 à 20:00 Mis à jour le 15/03/2010 à 16:26

Théâtre, cinéma, chanson, télévision, Victoria Abril aura tout fait. Cette fois, l’actrice espagnole s’essaye au téléfilm, et incarne la mère d’une adolescente de 16 ans enceinte. Mais attention à ne pas évoquer Juno : l’égérie d’Almodovar défend un projet qui lui tient vraiment à coeur ! Pour Toutelatele.com, une Victoria Abril enthousiaste et exubérante évoque Clem’, un « one shot » qui pourrait bien se transformer en série, une perspective qui ravirait l’actrice...

Emilie Lopez : Pour la première fois de votre carrière, vous tiendrez l’un des premiers rôles dans un téléfilm, Clem’, à découvrir ce lundi 22 février sur TF1. Qu’est-ce qui vous a poussée à accepter ce projet ?

Victoria Abril : On m’a proposé ce projet en le présentant comme un film d’une heure et demie. Je trouvais que c’est un très joli scénario. J’ai adoré l’écriture, l’histoire de cette gamine qui tombe enceinte à 16 ans, et tout le chamboulement que cela engendre : on a beau être compréhensif et cool, ce genre d’évènement bouleverse tout le monde. C’était parfait, tout ce que j’aime : la comédie qui sert pour parler de choses sérieuses. De plus, Clem’ est réalisé par Joyce Buñuel, avec lequel j’ai failli travailler il y a douze ans. Cela n’a pas pu se faire à l’époque, j’étais ravie d’avoir à nouveau cette occasion.

Sur le papier, la ressemblance avec Juno est frappante...

(Elle coupe la question) Ça n’y ressemble absolument pas ! Clem’, c’est l’histoire de toute une famille. La seule coïncidence est cette adolescente enceinte.

Étant mère de famille, comment auriez-vous réagi à la place de votre personnage ?

Je n’ai que des garçons, mais je pense que j’aurais réagi exactement comme elle. C’est en tout cas ce que je me suis dit en lisant le scénario. Ce sont des choses qui arrivent, et il faut être là, en parler avec ses enfants.

Le message de ce téléfilm est-il une des raisons qui vous ont poussée à accepter ?

Bien sûr ! Car cela peut arriver dans n’importe quelle maison. Ça ne vient pas de la lune ! Le scénario n’est absolument pas irréaliste : voir ta fille tomber enceinte, que tu sois pauvre ou riche, ça peut arriver à n’importe qui ! Et se réveiller deux semaines trop tard (après la date limite pour avorter - ndlr), c’est vraiment chiant !

Une suite est-elle envisageable ?

Il y a des bruits qui courent effectivement. Ils sont en train de l’écrire, car ils veulent un tout petit peu plus, découvrir la suite de l’histoire de cette famille vraiment géniale. Même la petite est à mourir ! Pour ma part, je joue une femme qui veut se remettre à travailler, et ça leur tombe sur la tête à ce moment-là. Du coup, on a envie de savoir ce qu’il se passe, comment ils se démerdent par la suite.

Seriez-vous prête à y participer ?

J’ai été séduite par le scénario, donc s’ils l’écrivent aussi bien que la première, bien sûr, je dirais oui ! En plus, ça a beaucoup plu à tout le monde, le tournage s’est très bien passé, et quatre semaines, c’est trop court ! Déjà, pendant le tournage, je me disais « Merde pourquoi arrêter là ? » (rires)

Beaucoup d’acteurs de cinéma se tournent désormais vers le petit écran. Est-ce, selon vous, devenu une nécessité ?

Je ne fais pas de la télévision ou du cinéma, je fais des histoires. Qu’on les découvre sur petit ou grand écran importe peu. Selon moi, il n’y a pas beaucoup de différence entre les deux, il n’y a que des bons scénarios, de belles histoires ou des mauvaises.

Avez-vous, en parallèle, d’autres projets en cours ?

En ce moment, j’écris un spectacle musical, dans lequel je me mettrais en scène, et inspiré de mes voyages. Je vais aussi tourner dans Mince alors !, un film avec Charlotte de Turckheim.