Toutelatele

Waly Dia / Matthieu Pillard (Commissariat central, M6) : « On pourrait retrouver ce commissariat dans n’importe quelle ville ! »

Léopold Audebert
Publié le 17/09/2016 à 17:06

A l’occasion de sa rentrée télé, M6 mise sur une nouvelle série humoristique, Commissariat central. Proposée chaque samedi à partir de 18h35, la shortcom met en scène la vie quotidienne d’une brigade décalée, avec notamment Waly Dia et Matthieu Pillard au casting. Rencontre.

Quelles sont les grandes caractéristiques de vos personnages respectifs ?

Matthieu Pillard : Francky est un flic naïf, maladroit et un peu suiveur. Il « gaffe » beaucoup et ne comprend pas toujours tout ce qui se passe… (rires) Mais, parfois, il réussit à remettre en place son coéquipier, Bernard. C’est un grand gamin !

Waly Dia : Vince est très attiré par la culture américaine : il se prend pour Will Smith à Saint-Villiers ! (rires) Même s’il est très attaché à son apparence, il a quand même peur de tout. Il pourrait être très bon, mais cela le bloque… Coéquipier d’Inès, très organisée et rigoureuse, il est, de son côté, très bordélique et sans réelle méthode. Toutefois, paradoxalement, il est très efficace.

Après vos expériences scéniques personnelles, dans quel contexte avez-vous intégré le casting de Commissariat central ?

Matthieu Pillard : Je suis comédien depuis maintenant quinze ans. Je fais partie d’une troupe, les « Chiche Capon » : nous sommes quatre sur scène et interprétons des sortes de clowns burlesques. Concernant Commissariat Central, Frank Cimière (l’un des créateurs de la série, ndlr) m’a contacté afin de passer un casting, et ça a fonctionné. J’aime beaucoup le personnage de Francky car, dans les « Chiche Capon », j’ai un peu le même !

Waly Dia : À la base, je suis humoriste. J’ai démarré dans des petits bars à Nantes, où je jouais en 2009. Par la suite, j’ai participé à On n’demande qu’à en rire et au Jamel comedy club, la même année. À partir de là, tout s’est un peu accéléré. J’ai fait plusieurs saisons du Jamel comedy club, du Marrakech du rire, et j’ai aussi joué mon spectacle pendant quatre / cinq ans dans les théâtres de Paris et en tournée.

En quoi l’expérience de la scène se révèle-t-elle être un véritable atout dans une fiction télévisée ou un projet cinématographique ?

Waly Dia : Pour moi, tout est complémentaire ! Je pense que la télévision et le cinéma sont attirés par la scène : par des gens qui sont capables de proposer, d’improviser, et d’apporter quelque chose de plus par rapport à ce qui est déjà défini. Sur scène, on apprend aussi à ce qu’il n’y ait pas de temps mort : devant un public, ce sont à chaque fois des petits meurtres ! (rires)

Matthieu Pillard : Devant la caméra, le rythme est différent, tout comme le fait qu’il n’y ait pas de public et qu’on doive fournir un certain nombre de sketches par journée. Mais je trouve également que la scène et la fiction se complètent bien !

« C’est un peu cliché de dire ‘Il y a une super ambiance !’… mais c’est vrai ! »

Quelle est l’ambiance lors des tournages ?

Waly Dia : C’est un peu cliché de dire « Il y a une super ambiance ! »… mais c’est vrai ! (rires) On s’entend bien, on se comprend, on joue et on essaye de porter ce projet ensemble. Je trouve que cela se ressent lors du visionnage.

Avez-vous une certaine liberté dans l’interprétation de vos personnages ?

Waly Dia : On nous laisse faire ce dont on a envie. Mais, si on dévie de l’idée principale, on nous le dit.

Matthieu Pillard : C’est aussi pour cela qu’on a été choisis : on est capable d’apporter des choses en improvisant et c’est important ! Il y a plein de petits détails qu’on a ajoutés, et qui font la différence. De même, les textes ne sont pas figés. Parfois, on complète une phrase ou une petite chute.

Waly Dia : Nous avons tous des phrasés et des langages différents. L’idée est d’adapter le texte à ces paramètres.

Afin de vous aider à contextualiser vos personnages dans l’univers de la police, vous êtes-vous inspirés d’autres séries ou films ?

Waly Dia : Comme Vince, je suis un fan absolu de Bad boys. Il y a ce truc de flic un peu spectaculaire ! Dans L’arme fatale, Mel Gibson est aussi là-dedans. Sauf que Vince loupe tout ça… ou alors ça ne sert à rien ! (rires)

Matthieu Pillard : Il y a beaucoup de références !

« Il y a plein de petits détails qu’on a ajoutés, et qui font la différence »

Dans le but de jouer de la manière la plus authentique possible, vous avez passé plusieurs journées au stand de tir. Comment appréhendez-vous le maniement des armes dans votre jeu ?

Waly Dia : Nous avons suivi une formation avec un armurier, qui nous a expliqué le maniement des armes. Au total, nous avons eu trois journées au stand de tir. Nous avons tiré afin que cela donne l’impression d’être vrai. C’est toujours délicat. Lors des tournages, on s’amuse, mais on est tout à fait conscients des consignes de sécurité, que l’on respecte. On ne rigole pas avec ça.

Matthieu Pillard : De plus, dans certaines scènes, comme celles tournées dans le gymnase, de véritables instructeurs sont également présents devant la caméra. On essaye vraiment de coller à la réalité, mais, en même temps, on a notre propre univers.

Le commissariat dans lequel évoluent vos personnages s’avère être celui de Saint-Villiers, localité fictive. Peut-on établir des connexions avec une ou plusieurs véritables villes ?

Waly Dia : Saint-Villiers pourrait être partout. On pourrait retrouver ce commissariat dans n’importe quelle ville ! On s’y occupe d’affaires tendues, mais aussi de problèmes plus ordinaires.

« La série s’adresse à tout le monde, sans être complètement lisse et édulcorée »

Selon vous, quelle est la cible privilégiée pour ce programme ?

Waly Dia  : Je pense que la série s’adresse à tout le monde, sans être complètement lisse et édulcorée. Tout le monde peut trouver quelque chose qui lui ressemble dans les personnages, tout comme chacun peut apprécier des figures différentes. Malgré l’univers comique, la diversité des caractères reflète aussi la réalité. Ces gens existent.

En dehors de la Commissariat central, avez-vous d’autres projets ?

Matthieu Pillard : Je suis toujours en tournée avec les « Chiche Capon », aussi dans l’idée de former un duo avec un membre de ma troupe.

Waly Dia : La tournée de mon spectacle « Garde la pêche » débutera en octobre et se terminera en décembre. Je serai en France, mais aussi en Belgique et en Suisse. En 2017, nous essaierons même, peut-être, d’aller en Martinique, aux Antilles et à La Réunion. Je serai également, à la fin de l’année, dans une comédie, Tel père, tel fils, aux côtés de Richard Berry et Jacques Gamblin.