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Willy Rovelli (L’école des fans) : « Je serai ravi de jouer le sadique »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 03/01/2014 à 18:49 Mis à jour le 07/01/2014 à 13:49

Propageant son univers tout autour de lui, par la radio - Europe 1 - à la télévision - Pékin Express, Ford Boyard l’été dernier - ou sur les planches avec son One man show, Willy en grand, l’humoriste plein d’autodérision est le nouveau présentateur de l’École des Fans sur Gulli, succédant ainsi à Philippe Risoli. Rencontre.

Clément Gauthier : Pourquoi avoir accepté d’animer L’École des fans ?

Willy Rovelli : C’est une émission culte, et à la télé, il n’y en a pas 50 millions. Comme pour Fort Boyard cet été, j’ai dit « oui » tout de suite. Et le point commun entre ces deux émissions c’est qu’elles ont insisté pour m’avoir. Ils ne cherchaient pas un présentateur ou un animateur, sinon ils ne m’auraient pas appelé. Ils veulent Willy Rovelli, l’humoriste qui ne se prend pas la tête et va faire son petit numéro en respectant les codes. Ils veulent que je le fasse à ma sauce en désacralisant le programme.

Comment cette émission culte se réinvente-t-elle ?

Il faut que ça soit vivant et marrant. Les enfants de cette année seront d’un très bon niveau, et pas des petits bouts de chou venant baver dans un micro. Il y aura également un jury qui n’est pas connu du grand public, mais dont la musique est le métier. Et un enjeu, car tout le monde ne va pas gagner donc je serai ravi de jouer le sadique en disant : « Petit, tu as perdu ». [Rires.]

Quelles sont les différences par rapport à l’édition précédente ?

Il y aura des enfants un peu plus âgés, de 8 à 16 ans. Des invités, qui auront de la gueule, vraiment en phase avec les goûts des enfants. Le jury dira les choses, mais avec parfois de la retenue, bien évidemment. Le gagnant passera une journée entière avec son idole. Le décor et la réalisation auront de la tenue. Ça ne sera surtout pas cheap, mais bien travaillé.

Avez-vous suivi L’École des fans dans le passé ?

Je regardais beaucoup quand j’étais petit, mais pas dans l’espoir d’être à leur place, car j’étais un piètre chanteur. J’étais fan de Louis de Funès, je disais à tous mes potes que c’était mon grand-père et ils le croyaient ; je suis un mythomane exceptionnel. Donc, je voulais également rencontrer mon idole. Malheureusement, je ne l’ai jamais rencontré, car il est mort.

Est-ce un nouveau challenge pour vous par rapport à vos précédents rôles à la télévision ?

Je n’ai pas d’appréhension, mais j’espère ne pas décevoir et être à la hauteur. J’ai apprécié la confiance de la production et de Gulli. Tout s’est passé naturellement, sans casting. Je ne veux pas m’adresser aux enfants comme si c’était de petits débiles, car ils sont loin de l’être. Je l’ai constaté avec Fort Boyard où j’avais des retours. Il faut trouver le bon dosage et leur parler comme à de grandes personnes, en faisant attention.

« J’espère ne pas décevoir et être à la hauteur »

En regardant vos expériences télévisuelles jusqu’ici, il est difficile de vous situer. Cherchez-vous encore votre place ?

Depuis trois ans que je suis sur Europe 1, je me suis fait une place en tant qu’humoriste. J’ai fait accepter mon univers, mon personnage et ma voix qui peuvent heurter au premier abord. Toutes ces aventures servent à marquer encore ma place d’humoriste existant sur scène et en dehors. À chaque fois, on me propose des jeux et émissions super connus où on s’est tous dit dans notre canapé : « Ça doit être sympa d’y aller. » Fort Boyard, un fort au milieu de l’océan. Le père Fouras, c’était le père Noël, j’étais en larmes la première fois où je l’ai vu. Et là avec L’École des fans, comme je suis passionné de médias, je repense à Jacques Martin, donc je ne peux pas refuser.

Êtes-vous systématiquement séduit par les émissions que l’on vous propose ?

Je ne dis pas « oui » à tout, j’ai souvent dit « non. » J’ai refusé Splash par exemple, et pourtant j’ai un corps de rêve que j’aurais aimé montrer à tout le monde. En slip de bain, je dois être pas mal. Pourtant, il y avait un gros chèque à la clé. Si je pense que je n’apporte rien, je n’y vais pas. Mes choix se font à l’instinct.

Allez-vous retravailler votre personnage pour ce nouveau public ?

Je ne vais rien faire. J’ai décidé de ne pas voir les enfants en répétition donc je vais les découvrir en même temps que le téléspectateur ; je veux garder de la spontanéité. La seule chose inquiétante, c’est que je vais me retrouver avec des ados de 13 ans plus grands que moi et des mecs qui ont déjà mué. Je me vengerai sur eux...

Avez-vous de nouveaux projets ?

J’ai des petites propositions à la télévision, mais je me concentre vraiment sur Gulli, car c’est une belle aventure. Pour mon One man show, « Willy en grand  », je repars en tournée. Le DVD est sorti le 29 octobre. Et je suis toutes les semaines sur Europe 1.