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X Factor > Christophe Willem bientôt seul ?

Tony Cotte
Publié le 10/05/2011 à 20:50 Mis à jour le 25/07/2011 à 10:16

Sandrine Corman sur M6

« Ils vont s’attaquer aux plus grands ». Pour ce nouveau rendez-vous hebdomadaire de X Factor, le télé-crochet de M6 propose les reprises des idoles de plusieurs générations. Au programme, Michael Jackson, Madonna et, plus surprenant, Jenifer. Qu’importe le choix de titre, Olivier Schultheis rappelle, dès les premières secondes, de ne pas « voter uniquement pour les belles gueules ». Il faut dire, le coach a « perdu l’un de ses membres » lors du précédent direct. Qui quittera l’aventure cette semaine ?

Florian Giustiniani, chanteur de l’équipe DiCaire, ouvre le bal et affiche, à cette occasion, un nouveau look capillaire, sans doute agacé suite aux nombreuses comparaisons avec Justin Bieber, dont il a fait une reprise la semaine dernière. Une « blague » qui n’a d’ailleurs pas été interprétée avec le second degré souhaité. «  Son talent est sous exploité depuis le début. La faute à Véronic sûrement  », résume en introduction Christophe Willem. Pour y remédier, l’intéressé reprend Haven’t met you yet » de Michael Bublé, selon sa propre initiative. Pari réussi ? «  C’est la première semaine que je t’entends avec un bon choix de titre. Visuellement c’était vraiment très frais  », commente Christophe en fin de performance. «  Tu as un mentor qui est bilingue. On frise le ridicule en anglais » remarque, pour sa part, et à juste titre, Olivier qui indique un « léger mieux » dans l’ensemble. Henry, lui, rejoint son meilleur ennemi quant à l’accent. En guise de réponse, la jurée se contente d’utiliser le mot « charmant », non sans faire la moue.

Le premier représentant de l’équipe Willem s’attaque, lui, à Edith Piaf. Vincent Leoty reprend le fameux Hymne à l’amour, destiné à sa femme enceinte présente dans le public. Dès les dernières notes du piano, la réaction de l’auditoire ne se fait pas attendre. «  Je suis furieux malgré le public. Tu reviens en arrière. Comment enfoncer des portes ouvertes ?  », reproche Olivier avant de parler de « démonstrations vocales gratuites », rappelant des performances bien supérieures sur ce même titre au cours de ses années en tant que chef d’orchestre à Nouvelle Star. «  Moi je préfère ta voix quand tu es dans les plus graves » reproche, avec son « commentaire constructif » (version canadienne de « critique »), Véronic. Christophe, lui, n’est « évidemment » pas d’accord avec son voisin de table et encourage son poulain.


Ressourcé suite à la venue de ses meilleurs amis quelques jours plus tôt, Matthew Raymond-Barker est prêt à relever un nouveau défi. Mise en scène minimaliste et absence de chorégraphie à couper le souffle, le jeune homme se recentre ainsi sur l’essentiel, à savoir sa voix, avec le Man in the mirror de Michael Jackson. «  Quel succès ! (...) Le choix de titre est vraiment très très bon. (...) Vocalement, j’ai enfin entendu ce que tu pouvais faire », assure Christophe. Même Olivier est surpris : «  Quel progrès au niveau de la voix ! ». Mais c’était sans compter Henry Padovani qui reproche, à nouveau, le choix de la langue et affirme de ne pas avoir aimé la reprise du « king of pop », sous les huées : «  Il manquait une dimension à la chanson. (...) Il y a un truc très humain qui m’a manqué  ».

Une performance de Jean-Louis Aubert et une coupure publicitaire plus tard, Omega passe sur scène. « Taclé pour la troisième fois à la suite, ça devient un petit peu énervant  », s’agace Pierre-Jean, leader du trio, au sujet des remarques d’Olivier à leur égard au fil des semaines. Alors, les jeunes hommes misent sur un « tube de Jenifer » composé par le professionnel en question, Donne moi le temps. «  Franchement, c’était pas mal. (...) Depuis le début, vous attaquez toujours des chansons à votre façon et on ne vous le dit pas assez  », affirme Véronic. «  On a été super durs avec vous pour les harmonies. Pour la première fois, la performance se tient très bien  », assure de son côté Christophe. Quant à l’intéressé, il avoue être touché : « Vous avez trouvé quelque chose dans cette chanson ». Mais très vite, la compétition entre jurés prend le dessus. Ainsi, après les surnoms de « Saint Olivier » et d’une « béatification au Vatican », de la part de Henry, le chef d’orchestre se défend à sa façon en qualifiant son collègue de « prophète du rock n roll ». Une description même affichée sur des t-shirts qu’il distribue !

La plaisanterie est de courte durée, Olivier dit « stresser ». L’objet d’un hypothétique ulcère ? la « grosse prise de risque » prise par sa candidate, Sarah Manesse. La demoiselle allie en effet chant et danse sur Vogue de Madonna. À l’issue du précédent direct, la participante s’est retrouvée en larmes suite à l’élimination de Bérénice dont elle était particulièrement proche. Heureusement, l’émotive peut compter sur le soutien d’Adrien du groupe Seconde Nature qu’elle surnomme « mon petit doudou ». Une belle amitié grâce à laquelle Sarah a retrouvé le goût de la compétition. Ainsi, celle-ci montre « qu’elle peut être une showgirl » en s’attaquant au répertoire de la Madonne. « Je n’ai pas toujours été tendre avec toi », s’excuse presque Henry qui admet avoir trouvé le tableau « magnifique ». Véronic, elle, est « confuse ». La cause ? Le registre emprunté ne correspond pas forcément à ce que la Canadienne attend de son interlocutrice. «  Toi, tu préfères faire chanter des chansons de minets. Nous on se cherche, on travaille  », rétorque le coach.


Après la promotion du spectacle musical de Pascal Obispo, via une performance de la troupe Adam et Eve, Maryvette Lair défend sa place. Et c’est avec Que je t’aime, une des chansons les « plus cultes » de Johnny Hallyday que celle-ci, en ballotage la semaine dernière, tente de se qualifier d’office. « C’est dur psychologiquement », confesse l’intéressée au sujet de sa place sur la sellette. «  Christophe a compris le message de ratisser plus large en allant chercher les fans de Johnny  », constate Henry Padovani. En attendant de connaître l’avis des téléspectateurs, le jury, lui, est globalement satisfait. « En toi, il y a quelque chose d’inexplicable, ça s’appelle le talent  », explique Olivier, autoproclamé « inconditionnel » de la jeune femme. Mais ce dernier regrette une ambiance et un tableau similaire à celui utilisé une semaine plus tôt sur le titre Bang bang . Un commentaire suite auquel Christophe défend sa pouliche en insistant sur l’appropriation du titre et en reprochant à son voisin de table de se « Willemiser », après avoir opté pour du Madonna trop proche de la version originale.

« J’aimerais simplement faire l’amour avec toi  ». Une déclaration explicite de Michel Polnareff peut-elle permettre au groupe Seconde nature de rester dans les petits papiers du jury ? Après avoir été encensés suite à leur reprise de Michael Jackson sept jours auparavant, les garçons craignent de décevoir. Et c’est, en partie, chose faite. « Par rapport au niveau de la semaine dernière, cette semaine c’est forcément casse-gueule. (...) Le choix de titre, je ne suis pas fan fan, mais vous avez fait le job » affirme Christophe. Pour Olivier, le tout est « un peu rétro et daté » et « largement en dessous de certains et certaines candidates ».

Il l’avait promis, Raphaël Herrerias retourne cette semaine à la langue de Molière. Pour moi, ce n’est qu’une belle gueule », prévenait il y a quelques jours Olivier. Le candidat parviendra-t-il à convaincre l’exigeant professionnel ? Pour ce faire, l’étudiant en musicologie mise sur D’aventure en aventure de Serge Lama. « Je souligne l’effort quia été fait de choisir un titre beaucoup plus intime. J’ai trouvé ça sublime niveau interprétation, mais ça ne m’a pas touché », explique Christophe avant de résumer le tout plus simplement : « C’était beau, mais froid  ». Pour Olivier, le candidat est le favori de cette compétition. « Tu as de très grandes chances de gagner. Ce soir, on a vu tes limites. (...) Ça n’a pas été magique. Tu n’as rien fait passer », rajoute le juré. Véronic est alors en colère et parle même de « coup bas » : considérer son poulain comme probable vainqueur peut porter préjudice dans les votes.


Pour clore les performances, la jeune Marina D’Amico va totalement balayer un par un ses concurrents avec un mashup de Crazy in love de Beyonce avec le Crazy de Gnarls Barkley. «  C’est à quitte ou double », craint son mentor. Ce sera finalement cette deuxième option. La benjamine de la compétition n’a rien à envier à l’ancienne membre des Destiny’s Child. « J’ai trouvé que c’était franchement très bien », complimente Henry, d’habitude particulièrement sévère avec la demoiselle pour agacer Olivier. «  Je sens que la petite fleur que tu es commence à s’épanouir et ça, ça m’encourage ! », s’exclame Véronic. « C’est un de mes titres préférés. Tu étais énorme chérie. Tu as remué la baraque ! », enchaîne Christophe. Olivier, lui, assure que l’ « on est passé dans une autre dimension ».

Quelques minutes plus tard, les mines s’assombrissent à l’annonce des noms des candidats sauvés par le public. Omega, Maryvette Lair, Sarah Mannesse, Marina D’Amico, Florian Giustiniani, Matthew Raymond Barker et Raphaël Herrerias sont respectivement appelés par Sandrine Corman, laissant Vincent Leoty et le groupe Seconde nature en ballotage. Le candidat des « Plus de 25 ans » s’essaye à Julien Clerc en reprenant Fais moi une place, tandis que le groupe improvisé de l’émission entonne Parce qu’on vient de loin de Corneille. Désireux de ne pas trancher, avec deux voix pour chacun des adversaires, le jury demande le choix des téléspectateurs. Vincent est alors éliminé sous le regard surpris et peiné de son épouse. Quant à Christophe Willem, il ne manque pas de faire son commentaire en guise de conclusion : « Je suis super déçu. Ça va être de plus en plus chiant. (...)Il ne méritait vraiment pas d’être éliminé ce soir  », avant de demander au public la semaine prochaine de sauver « les gens qui ont du talent ».